Comme un goût amer de victoire absolue.

oeil_a15 BIS

 

Cette photo, enfin, cet artwork, cette couverture, fruit du travail d’une amie qui m’est chère, résume à lui seul la plus éprouvante de toutes les batailles de ma vie (et il y en a quand même un certain nombre, soyons honnêtes). Celle qui consiste à prendre à revers tous les codes, toutes les opinions, toutes les obligations, et à se dire qu’il faut absolument essayer d’aller au bout de ce rêve-ci, parce que personne ne sait où je serai demain ou dans un an.

En 2010, année charnière de mon existence, alors que j’étais coincée dans un job détestable chez Free, où j’y étais détestée parce que je ne rentrais dans aucun standard, aucun stéréotype, et parce que j’étais trop rêveuse et trimballais avec moi en permanence un manuscrit que je corrigeais pendant mes pauses, pour mon anniversaire, je me suis offert un livre. Un vrai, avec des pages et des numéros et qui coûtait plus de vingt euros. La fille de papier. J’ai toujours adoré Musso, et celui-ci…Celui-ci m’a boulversée.

Quand j’ai eu terminé ma lecture, quelques heures après son achat, c’était un samedi, je suis allée chercher jus de fruits et croissants pour mes collègues, je suis allée travailler, j’ai fait une journée magnifique en terme de chiffres, tout le monde a fait semblant de m’apprécier, j’ai reposé mon casque dans mon casier, ait confié les clefs à une collègue, et je suis sortie, la tête haute. Je n’y suis jamais retournée. Je suis rentrée, j’ai allumé mon pc, je me suis assise sur mon canapé, et j’ai écrit la première ligne.

La fin. 

Le 3 Juillet 2010, j’ai fermé mes volets, fait des recharges massives de bouffe, retiré mon radio-réveil, déplacé mon bureau, et j’ai commencé à écrire la version de La Fille Du Premier Rang qui a été la plus lue jusqu’ici. Je me suis battue contre moi-même pour aller au bout, pour ne pas laisser tomber, pour ne pas succomber au desespoir ou à l’absence d’espoir, pour ne pas avoir peur, pour ne pas croire que tout ce que tout le monde disait était vrai. J’ai décidé de ne rien lâcher. J’ai décidé que j’allais tout tenter pour avoir cette vie hors des clous, complètement irrégulière et folle, mais au moins, c’était ma vie, et personne ne pouvait m’accuser de me trahir.

Pendant deux mois, deux longs et extrêmement douloureux mois, j’ai écrit des dizaines de pages par nuit. Je me levais dans l’après midi, n’était couchée que tard le matin, et couvrais des pages et des pages et des pages de cette histoire qui me prenait aux tripes, et je ne me suis pas laissée une journée de répit. Pendant deux mois, j’ai travaillé sans arrêt seize heures par jour, me stoppant pour me doucher, manger, relever le courrier. Je n’ai rien lâché. Je n’ai rien laissé de côté, et même les idées que j’avais peur d’exploiter parce qu’elle jouait avec mes pires trouilles ou mes fantasmes, je les ai épinglées au mur et je les ai autopsiées une à une. J’ai épinglé avec mon propre coeur, et un morceau gigantesque de mon âme. Pendant deux mois, toutes mes émotions ont été décuplées, amplifiées, tordues et brûlées, découpées en morceau et recolées, brisées, opérées, violentées, elles ont subi tout ce que j’ai fait subir à Melinda.

Melinda…Je l’ai crée à partir de rien. J’ai défini ses forces, ses faiblesses, j’ai façonné son coeur et son corps, son âme et son destin, je l’ai fait passer par les pires tortures et je l’ai fait se relever, plus puissante que le plus puissant des phénix, de tout, et surtout de l’horreur. Je lui ai offert le plus grand amour que mon esprit tordu pouvait créer, je lui ai donné comme moitié un être encore plus extraordinaire qu’elle. J’ai joué avec mes passions, j’ai détourné mes idoles, j’ai forcé toutes mes limites.

Le 28 Août, j’ai posé le dernier point. Fin. Il y restait les corrections et les erreurs chères à ma tête de linote, mais l’histoire, elle était là. Elle ne bougerait pas, ou peu.

Accoucher d’un roman est quelque chose d’infiniment compliqué et d’extrêmement douloureux. Il faut avoir un culot monstre, pour tenir une histoire jusqu’au bout sans succomber aux présomptions systématique du pourquoi la mienne et pas une autre, et si elle ressemble à autre chose, et si quelqu’un l’a déjà écrit, et si, et si, et si…Il faut une force que je ne me savais pas avoir, et que je peine à retrouver aujourd’hui.

J’ai passé la fin de l’année 2010 à tenter de faire lire cette histoire, à des amis, à des connaissances, à des lecteurs, à des éditeurs, et prier de toutes mes forces pour que mon karma ridicule m’aide, cette fois, cette fois seulement, à attirer l’attention, parce que j’y croyais et j’y crois toujours.

J’ai eu cinq compte rendus positifs, qui voulaient me publier, de maison d’éditions qui demandaient une participation financière. Et un courrier d’éditeur qui ne prend pas le temps de me lire et estime que ses réponses types sont acceptables, detruisant au passage un manuscrit imprimé, édité, envoyé avec amour. L’épreuve de l’édition, et de la frustration de ne pas être bien née et de ne porter ni le nom ni le compte en banque requis est immense, et la folie est tout autours. J’ai cru avoir gagné. Mais non. Non, je ne pouvais pas investir des mille et des cents.

En 2011, j’ai pris la solution de facilité, parce que je ne pouvais plus supporter cet amour que j’avais pour ce manuscrit, et qui semblait me tuer de l’intérieur parce qu’ironiquement, je manquais de culot pour le mettre en lumière. J’ai choisi l’auto-édition, me faisait voler soixante pour cent du prix final pour “l’impression”. Autant le mettre en ligne gratuitement. Mais je voulais, une fois au moins, le voir en pages, en couverture, en vrai, signer une dédicace, tromper mon esprit, oser y croire.

C’est difficile d’aimer un enfant à qui on refuse un avenir sans même le regarder.

Aujourd’hui, et parce que je sais que je suis une battante, mon point de vue sur la question évolue, et ne cesse d’évoluer. Quand une nouvelle lectrice vient me trouver en me disant qu’elle a vibré cette histoire, qu’elle ne l’a pas lâché, qu’elle aime ce roman et a tout pris en pleine poire, quand elle vient me dire qu’elle n’oubliera pas Melinda et Matt, je me sens toute puissante. L’avis singulier me semble tellement plus important que l’avis de la masse, maintenant, et quand on me dit ce genre de choses, je suis la plus heureuse et la plus accomplie. Personne ne peut me voler ces moments.

Je suis actuellement en train de finaliser une réecriture pour un concours. Personne ne sait ce que cela va donner. Si je le savais, peut être que j’arrêterais, peut être que j’irais plus vite. Peut être, ou peut être pas. J’essaie, quoiqu’il arrive, parce qu’en trois ans, j’ai croisé un certain nombre de “s’il te plaît, n’abandonne pas, moi j’y crois”, et pour elles, pour Mel, pour Matt, je me dois d’aller jusqu’au bout, même si c’est comme planter une dague dans une ancienne cicatrice, et la remuer jusqu’au point de l’abrutissement.

 

Je ne veux pas l’argent, le succès, la célébrité, le contrat en or. Je veux juste être lue, et pouvoir continuer à raconter mes histoires pour les gens qui ont décidé qu’elles étaient belles.

Life goes on [en V.O 6]

Well, haven’t posted in a little while, have I ? I’ve reached a hundred posts, job done.

Not that easy. Anyway, I’m back !

Had last week and this week end a rough patch. My mood is rather fabulous, it is my health that is going off the rails quite badly, but I did warned you about it all, right ? So no tears or insane worries. It’s just the way it should be. I’m celebrating the brave and freaky sixth anniversary of the “I give you two weeks top” thing next month (yes, it is an actual anniversary of mine, I’m *that* creepy within myself) so once again, telling the story, but not complaining. Aside from pain. I complain a lot about pain, but if you never had a twisted ovary, then you don’t know how much this thing can just dry out everything, energy, will to fight, even strength to think. I have people I genuinely dislike a lot, or even, for some of them, hate, and even to them, I would not wish this thing for the world. No one deserves this.

During major pain crisis, I still wonder what the hell did I do wrong to deserve this. I’d give up for surgery in a second, dropping therefore all of my fears of not waking up and dying on an operating table. Which would be one hell of a loser’s death. I am sick and I carry on the consequences it can drag with it only during those moments. The rest of the time, I simply genuinely forget.

So, yeah, tough week. I think I’m back from it, once again, one more time, and I fight hard for it not to be the last one. I have a couple of tests to make in the foreseeable future, and I can’t and don’t expect them to be good. Where I am now, I’m just hoping for a not-too-bad issue.

 

Aside from that, I’m back on a writing mode. First time in months…Actually, first time since the storm has put one hell of a mess in my life.

vi, c'est toi la tempête. Pardis.

vi, c’est toi la tempête. Pardis.

Once more, I was planning on speaking about something, then I illustrate my thoughts with him and therefore screw up my own concentration, feel like someone has turned the heater on and if I keep on playing that game, at some point there will be shivers.

It’s been months, now, since I figured it all out, and it’s still having an effect on me that goes wayyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy beyond anything normal. And I don’t even play a freakin groupie game, nope, too old for that shit, no, it is th actual state of “this guy has so much talent we will NEVER have enough time in ONE LIFE to reach a tenth of it”. And the worst part of it being…That I did not went further into my treasure folder. Nope ! The only thing Benedict-related (aside from breathing, which seems to be very Ben related lately) I have done since London is Star Trek take 4. And for the fourth time, I was stunned, mind blown, and ended up the thing half alive, trying to convince myself that he is not fucking human to have such an indecent level of talent.

Tu l'as dit, patate.

Tu l’as dit, patate.

The thing is : I ALREADY KNOW THAT. So now I am in the absolutely thrilling moment where I have to decide where I am going next. And the mass of emotions, possible tears, and general body failure facing such a fantastic talent. It’s a wonder how my brain still works, after all, I spend my days being slapped in the head, a slap worth a coma.

On the human side of the subject though : look at that.

Incognito a Glasto. Et ça rime.

Incognito a Glasto. Et ça rime.

 

Moins incognito et toujours aussi fluffy aux Rolling Stones à Hyde Park. Fanboy, va.

Moins incognito et toujours aussi fluffy aux Rolling Stones à Hyde Park. Fanboy, va.

I totally adore those pictures because they are just illustrating my point. Despite that insane level of talent, he is so normal. No weird behaviour, no pretending to be someone he is not, no expressions of an oversized ego. He is so…Boy next door, it is extremely comforting, as a fan. I’m done with oversized egos and twats and people behaving like the world owe them something. Benedict is not perfect, and that’s what is making him so perfect for me. Plus, seriously, how cool does he looks like ? Seriously, look at him. You got to love him even more (if it was even possible, which I sort of doubt)

sisisisisisisi c'est le même mec. Il est fort, hein ?

sisisisisisisi c’est le même mec. Il est fort, hein ?

 

One day there’ll be a Ben-less post. I swear. My epitath, I suppose ? Not even, he’ll be somewhere on there too. He’s just something in my life that is both so logic and so exciting. Something I can really, blindly, rely on. A blessing.

 

Oh.

Oh.

OOOOh.

You know, I have this crazy deadline, the one with crazy requirements in terms of signs number, and I was due to make a cut.

Well, I decided not to make a cut, but to rewrite a large part of it. So that’s why I’m awake at 4 with my current shaky health. I was with Matt and Melinda. I’m rewriting their story. And it is crazy. And absolutely extraordinary to do. It’s like I have learnt from their lives what I should not do, what need to get deleted, and how things needs to be rephrased. So, without changing their story, I just feel like I’m giving it the best impulse, not just a good one. And it is thrilling and exhilarating. And fantastic. I love it so much.

Un morceau de la nouvelle version.

Un morceau de la nouvelle version. 

See, things are going pretty well, after all. If we forget the fact that from tomorrow on, I won’t be able to see STID on my local cinema anymore.

And that sucks.

And that sucks

 

 

The world we live in

Ce blog doit être le 3242524352414 eme que je commence. Bizarrement, le dernier, je m’y tenais vachement, et je me suis rendue compte que, auteur, écrivain, l’histoire que j’écrivais comme la mienne était en fait un immense ramassis de mensonges. Ouais, Christophe, je pense à toi. C’est la dernière fois de toute ma vie que je fais mention de toi. Je ne veux plus entendre parler de toi, jamais. Ce que tu as fais surpasse tout ce que j’ai connu en terme de bêtise  et de lâcheté.

 

Bon, je suis d’accord avec vous, un message de rage pour débuter un blog, c’est un peu rebutant. Mais je vous dirais que c’est mon blog, et que je raconte ce que je veux, ca n’engage que moi. Chose que certains ont tendance à oublier, donc, je le rappelle.

 

Donc, bonjour. J’en manquerais presque à tous mes devoirs d’hôtesse. Faites comme chez vous, le frigo est plein, y’a un rosé au frais et une pizza au four. Je m’appelle Axelle, j’ai 27 ans, et une vie exceptionnellement douée pour me faire tourner en bourrique. Mais attention, quelque chose de bien tordu, hein.

Je ne vais pas me decrire physiquement, je suis la plus banale des banales du 21eme siècle.  Je suis trop de beaucoup et pas assez d’encore plus. Vous voilà fixés.

Je suis auteur, écrivain, parfois journaleuse sur le bords. 90 % de mon parlé et de mon écrit sont parfaits orthographiquement, les dix restants, je suis tellement plus soucieuse du fond que de la forme que je ne les intègre jamais à mon système. Tête de pioche, avec passion.

Je suis lesbienne tendance bi par moment. En fait, je suis lesbienne de sexualité, mais j’adore les mâles. Je ne suis pas feministe du tout, ce qui, il paraît, fait de moi une anti-lesbienne. En fait, je deteste les cases toutes faites et les gens forcés dedans. Donc je suis un paradoxe, une somme de contradictions toutes plus folles les unes que les autres.

Ma grande spécialité dans la vie, c’est être gentille. Je suis une bonne poire autant qu’une bonne pâte, et quand on obtient ma confiance, elle est quasi impossible à perdre. L’histoire prouvera que deux crétins, mon ex et le dit C. ont réussi à pousser les limites de la connerie si loin qu’ils ont réussi à la perdre tous les deux la même année. En cela, je me dois de saluer leur acharnement à me detruire.

Perdu, je suis toujours debout.

Je suis porteuse d’une tumeur dite “de la mal placée”. Je fais partie de ces êtres dotés d’une chance folle et dont la vie peut basculer à tout instant. Je le vis bien, merci. Quand on ne nous laisse pas le choix, soit on se revolte, soit on s’adapte. Je suis une championne de l’adaptation.

Je suis une rêveuse finie. J’ai trop d’imagination, un QI trop haut pour ce qu’il me sert, un un QE encore plus haut, ce qui complique tout. Je pleure tout le temps et pour tout, non pas un signe de faiblesse, mais un signe que c’est déjà suffisament le bordel à l’interieur de moi, j’ai pas en plus besoin de venir rajouter des émotions mal digérées. Alors j’exteriorise. Et ceux qui pensent que pleurer est un signe de manque de maturité devraient chialer plus souvent, ça les rendrait moins cons.

J’ai un passé qu’on pourrait qualifier de compliqué. J’en ai assez dit. Je n’ai rien fait de grave, mais j’en ai pris plein les chicots à cause de gens qui n’auraient peut être pas du être mis au contact d’enfants, et surtout pas les leurs. Mon père est mon héros. C’est l’homme le plus extraordinaire que compte cette terre.

J’ai quelques passions. Une dévorante, digne des Hauts de Hurlevents, avec un groupe de Rock qui s’appelle Muse. Une autre, digne de coup de foudre a Notting Hill, avec un qui s’appelle White Lies. Et puis une troisième, digne de Never Let Me Go avec The Killers. Au milieu de tout cela, il y a des paillettes d’un tas d’autres choses. Des films, des livres, des séries télé, des musiciens, des humains, des idées, des envies…Je suis une boulimique d’émotions. De toutes les émotions. Je suis une éponge.

Qui je suis, j’en sais trop rien. Plus le temps passe, moins je le sais. Je peux me definir dans plein de choses, et je peux en embrasser presque encore plus. Mais à force de constater que la vie va et vient dans une sorte de relation amoureuse qui frôle l’orgasme et se retire farouchement avant l’instant fatidique, je fini par savoir que je ne saurais jamais qui je suis. Je suis un morceau de chair vivant, un coeur laissé aux quatres vents et au bon vouloir de corbeaux gourmands mais jamais téméraires. Je suis sincère, et c’est bien la seule chose que je peux certifier.

Cahin Cahan au grè de mes émotions, ce blog risque de balotter comme sur une mer parfois d’huile, parfois déchainée. Je suis vivante, et c’est une bonne chose. Enfin, je crois.