Everything Will Be Alright

Cette journée aura été charnière pour pas mal de choses.

Déjà, bande de salopiauds, vous vous êtes bien déchaînés sur le dernier article, j’ai explosé mon nombre de vues. Comme quoi, dès que je parle de Muse, le sujet attire convoitises et curiosité. Et puis un coup de gueule, en plus, moi qui suis plutôt bisounours et douceur d’habitude…J’imagine que personne n’a vu le tsunami arriver. Comme quoi ! Je vous rassure, j’ai terminé, je n’ai malheureusement plus grand chose à dire.

La résolution de mon année presque au jour près de saloperies en tous genres est en train de trouver son denouement, c’est une question d’heure ou de jours. Les derniers moments sont cependant extrêmement affreux, et particulièrement difficiles à gérer. Aujourd’hui, peut être dernier de cet accabit, peut être avant dernier, n’a pas failli à cette règle de pression et de poussée de tête sous l’eau, encore un peu, ultime tentative de me faire céder. Je ne céde pas. Je ne céde plus. Avec le temps, j’ai appris du roseau. Je plie beaucoup, mais je ne romp plus, même si ce serait tentant, simple et extrêmement…Soulageant. Pour la première fois depuis un petit moment, j’ai frôlé de vraies crises de rage, de colère, de ras-le-bol, de profonde envie que tout ne s’arrête tellement ces derniers jours de vache maigre et enragée sont frustrant et violents. Je ne l’ai pas fait, et je tiens le bon bout. Bientôt, le post triomphant du retour à la normale et aux bonnes choses confirmées, factuelles, palpables. Très, très bientôt.

Cependant, même si ces journées sont effectivement dures, elles n’en demeurent pas moins essentielles dans les fondements de ce que je suis, ce que je deviens, et j’ai acquis la certitude que les moments difficiles sont les plus determinants dans la manière de grandir, de mûrir, de se construire. Lorsque vous êtes heureux, lorsque tout va bien, le bonheur a certes une saveur particulière, mais les instants de vraie lumière, de pure joie lorsqu’on est accablé de plusieurs côtés peuvent, de manière effective, changer pas mal de choses, et surtout, s’armer d’une force peut être insoupçonnable.

Aujourd’hui, deux clips de deux des plus grands groupes au monde furent mis en ligne. Presque à une heure d’écart.

Tout d’abord, celui de Muse, qui a choisi Follow Me comme nouveau single. Cette chanson étant ma préférée de The 2nd Law, j’aurais du être extrêmement receptive, d’autant que celui-ci est fait sur la base des images de live, et je suis encore plus receptive à ces images. Normalement. Mélange de ces moments, même pas vécus, peu importe, et de ma chanson, c’aurait du être bargain pour Muse.

Il faut croire que les choses ne se passent décidément plus de la même façon du tout, parce que ce clip m’a laissée absolument froide. Mais totalement. Absence complète de réaction. Pas une emportée lyrique, pas une envie de revivre ça, rien. Pire, je me suis demandée qui était ce mec a genoux sans guitare, au bord de la pantomine, a deux ou trois reprises. Moi qui jugeait que Matt libre de ses mouvements, c’était une bonne chose, je revient sur ma précédente opinion, je n’ai pas reconnu celui qui avait fait battre mon coeur si fort. J’étais consternée, affublée d’une vidéo qui ne réveillait pas une once de ce qui, peut être, ne dort pas, mais est mort. La question se pose pour la première fois de mon existence. Je n’ai pas de réponse. Le clip a glissé sur moi comme une ou deux gouttes de pluie sur un poncho…

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(nan mais allez-y, open bar, marrez-vous, il est là pour ça)

Je suis restée un peu confuse, un peu perdue, ne sachant pas quoi penser, mais l’horloge affichait une heure de plus en plus proche de dix-huit heures, moment de la révélation du clip de Miss Atomic Bomb, qu’on attend tous depuis des semaines, puisqu’il fait suite au clip de Mr Brightside, et qu’il a une importance telle pour moi, que cette vidéo va représenter beaucoup, mais surtout, la fin de cette ère où eux et moi nous sommes loupés, et le début de celle que nous allons passer ensemble.

J’avais beau râler doucement contre les gens qui s’excitaient par avance, je ne valais pas mieux. Je n’ai jamais autant attendu une vidéo que celle-là, et plus The Killers jouaient avec nos nerfs en distillant des photos savamment choisies, moins je tenais.

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A dix-huit heures 14, après 14 très longues minutes d’attente et d’impatience, enfin, nous avions la petite merveille.

(faut cliquer sur les images, elles sont magiques, elles bougent, comme dans Harry Potter)

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Je ne vais pas vous le décrire, vu que le clip est mon article suivant (elle est trop parfaite pour être mise avec mes blablas). Mais je vous offre des petites merveilles Gifiennes pour vous exprimer combien je l’aime, et comme elle est belle.

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Et comme elle a su toucher mon petit coeur fragile.

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Et comme elle a su parler a mes souvenirs…

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…Et à mes blessures les plus profondes.

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Voir même encore plus profond que cela.

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(C’est bon, plus besoin de cliquer)

Le clip m’a immensément touchée, mais c’était assez attendu. Mais quand il a été terminé, en plus de l’immense, insondable tristesse cachée dans l’histoire que Brandon raconte, je me sentie tellement, tellement boulversée que j’ai eu dix minutes sans trop comprendre ce qui se passait, et toute une soirée a en avoir juste pris plein la gueule comme ça ne m’arrive pas assez souvent. tumblr_mevmretP5h1qiwuruo1_1280

Et à le trouver beau, mais beau…Comme rarement j’avais trouvé quelqu’un, peu importe le sexe, beau auparavant. Pas figé dans une sorte de perfection chiante, mais riche de tout ce que ce garçon me fait voir comme paysage dernièrement, marqué de toute la complexité de ma relation avec lui et son groupe, et surligné de la sensibilité dont il fait preuve, et qui répond tellement à la mienne que je suis juste bête, silencieuse, muette de gratitude et d’émotion. J’ai eu l’impression de toucher à quelque chose qui tenait de l’absolu, de l’intouchable, pour la première fois depuis des années. C’est peut être ce qui s’est passé.

Et puis mon rythme cardiaque s’est emballé, mes yeux se sont emplis de larmes  et j’ai noté un léger tremblement dans ma main droite lorsque j’ai envisagé, pensé, lorsque je me suis égarée dans l’idée que dans quelques dizaines de jours, ce serait enfin la rencontre tant attendue entre la fan qui a mis dix ans a se comprendre telle quelle, et le groupe qui a été patient pendant la decennie nécessaire a un tel resultat.

Je suis incapable d’exprimer à quel point ces moments, je les attend. Je ne peux pas. Je ne trouve pas les mots. Mon cerveau ne semble pas suffisament grand pour imaginer, mon coeur pourrait imploser pour moins que cela.

 

Je ne sais pas précisément ce qui m’arrive, mais c’est en train de prendre totalement le contrôle de moi…

 

Quelle sublime sensation.