How did he survived : a tale by Benedict Cumberbatch.

Au Comic Con de San Diego, et comme lui et Martin étaient absents, une vidéo des deux phénomènes était projetée au Panel Sherlock (avec Mark et Steven).

A ma droite, Martin qui encourage les fans à se manifester bruyamment lors du panel.

A ma gauche, en très grande forme décidément, un Benedict monté sur ressorts, qui décide de nous expliquer comment Sherlock a survécu au Reichenbach.

Vous pouvez y aller, c’est spoiler-free. Par contre, je vous garantis pas de survivre au fou rire…

Dire que je les aime, que je l’aime, serait un tout petit mot, tout faible, et loin d’être réaliste…

Merde, centième post et c’est pour gueuler !

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Mon pauvre vieux, t’as pas fini de t’énerver sur la télé.

Prenons la France.

Prenons France 2

On apprenait, ô joie ô bonheur il y a quelque semaines que France 2 avait acquis, via France 4, la diffusion de l’intégrale de la meilleure série de tous les temps.

Sherlock sur France 2, woaw, quelle chance ! Donc : grosse victoire a priori

A PRIORI.

Parce que l’ordre de diffusion des épisodes revient à saboter entièrement ce qui aurait du être un événement.

Mercredi 3 Juillet

20:50 : A Scandal In Belgravia
22:20 : A Study In Pink

Mercredi 10 Juillet

20:50 : The Hound Of Baskerville
22:20 : The Blind Banker

Et ma préférée

Mercredi 17 Juillet

20:50 : The Reichenbach Fall
22:20 : The Great Game

Récapitulons. Ce soir nous allons donc en découdre illico presto avec Moriarty alors que dans l’épisode suivant, on ne connait que tout juste son existence ( John : “qui est Moriarty ?” Sherlock “j’en n’ai absolument aucune idée” BAH SI MEC TU L’AS VU A LA PISCINE L’ÉPISODE D’AVANT)

A la limite la semaine deux choque un tout petit peu moins.

Par contre la troisième…La troisième…
Sherlock et Moriarty se défient a mort sur le toit de Barts…Et se retrouvent pépère a se chercher et a se retrouver a la piscine. Ce qu’on a vu dans le tout premier épisode

Qu’est-ce qu’ils ont fumé chez France 2 ? QUITTE A DIFFUSER TOUTE LA SERIE AUTANT LE FAIRE DANS L’ORDRE SIX EPISODES C’EST PAS LA MERE A BOIRE HEIN ! 

 

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C’est Anderson qui fait la programmation, j’vois qu’ça. Et la promo. “Ça va cravacher”. Dites les lumières de la 2, VU QUE LA CRAVACHE ON LA VOIT SURTOUT DANS LE PREMIER ÉPISODE, vous allez encore nous faire passer pour des cons.
Oh. OH. Au temps pour moi. Y’a celle d’Irene.

Sabotage. Ils auraient voulu foutre la série en l’air qu’ils auraient pas fait autrement.

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You go, Jim. Make them into shoes

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A very Sherlockian trip (part 1 june 25&26) : nice to see you again, London.

Jolie mardi ensoleillé, coeur léger, valises en rythme, c’est officiel, nous partons en vacançounettes. Des petites vacances. Cinq jours à Londres, en fait. Ca vaut tous les trois semaines ailleurs. Londres, c’est un peu l’antichambre du paradis.

Première partie du long voyage qui nous attend : cinq heures tassées de train. Avant de partir, on passe par le Café de la Gare. L’endroit le plus glauque du monde pour dévorer un jambon-beurre (en fait, Jess seulement, parce que moi c’était plutôt un jambon-salade en sachet-tomates en plastique-oeuf de poules droguées-mayonnaise bas prix de chez lidl) avec le tenancier du bar qui semble pouvoir nous mordre à sang à tout moment. Jess et moi avons littéralement avalé le sandwich en douze minutes montre en main, histoire d’éviter de laisser un bras dans la bataille. Ouf.

Dans le train, relativement calme et désert (call it a miracle), pendant que Jess refile a tout le compartiment un rhume des foins carabiné (entendre après une heure de trajet six à sept personnes qui éternuent en choeur nous a quand même bien fait rire) je tente de me reposer (pas dormi beaucoup la veille hein) avec en fond sonore un mix B.O de Star Trek / B.O de Parade’s End / B.O de Sherlock / Cabin Pressure. JE VOUS LAISSE TROUVER LE DENOMINATEUR COMMUN AUX QUATRES (indice : ça a un nom super compliqué à prononcer, pire encore à écrire).

Seize heures. Si seulement les ellipses pouvaient passer aussi vite en vrai que sur mon blog, les choses seraient beaucoup plus faciles ! Train arrivé à l’heure, et plus miraculeux encore, Sam, retardataire qui en a fait un métier, est à l’heure AUSSI. Direction concorde où on va manger un morceau, découper le 20 minutes en petites bandes qu’on envoie sur les tables voisines (on ne sait pas se tenir) et faire un petit bac et un qui-suis-je DE TOUS LES DIABLES. 23 heures, temps de monter dans le bousse (un bousse de la compagnie megabousse)

Trajet Paris-Calais a me faire prendre pour une folle furieuse parce que je rigole à en pleurer sur Cabin Pressure (dont je vais largement reparler sur un post isolé, parce que franchement, j’ai RAREMENT autant ri de toute ma vie) et enfin, terre, terre, nous voyons à l’horizon le (dégueulasse) port de Calais. Trois heures du mat, la tête dans le…Euh…Enfin voilà, et nous voici tous sortis du bus manu militari pour aller se faire contrôler les passeports. Une fois à la frontière française ou la question de routine (“vous habitez toujours à Montreuil ?” NON NON J’HABITE A BREST POURQUOI JE SUIS RECHERCHEE PAR INTERPOL POURQUOI VOUS ME DEMANDEZ CA HEIN HEIN HEIN MAIS J’AI TROP PEUR DITES MOI QUE JE PEUX SORTIR DU TERRITOIRE JE SUIS DESOLEE SI J’AI FAIT DES BETISES JE M’EN SUIS PAS RENDUE COMPTE PITIEEEE…”bonnes vacances mademoiselle” OH CONNARD) puis à la frontière anglaise, et hop…

Retour dans le bus…

Qui bouge pas…

Pendant une heure et demie…

Avec ma fauve de meilleure amie qui commence à faire des plans pour bouffer les gens dans le bus parce qu’elle a faim et qu’elle a encore plus faim parce qu’elle est dopée aux antihistaminiques…

Heureusement, alors qu’elle avait commencé à bouffer la jambe de la voisine de derrière, nous montons enfin dans le ferry “Pride of Kent”. Et c’est parti pour une heure et demie de traversée. Premier arrêt, le food court, pour aller dévorer sandwich au boeuf anglais et aux saucisses anglaises et aux chips anglaises et OH DE LA RIBENA tout en quittant le port. Jess a perdu son expression de faim profonde, ouf. Il n’y aura pas de dommages humains.

Ensuite, on se déplace vers les ponts supérieurs pour aller prendre un thé et un muffin avec tellement de trucs dedans qu’elle passerait pas le contrôle anti dopage, la muffin. Et nous voilà dans la boutique de ouf, puis posées pour la dernière heure. Enfin, posées, Jess est très distinguée en mode thé et muffin, moi je suis avachie par terre à occuper la première prise qui a passé mon chemin. Au final, dernier passage par la boutique pour aller chercher des cookies de hobbits et puis, OOOOOOOOH, lever du jour sur les côtés de Douvres.

Coucou l'angleterre ! Et le joli pillier très seyant du Pride Of Kent

Coucou l’angleterre ! Et le joli pillier très seyant du Pride Of Kent

Et hop, retour dans le bousse ! Plus que deux heures à tenir avant d’arriver à Victoriiiiiiiiiiiiiiiia. On comate un peu, mais en même temps, ça faut huit heures qu’on est en transit, quatorze si on compte le train.

Sept heures trente, Victoria. Glorious Victoria. Hello England ! Nous sommes ecstatiques, et pour cause, nous sommes à Londres !! Arrêt rapide à Boots pour aller chercher des pansements (parce que la bête, aka moi, s’est blessée à la jambe, mais comme elle est un peu tête brûlée, elle fait pas vraiment attention) et uhuuuuuu direction l’hôtel. Auberge.

Trou à rats. A deux pas du London Eye, et c’est bien son seul avantage. Mais bon, rien ne peut entâmer notre bonne humeur ! On largue les valises (check in a 16 heures. Cte blague) (première blague d’une LOOOOONGUE série concernant cet auberge) et en avant, direction Leicester Square.

C’est là où que y’a eu l’avant première de Star Trek (insérer coeur ici) et ça fait bizarre de marcher sur leur pas, quand on sait que j’étais dans un état de fièvre puissance mille le jour de l’avant première. Mon petit coeur de fan est en joie. Ensuite, direction le lieu le plus oufissime de tous les temps, à savoir la boutique M&M’s world. OH. PUTAING. CON. Cinq étages embaumés d’odeur de chocolat cacahuétés, et des vendeurs plus choupichous les uns que les autres. Impossible de ne pas péter un plomb, tellement la boutique est HALLUCINANTE.

putain si la physique avait ressemblé à ça, je me serais 'chement plus marrée

putain si la physique avait ressemblé à ça, je me serais ‘chement plus marrée

LES BEATLES EN FAIT C'EST DES MMS !!!!!

LES BEATLES EN FAIT C’EST DES MMS !!!!!

le lab magique qui fait des MMS comme tu les veux dans la boite que tu les veux au prix que eux veulent

le lab magique qui fait des MMS comme tu les veux dans la boite que tu les veux au prix que eux veulent

On a acheté des MMS cacahuète violets et des chocolat bleus, verts et roses. WAHEEEEEEEE !

Une fois sortis de là, on passe par Cool Britannia, puis par Waterstones ou nous allons trouver LA BIBLE SHERLOCK BBC. Sérieusement, je suis collée à ce bouquin depuis cinq jours.

Principe du bouquin résumé par Holmes en personne.

Principe du bouquin résumé par Holmes en personne.

a gauche, la 4eme de couverture adorable de Sherlock. A droite, John, décidément très optimiste.

a gauche, la 4eme de couverture adorable de Sherlock. A droite, John, décidément très optimiste.

Les quelques deux cent pages sont blindées de ces post its, échange de propos entre John, Sherlock qui met son nez partout dans les affaires de John, et de temps en temps Mycroft et Mrs Hudson. Surtout pour râler, Mrs Hudson. Par exemple quand Sherlock se prend des amendes parce qu'il met au recyclage des doigts humains. Charmant.

Les quelques deux cent pages sont blindées de ces post its, échange de propos entre John, Sherlock qui met son nez partout dans les affaires de John, et de temps en temps Mycroft et Mrs Hudson. Surtout pour râler, Mrs Hudson. Par exemple quand Sherlock se prend des amendes parce qu’il met au recyclage des doigts humains. Charmant.

Couverture originale. Dites vous que la face exposée est celle de Sherlock. J'ai cru faire une attaque quand mon coeur s'est soudainement emballé en voyant ça.

Couverture originale. Dites vous que la face exposée est celle de Sherlock. J’ai cru faire une attaque quand mon coeur s’est soudainement emballé en voyant ça.

Donc pour résumer : le bouquin de rêve. Les six épisodes, revus et corrigés par John qui archive les photos et documents et retrace les enquêtes, et Sherlock qui FOUINE PARTOUT et colle des milliers de post it jaunes en donnant son avis sur a peu près tout (ou en laissant des messages façons “je compte manger aujourd’hui et il n’y a rien dans le frigo, tu y vas ?”). C’est drôle, poignant, absolument génial et jubilatoire à lire. Ce premier investissement est un coup de maître.

Ensuite, ET LA JE VOUS PERMET TOUS DE VOUS FOUTTRE DE NOUS, direction Baker Street, avec la genuine impression que c’est là qu’on va trouver le speedy’s. QUE NENNI MES AMIS ! Le Baker Street de la série est FAKE, c’est en fait Gower Street. Lolilol les brêles. Sinon on a vu la vraie maison de Holmes, et le musée. Et le mythique panneau de rue Baker Street.

Baker Street take 1.

Baker Street take 1.

La vraie maison de Sherlock Holmes et le vrai musée plein de vrais touristes.

La vraie maison de Sherlock Holmes et le vrai musée plein de vrais touristes.

Baker Street Take 2. Oui, le magasin en dessous s'appelle...Brooke. Vous pouvez rire jaune.

Baker Street Take 2. Oui, le magasin en dessous s’appelle…Brook. Vous pouvez rire jaune.

Tant qu’a être perdus, autant aller prendre un english breakfast de la mort qui tue, celui que dans ton assiette y’a à bouffer pour nourir la moitié du tiers monde. Enfin, on est en angleterre, il n’y a au moins aucun doute sur la question.

Ensuite, direction Oxford Street et Regent Street, où on arrive chez HMV avec l’envie d’en découdre. Sauf que ces cons là, leur ascenseurs sont en panne, donc je ne puis monter parce qu’il n’y a QUE DES ESCALATORS DE MERDE SINON ET J’AI PEUR DES ESCALATORS. Mais ça empêche pas l’arme de puissance redoutable, aka Jess, de dévaliser les rayons et de revenir avec Sherlock (parce que j’en peux plus des textos traduits en français dans mon coffret, et puis parce que j’ai légèrement usé les DVD), la moitié de la filmo de Chris, et Star Trek (compte aussi dans la filmo de Chris). Et deux affiches badass de la mort de Star Trek Into Darkness. Vous vous dites “oh mon dieu, elles ont du en avoir pour des mille et des cents”. 29 livres, les copains. 29 LIVRES.

Ensuite, un moment que je ne suis pas prête d’oublier. Avant de rentrer se coucher parce qu’on est mortes de fatigue, on fait un détour par…

Does that ring a bell ?

Does that ring a bell ?

Quelques minutes en bus et entre deux stations, je vois l’écriture St Bartholomews, et ne peut m’empêcher un cri de surprise, avant de sortir et de presque courir pour aller voir cela de près et en vrai.

Face au bâtiment, il y a un vrai moment de choc. Cet épisode a marqué l’esprit et l’âme de tout Sherlockian au fer rouge, on y laisse le plus intense et le plus vibrant de tous les souvenirs, toutes saisons confondues, et la troisième va devoir s’accrocher pour égaler cela (mais je leur fais confiance, avec les deux sadiques, là, à l’écriture, ils vont bien nous mettre ENCORE PLUS SUR LES ROTULES). Enfin, le nez devant le bâtiment, les yeux sur le toit, on n’a plus grand chose à dire, soufflées par la gifle prise. Dix minutes a regarder sol, toit, murs, sans trop réussir à croire qu’on est “là”.

plus ou moins l'endroit où John est au téléphone avec Sherlock.

plus ou moins l’endroit où John est au téléphone avec Sherlock.

*soupir*

*soupir*

The Fall...

The Fall…

aucun besoin de préciser.

aucun besoin de préciser.

vue de l'autre côté de la rue.

vue de l’autre côté de la rue.

La rue en dessous du toit.

La rue en dessous du toit.

Fait assez drôle, on a probablement, du fait de la présence physique sur place, percé à jour le secret de ce foutu épisode. D’où John est, aucune chance ni possibilité de le voir tomber, d’où le fait que Sherlock lui demande de rester exactement où il est. D’être à cette même place est absolument, totalement, complètement perturbant, et il nous a fallut un petit moment pour réagir correctement.

Mention spéciale aux connasses  aux meufs habillées en Moriarty et Sherlock (un dégré de ridicule comme j’en ai rarement vu) qui à elles seules, a gueuler comme des ânes et jurer comme des putes ont fait honte à toute la fandom en moins de deux minutes. Il a fallut qu’on parte sinon je crois bien que la pacifique créature en moi allait leur taper sur la tronche. Tout à fait le genre de fans que je déteste, celles qui croient qu’en étant ridicules et LOUD, on est meilleurs que les autres. Connasses.

Vu notre état de fatigue collossal, on a décidé de rentrer directement à l’auberge de la mort, le plan étant : douche et dodo.

Découverte de la “chambre” : QUINZE LITS DANS DIX METRES CARRES, et des doubles superpositions. Ce bordel. Naturellement, il fait une chaleur de brute, c’est Beyrouth, mais à la limite, c’est une auberge, je pouvais pas espérer le Hilton. Pis je m’en fous, je vais prendre une douche d’abord.

La douche. Hmm. Propreté…Euh…Dans un temps passé, et sûrement passé d’il y a longtemps. Il y a même des morceaux de verre dans le bac. De VERRE. Sans déconner, il s’est passé quoi là dedans ?!!! M’en fout, suis trop crevée, et le jet est puissant et chaud donc je ferme les yeux et laisse l’eau faire son action délassante. Vingt bonnes minutes. Quand je retourne dans la chambre, Jess me regarde avec un air effaré “putain le bruit de la douche c’est infernal”. Et quand elle va faire de même, je comprends soudainement ce qu’elle veut dire par “effarant” : la tuyauterie est attenante au mur, celui-ci tremble, et fait un bruit genre avion au décollage croisé avec un bruit de camion poubelle. L’horreur absolue. Impossible de s’entendre parler, même penser.

Tentative 1 de dormir. Echec. Cause : douche.

Tentative 2. Echec. Cause : arrivée de nouveaux gens qui foutent un merdier monstre.

Tentative 3. Echec. Il est maintenant minuit et la douche fait un rafut de dingue.

Bon, quitte à ne pas dormir, autant aller squatter le wifi qu’on a payé. AHAHAHAHAHAHAHAHAHA. Y’a autant de wifi dans cet hôtel que de médiocrité dans Sherlock (pour dire !). Même dans le lobby y’en a pas BORDEL.

Tentative 4. Echec. Cause : une expropriation de lit pour le donner à d’autres personnes.

Tentative 5. Echec. Cause : une chinoise qui vient de nous faire un remake de l’exorciste à trois heures du matin, avec cris, soupirs limite inhumains, souffle rauque, et lit qui tremble. Avec Jess, on est mortes de peur.

Tentative 6. Echec. A CAUSE DU GROS CON QUI PREND UNE DOUCHE A QUATRE HEURES BORDEL.

Jeudi 27 Juin, huit heures, on n’a dormi que trois heures. La journée va être longue…Et belle.

(a suivre)

[Aren’t fandoms just a terrible waste of time and space ?]

Je suis absolument sérieuse. Désespérement sérieuse, même. Plus le temps passe, plus je découvre, plus je tombe amoureuse ici et là de gens de différents mondes, différents impacts, différentes envergures, différents talents, et plus je me rends compte que les fandoms ne sont, au final, qu’une sorte de gigantesque perte de temps, créatrices de jalousies, de compétitions, de problèmes et de stress qui n’ont aucune raison d’être.

Entrer dans une fandom est porteur, peut être, d’amitiés, mais c’est surtout une promesse d’être placé sur une échelle de valeur absolument ridicule auto-installée par les groupes de fans eux même, trop cons pour se rendre compte, bande de bouffons, qu’on aime a peu près tous la même chose. Et que donc, avec une pointe d’intelligence, au lieu de ficher les nouveaux venus, les anciens, les bleus, les jaunes, les verts, les rouges dans des cases ridicules, il serait souhaitable de ranger tout le monde dans le même casier, celui des “aime tel ou tel artiste” sans aucune autre forme de procès.

Ces conneries ne sont autres que-Stan me pardonnera son pillage d’expression- des concours de bites de niveau maternelle. Cela ne nous enmène nulle part, et pire encore, ça crée pratiquement des motifs de stress, d’angoisse, pour les gens pour qui cela pourrait être important, une fandom, entrer dedans, s’y intégrer, cesser d’être vus comme des bêtes curieuses, d’être jaugées, maltraitées, soumises à l’hypocrisie naturelle presque plus choquante du “mais d’où tu viens toi, j’étais là avant, dégage”. Faut arrêter la déconne deux petites minutes.

Que les bases de fans se dégradent par des conneries faites par le groupe ou l’artiste, c’est une chose, mais si la nouvelle génération semble venir de nulle part ou de fandoms peu glorieuses, est-ce que justement, ce n’est pas à nous, les “vieux”, de venir leur apprendre en quoi ce groupe est génial, ce qu’il y a de fun, où sont les gens géniaux, comment se créer des amitiés ? Qui peut se permettre de se juger au dessus des autres par un nombre de concerts, de rencontres, par un temps compté et calculé passé à parler de…? Et concernant “un certain groupe”, je pourrais me la péter, je pourrais avoir envie de clasher du sucre par tonnes sur tout le monde, parce que ce que j’ai fait, ce que j’ai vu, ça fait pratiquement partie du patrimoine Muse. Oh putain, mon égo pourrais se délecter de cela pendant des jours et des jours et des jours.

Mais au final j’y gagne quoi ? Depuis quand j’ai besoin des autres pour porter une valeur à ce que j’ai fait ? Je l’ai fait pour moi. Je l’ai fait pour pousser le rêve au bout. Je l’ai fait pour survivre, je l’ai fait pour m’accrocher, je l’ai fait parce que quand le temps des adieux viendraient, je ne voulais avoir aucun regrets. Je n’ai jamais fait cela pour me faire valoir comme tellement mieux que la fille qui ne les a jamais vus. Jamais. On est tous les mêmes. On vaut tous la même chose. Un fan, ça reste, à la base, quelqu’un qui s’est rendu compte, un jour, que ça connectait. Que ça marchait. Que des émotions passaient.

En ça, on est tous les mêmes. Ca ne se compte pas en monnaie. Ca se compte en émotions. Ca se compte en nombre de fois où on s’est dit que la vie était quand même carrément plus belle comme ça.

Des fandoms, je n’en connais véritablement que 5. Muse, dont je fais partie depuis 2006-et ne croyez pas que mes aurevoirs soient des adieux. White Lies, dont je fais partie depuis un peu moins de trois ans. The Killers, un peu plus de six mois. Sherlock, depuis un peu moins de deux ans. Et Benedict, depuis, semble-t-il, une poignée de semaines.

Eh ben non.

J’aime Muse. Mais je ne suis pas Muser.

J’adore White Lies. Mais je ne suis pas White Liar.

Je suis droguée à The Killers. Mais je ne suis pas Victim.

J’aime Sherlock comme jamais. Mais je ne suis pas Sherlockian.

Et je suis absolument amoureuse de Benedict. Mais seigneur…Plutôt mourir que d’être une Cumber…Whatever. Woman ? Lady ? Bitch ?

Je suis fan de Muse. De White Lies. De The Killers. De Sherlock. De Benedict. Mais ne me revendique (autrement que sur ma bio twitter, parce qu’allez expliquer ce merdier dans une bio supposée donner des indications sur mes préférences en moins de 160 caractères ?) dans aucune de ces fandoms. Je m’en fous des regards de biais des “vieilles” (et croyez moi, amis Musers, que chez Benedict, ça envoie de la chiennasse qui te devisage de travers, même vous, vous n’avez jamais vu ça) parce que je suis “nouvelle”. Je m’en contrefiche. Mon parcours ne concerne qu’une et une seule personne, et c’est Benedict, et lui seul. Personne ne peut me jauger ou me calculer parce que je ne fangirle pas comme une pupute, parce que je ne me gave pas de sa filmo en un temps record et pour battre ce record, parce que je ne parle pas de lui 24/7.

Je considère que fangirler est drôle dans une certaine mesure. Considérer les gens comme des vulgaires morceaux de chairs destinés à alimenter des fantasmes de frustrées est hors des limites de l’acceptable. Ce n’est pas mon genre. Je suis déjà hors du cercle.

Je prends mon temps avec sa filmo pour laisser les émotions infuser et prendre tout leur impact, provoquer toutes sortes d’idées, creuser en moi des abymes de reflexion et de méditation qui vont transformer la simple attirance envers un talent en quelque chose qui va me pousser à avancer d’une façon ou d’une autre.

Et enfin, mon entourage a compris que j’étais victime d’un raz de marrée, et je n’ai point besoin d’en faire l’évocation permamente pour que ce fait reste néanmoins réel. Dommage, la fandom ne peut pas me trouver sur mes excès ? Qu’elle reste loin de moi. Je ne suis pas là pour passer devant quelqu’un, je suis là pour partager autant que possible avec quelqu’un. Si on me veut pour une conversation à bâtons rompus une nuit durant sur le talent du jeune homme, oh que oui je serais là. Si on veut me mettre une étiquette de récurrente selon critères, allez vous faire fouttre. Je ne suis pas dans un concours. Je suis là pour être vivante, et pour poser ma vie en parallèle à celle des gens qui m’inspirent, me font rêver, frissonner, rire, pleurer, vibrer, et en redemander même quand c’est presque difficile à supporter.

J’ai suffisament tiré sur la fandom Muse dans ce blog, je ne compte pas le refaire. Elle est loin d’être finalement la pire, même si il serait souhaitable que certains cessent de se comporter comme dans une secte.

Chez White Lies, vous n’imaginez pas comme on est jugé. Quand je suis arrivée en 2010, et quand j’ai eu la bonne idée de créer White Lies France, j’ai écopé de plus de huit mois à me faire cracher dessus sans jamais avoir rien dit de travers. Les anciennes me regardaient comme la peste. Alors que tout ce que je voulais, c’était tenter de faire quelque chose de correct, de réunir les fans français autours de passion commune. Je continue de tenir WLF, et je m’entends maintenant très bien avec les anciennes, parce que le temps m’a fait devenir l’une d’elles. Mais je ne parviens pas à comprendre comment on peut faire payer à quelqu’un l’envie volontaire de vouloir faire bouger un petit peu les choses. Ca me dépasse. Si j’avais su que cela allait me causer tant de stress, je ne l’aurais pas fait.

The Killers…Alors celle-là, elle est pas mal aussi. Il se dit et se passe de ces trucs, qui foutent les chtons et donnent envie de se carapater dans un coin d’une salle de concert, loin de la fosse et de ses tumultes et autres bastons. Oui, oui, bastons. Ca court à la popularité, marche sur la vie privée du groupe, vole des éléments persos aux membres et en fait l’étalage sur réseaux sociaux. On se croirait dans une cour de maternelle. Je n’ai même pas voulu mettre les pieds dedans, et quand il s’est posé la question de créer une unité française de fans, ça a été un non franc et direct. Surtout pas.

Sherlock est particulière. La moitié sont des créatifs adorables qui ont tenté de compenser l’absence et le manque, l’autre sont des dingues pour qui un montant minimum d’investissement prouvé est nécéssaire pour qu’on t’adresse la parole. Rigolez, les dindes, rigolez, le volume horaire totale que j’ai passé sur cette série dépasse sans aucun doute le millier d’heures tous épisodes confondus. Mais à quoi bon mentionner que c’est ma zone de comfort, mon petit bout de paradis quand j’ai besoin de souffler, ou juste, de me poser ? Qu’est-ce que ça va me donner de plus d’être considérée comme vraie mordue ? Je le suis. Aucun besoin de preuves. Je n’en fournirais de toutes façons pas. Une fois encore, c’est entre cette série et moi. Et entre elle et moi seulement. Parasiter cet univers profondément rassurant reviendrait pratiquement à me priver d’une île à l’abris du vent et de la pluie, ou je peux venir perdre une heure trente mais gagner un peu de paix. Plus rien de compte, plus de responsabilités, d’angoisses, de douleurs, de peines, de doutes, de peurs, de tragédies. Juste une sorte de règle de no man’s land de ma propre vie qui a le droit de se perdre dans ce que cette série a de génial. Je serais bien folle de vouloir perdre cela. Folle, et perdue.

Quand à ma dernière venue, je n’en veux pas. Je refuse tout net de rentrer dans le jeu parce que ce que j’y vois depuis plus d’un an (faut pas croire, ne pas avoir tout à fait réalisé qu’il allait être important, sinon décisif ne veut pas non plus dire que j’ai rien réalisé du tout). Qui voudrait d’une fandom qui s’est auto-proclamée…Cumberbitches ??? C’est quoi cette dégradation propre pour devenir une sorte de bande de louves baveuses incapable de réfléchir ? Même Benedict lui-même trouve que c’est profondément dégradant ! Posez-vous des questions, les gens. Et le pire dans l’histoire restant…Que c’est ce que la Grande Bretagne nous a sorti de plus talentueux ces vingt dernières années ! C’est insultant envers elles-mêmes, mais presque plus encore envers…Lui ! Ca n’a aucun sens. Pourquoi est-ce que j’ai été prise dans ses filets ? Parce que c’est un challenge permanent. Personne ne sait où il va aller, comment il va le faire, et surtout, où est-ce que ça va, moi, m’entraîner, dans quelles méandres, quel univers parallèle, en quoi est-ce que ça peut, en quoi ça va me forcer à me repousser dans mes propres retranchements ? C’est mon plus beau challenge, et en l’espace de quelques semaines et un fragment seulement de découverte de sa filmo (pitié, ne me forcez pas à inclure Starter For Ten dans l’espèce de giga masse d’émotions toutes plus dingues les unes que les autres que j’ai déjà découvert) j’en suis déjà arrivée à un monde entier de questions et de réponses et d’idées et d’inspirations et d’envies et de passion, tout simplement.

Alors faites-moi plaisir. Larguez vos fandoms et vos codes forcés, et lâchez-vous. Personne ne sera jamais un meilleur fan que vous, parce que personne ne le fera jamais plus comme vous. 

[ça devait bien finir par arriver un jour]

Je ne suis pas rapide, pas vrai ? Pour exprimer un coup de coeur, une certaine attraction, voir plus…

Regardez The Killers. Dix ans pour faire état de symptômes nets. White Lies : vus en juin, amoureuse en Novembre.

Eh ben la même chose vient de m’arriver…Dans un tout autre genre, pour le coup.

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Ahahahahaha, et moi qui croyait que Wolstenholme c’était la merde à écrire…

Je ne vais pas être très originale. Certes, j’avais bien repéré que l’enfoiré fini de Atonement était plutôt très doué, mais de là à me souvenir de son nom Cumberbatch, sans déconner, c’est le truc qui te rapporte cent point direct au scrabble …Mais naturellement, le facteur aggravant, c’est…

SherlockBBC2

Sherlock !! merci au captain obvious, tu peux aller te recoucher

Une fois encore, super méga chieuse à l’oeuvre : Sherlock, c’est un peu la meilleure série du 21e siècle. Genre meilleure de chez meilleure. Genre cast de rêve, auteurs de rêve, musique de rêve, et Moffat pour venir nous faire tourner chèvre bien comme il faut. Genre vrai truc de ouf.

Sauf que la sale connasse que je peux être a joué à son jeu préféré : NAN TOUT LE MONDE AIME PEUT ETRE MAIS JE M’EN TAMPONNE LE COQUILLARD JE REGARDERAIS PAS ET NA ET NA ET NA ET NA.

Des fois je mérite des tartes.

Enfin, le fait est que j’ai fini par céder.

Cruelle erreur, votre honneur. Quand on a foutu le doigt dedans, c’est mort pour la suite.

Et boum, transformée en Sherlockian. Genre bien comme il faut, je connais la saison deux par coeur sur le bout des doigts, j’en ai aimé chaque seconde de chaque minute, de chaque heure. Y’a nada à jeter. Que dalle. Niet. Wallou. Tout est parfait, peaufiné, poli façon diamant chez un joailler maniaque. C’est juste…C’est littéralement parfait.

Vous avez vu en plus le cast de dingue ? Vivier d’a peu près tout ce que le royaume uni peut proposer de mieux et de plus prometteur. Et encore, je dis ça en faisant exception du rôle titre. Lui, il est hors catégorie.

Non mais je suis sérieuse. Martin Freeman (dont on aura apprécié le rôle de doubleur de pornos dans Love Actually), qui n’est jamais que-excusez le peu-Le Hobbit (Bilbon, hein, parce que Frodon, c’était Elijah). Andrew Scott, genre le pire psychopathe de tous les temps, et en même temps un putain de talent brut. Mark Gatiss, qui a touché de près ou de loin a peu près tout ce qu’il y a eu d’excitant dans la fiction anglaise ces dix dernières années…

Et puis il y a Benedict. insérer soupir d’amour ici 

Et comment dire. Comment qualifier la manière dont il dépeint le personnage ? Il réussit à nous balancer une tête à claque socialement inadapté, imbuvable la plupart du temps, et à le rendre parfaitement irrestible. Impossible de ne pas se ranger de son côté, même si il rend la moitié des personnages chèvres. Plus le spectateur (soon to be fan, d’ailleurs).

Donc bon. L’année dernière, je suis tombée amoureuse de la série, et en même temps, faut pas sortir de Saint Cyr pour trouver que la télé n’a jamais rien fait de mieux-X files compris, et dieu sait que X files et moi, c’est l’amour-donc, quelque part, pas de surprise là dessous.

La logique aurait voulu que le petit pincement adorable au coeur que j’avais au vu de Benedict parce que faut quand même avouer que le charme british additionné à ses yeux et à ses pomettes et à ses…ok, a son TOUT se transforme en un-plus-que-pincement. Ahahaha. Ici intervient la tortue, dis bonjour Franklin. UN AN BORDEL. UN AN POUR ME RENDRE COMPTE QUE PEUT ETRE QUE IL SERAIT TEMPS DE ME PENCHER SUR LA QUESTION DE MANIERE PLUS POINTILLEUSE.

Je dois être la pire des brelles du monde, avec une logique complètement foutue en l’air d’une façon ou d’une autre. Mais je ne suis pas surprise, au final, je suis lente à la réaction, c’est pas nouveau.

Enfin bref. Enfin réveillée y’a à peu près dix jours, avec ma Jess qui, elle, a succombé aux méfaits du Andrew Scott, je finis par prononcer la phrase maudite, le truc à pas dire. “Ah ben tu vois, moi je serais bien en train de succomber à Benedict…”

ERRRRRREEEEEEUUUURRRR. VAAADDEEE REEETTRRROOO SAAATAAANNAAAASSS.

A peine la phrase avait elle été prononcée que je savais que j’étais dans la merde et que mes hormones venaient de déclarer l’état de siège arrosé au champagne. Trois instruments de ma propre fin : le wiki de Benedict (d’ailleurs, sur les cent millions de photoshoot où il est juste a tomber, ils ont pas choisi la meilleure photo mais on s’en fout parce qu’il reste quand même absolument baisa…magnifique, pardon), mes sites de référencements de séries & films, et mon gestionnaire de téléchargements. Et c’est parti pour convertir mon PC en bête de compétition (dans ta gueule Hadopi).

J’ai commencé, sur les fâmeux conseils toujours super avisés de Sam (“toutes façons The Killers c’est la vie”) par Starter For Ten, sorte de comédie bien bien anglaise, avec James McAvoy et Rebecca Hall, qui me suis un peu, d’ailleurs. Et…

starterfor10

…Comment expliquer décemment son rôle ? Un trou du cul. De première. Qui va bien avec le look. Mais j’ai beaucoup ri. C’est l’histoire d’un gosse de province anglaise qui se retrouve à la fac, avec ce que ça comporte de rêves, de nanas, et de compromis. Comme vivre avec des colocataires complètement jetés, ou avoir suffisament la foi pour participer au quizz annuel dans l’équipe de la fac (dont le capitaine est monsieur trou du cul en personne. Je l’aurais tarté si j’avais pu, ou je lui aurais fait manger son pull). C’était léger, pas chef d’oeuvresque mais tout à fait agréable, et rien que pour les poings dans la gueule mémorables qui sont donnés et pris (par lui, deux fois). Et puis ça m’a permis un palier de décompression entre Sherlock et l’autre merveille découverte dans la foulée, dans un tout autre genre.

b01m7rn8(trois jours pour écrire ce foutu post parce que la photo me perturbe. Bonjour, j’ai douze ans)

Comment expliquer ce que cette série aura été pour moi ?

Gros coup de chance : elle sera diffusée en France, sur Arte, en deux fois, les 7 et 14 Juin prochains. Et en toute honnêteté, mes pulsions mi-midinette mi-fascinée de côté, c’est ce qu’il convient d’appeler, un chef d’oeuvre de télévision. C’était sublime. Absolument divin, délicat, touchant, émouvant, et même, à de nombreuses reprises, parfaitement boulversant.

L’histoire est adaptée d’un roman, et relate la vie plutôt perturbée et decousue d’un couple bourgeois dans l’angleterre du début du siècle dernier, entre infidélités et monde sur le point d’entrer en guerre. Inutile d’aller chercher plus loin, de toutes façons, je ne suis pas là pour faire de la review.

Parades-end

Benedict y est…Mince, les mots me manquent.  Il ne joue pas un homme heureux, et surtout, il joue un homme tiraillé entre quelque chose qu’il ne peut avoir et quelque chose qu’il se doit de garder. Et jamais, au grand jamais, étudiante en cinéma, ayant vu des acteurs exceptionnels (ah, Gérard, même si nous nous sommes loupés d’un demi siècle, je t’aime tellement) je n’avais été si captivée, si prise, si…Absolument, entièrement, totalement boulversée. Pas au point de pleurer toutes les larmes de mon corps, non…Celui qui est bien au delà dans l’investissement et la communication d’émotions. J’avais l’impression de vivre le personnage par procuration. Il n’a pas été exceptionnel, il a été…Au delà d’exceptionnel.

Parades End. Call Sheet #11

C’est ce qui m’a fait franchir le cap perturbant, nécessaire et importante du post-Sherlock. Je ne m’étais jamais décrite que comme Sherlockian, certes absolument dingue de la série-qui ne le serait pas ?- mais franchir la barrière absolument minuscule et invisible entre la série et son acteur principal, assez curieusement, sans être une nécessité absolue, c’était un envisageable, j’en avais envie. Partant du principe que l’année passée mériterait d’être entièrement barrée et réecrite, je ne suis pas en mesure de m’étonner quand au fait que je sois si royalement passée à côté pendant plus d’un an. C’est Parade’s End qui a confirmé tous mes soupçons, toutes mes suspicions, et ce drôle de petit pincement au coeur premier qui est en train de se transformer en une sorte de semi-cataclysme d’émotions et de talent. La Musique mise à part, je n’ai, pas à mon souvenir en tout cas, jamais été autant emportée exactement là où il avait l’intention de m’emmener. C’est physique. J’étais scotchée à mon écran, à bout de souffle, complètement passionnée. Un de mes plus merveilleux souvenirs de télévision, et j’aurais aimé que ce n’en soit jamais un souvenir, mais que cela continue toujours et encore. Peut être que le fait qu’il n’y ait que cinq épisodes en a assuré la force permanente. Quoiqu’il en soit, j’ai touché le divin. Je n’en ai aucun doutes.

Naturellement, une fois le “crush” déclaré (symptômes similaires à une grippe : frissons, fièvre, insomnie gavée d’images, etc…) (voilà, j’ai chopé la grippe Cumberbatch) (CTE MERDE POUR ECRIRE TON NOM MON GRAND) on commence à rentrer dans un jeu totalement vertigineux et absolument palpitant : le meurtre Hadopien. Veuillez comprendre par là que jamais torrents n’ont autant chauffé. Ca. N’arrête. Pas. Je vais commencer à toucher à ma base de données très prochainement, et ça va être…pire que quand on lâche une gamine dans disneyland. Grandiose. C’est écrit pour être grandiose, déjà.

Mais j’ai connu une toute autre forme de problème liée au phénomène hier…Enfin, problème…Tout est relatif. Problème pour ma productivité, ça c’est sûr.

Je travaillais calmement sur mes mémoires (pas mes mémoires façon biographie, hein, je travaille en freelance sur des travaux écrits pour des étudiants docteurs en marketing et management des risques maritimes) (ouais je sais : sale pétasse prétentieuse) quand j’ai fait l’erreur magistrale de me connecter entre deux lignes sur twitter pour aller fouiner l’avant première mondiale de Star Trek Into Darkness ou que y’a Benedict qui joue un méchaaaant à Leicester Square.

Bon, je suis l’action STID depuis quelques semaines déjà, mais en me semi-gaussant à chaque fois, puisque les avant premières dans le monde ont souffert d’un problème immense certain : pô d’Benedict. Et pour cause, tournage Sherlock et faut arrêter la déconne, hein, ça fait un an et demi qu’on est en SOUFFRANCE parce que y’avait pas moyen de coller le tournage plus tôt à cause du tournage de Star Trek ALORS HEIN BON oui et aussi le hobbit mais Martin incarnant l’innocence, j’ai décidé de faire de Benedict mon bouc émissaire voilà voilà voilà

Donc forcément, avant première à Londres, veut dire Cast au COMPLET.

AH BEN CA POUR ETRE AU COMPLET…! MA PRODUCTIVITE, MON FRAGILE COEUR ET MES HORMONES SONT RESTEES MORTS SUR LE TAPIS.

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Mais quelle bombasse

JAMES BOND A COTE IL FAIT POUILLEUX

ses yeeeeeeux. J’aime ses yeeeeeeux. On voit des galaxies dedaaaans

et ses pomettes bordel. Irene a raison. On pourrait se couper avec

Argfjgfjgjdbgjdfbgjdbgfj comment vais-je retourner à la normalité après deux heures avec un demi dieuuuuu

Pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment cru que j’étais brain dead pendant trois bonnes heures.

Vous savez quoi ? Ca fait du bien, toute cette légéreté, tout ce talent, toutes ces belles expériences en cours et à venir. Ca va avec le printemps : ça illumine les journées et donne un doux parfum de jours heureux.

Alors Benedict, tu as beau avoir un nom  à coucher dehors  impossible, j’ai l’impression que toi et moi, on risque de passer un bout de temps ensemble.