[truc de midinette]

Je vous jure.

J’ai 28 ans dans tout pile une semaine. Grosse victoire sur plein plein plein de plans, et surtout, triomphalisme pétaradant sur mon “je vous donne quinze jours” d’il y a…Six ans.

L’année passée fut sans aucun doute celle qui m’a le plus façonnée. La plus changée. La plus forcée à changer. Au final, j’y ai gagné en sagesse, en sérénité, en force, en optimisme. Je deviens une vieille chose un peu philosophe, et le chemin semble se tracer de lui même. Je crois que je reste fiable, je sais que je suis la voix de la sagesse pour pas mal de monde, et je suis, dans toutes les erreurs et mon caractère de merde, plutôt en paix avec qui je suis. J’ai un regard critique sur les choses, mais chargé de tendresse pour plein de choses que j’aime. Et plein de gens.

Certaines choses me font encore sortir de mes gonds, notamment vis a vis de certaines fandoms, et n’allez pas croire que Muse soit seul titulaire du diplôme de casse couilles. Chez les Ricains, on en voit de bonnes, et la fangirl est légion. Et je me dis que je suis trop vieille pour ces conneries, que je ne suis centrée que sur la musique, et au diable les groupies…

Et puis vient ce drôle de moment où tu te rends compte que finalement pas si vieille que ça…Quand arrive ce rigolo sentiment du crush semi-musical, cet état de jeune fille en fleur qui a dépassé la puberté et craque juste pour un musicien, sans remettre en question ni son intégrité mentale, ni son identité sexuelle profonde. Juste cet état de “il a quelque chose qui me fait craquer”. Ni plus, ni moins, mais les mini papillons qui vont avec ne font pas de mal. Je suis bien trop imbibée de respect et de limites privé / public pour courir après l’animal en gueulant “I WAAAAANT YOUR BABIEEEES” (nb : de toutes façons je suis cassée ) ou pour stalker jour et nuit et nuit et jour a m’en damner pour une adresse d’hôtel. Ou même pour franchir la timide barrière entre fan et idole, mais il n’empêche que je me permet cet interlude, je m’autorise cette petite douceur qu’est celle d’avoir un préféré…Plus plus dirons-nous. De ne plus être vraiment objective, et de pouvoir en prendre plein les mirettes en live, malgré l’extraordinaire show man qu’est Brandon. Mes yeux parviennent a se décoller de mon parfait leader pour aller tutoyer mon imparfait guitariste, dans une forme délicate de crush à la fraise.

Vous me direz, comment ne pas craquer…

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Je vous l’avait dit. Plus vraiment objective…