Journal, 5 Octobre 2013 (6.00 am)

Et là, d’un coup, le petit lutin planqué derrière ce blog est en train de m’écrire des cartes de remerciements : merci, c’est cool de te souvenir que ce territoire est avant tout un BLOG perso, où tu avais promis de parler de tes humeurs et coups de coeur.

Et il n’a pas tort, dernièrement, c’est devenu un genre de gigantesque champ de bataille pathétique, où je m’arrache neuf fois sur dix les cheveux. Rassurez-vous, je vais ouvrir un blog secondaire pour dévier mes propos liés au grand con anglais et éviter de transformer cet endroit en bataille intergalactique. Et comme on plonge dans les dix jours qui viennent dans la promo TFE, j’ai pas fini de poster là dessus…Donc, bon, je préfère créer un territoire uniquement destiné à ça. Une fois que j’aurai trouvé un nom. Ce qui, me connaissant, pourrait prendre un certain moment….

Je vais. Toute nuance de comment je vais serait forcément erronnée ou temporaire, alors je me contente de la norme. Je vais. Pas bien, parce que je suis l’incarnation la plus proche d’un déchet physique, alternant forme globale et fatigue intenable, et pas mal, parce que je ne sais que trop bien ce que c’est qu’aller mal, et ce n’est quand même pas ça. C’est pour le moment une zone de flou artistique. Un brouillard certain.

Et il n’y a pas que la santé qui est brouillonne. Tout l’est un peu en fait. Professionnellement, je suis en attente de ce putain de roman à la noix, et ne parviens pas à savoir si j’y crois ou pas. Et le reste, je ne sais pas ce que je veux non plus, répondre à cette super annonce en Pologne, passer des VAE pour faire de la trad freelance (ce que je fais déjà mais bon)…C’est flou. Flou flou flou. J’ai sous le pieds les premières épreuves du projet français MH, mais là encore, comme je suis floue, je vois flou et je pense flou. J’imagine que tout ça va se débloquer avec le passage du coup de moins bien de la saison.

Mais ce qui est drôle c’est que ça s’applique partout. Mes cheveux ont atteint le mètre de longueur tant redouté, et je ne sais pas quoi en faire. Les garder long, couper un peu, couper beaucoup, couper court, changer de tête, de couleur, faire des pointes colorées, juste des mèches, couleur flashy ou couleur casual, et puis si casual laquelle…A croire que le brouillard est a l’intérieur de ma tête. Moi qui suis d’habitude pleine d’idées et d’initiatives, en ce moment, je suis pas normande pour rien….

Nul doute que c’est temporaire, et puis, je suspecte d’avoir mis la main sur ce qui me brouillardise. Cette fandom…? Je passe tellement d’heures sur le front à compter les conneries que je finis par en regarder Benedict de travers. Ce qui n’est pas sympa du tout, parce qu’il a un peu presque rien fait. Il est juste très mauvais médiatiquement, mais c’est tout. J’ai une envie de secouer toutes ces dindes comme des poupées de chiffon, de leur dire qu’elles sont en train de lui nuire terriblement, et que ces nuisances, personne ne pourra les faire cicatriser. Si sa réputation est démontée par cette fandom immature et bête, les médias vont reculer, saoulés par les mails d’insultes, et ils vont se rire de lui. Et le procédé de montage de carrière entamé par lui seul va entâmer son procédé de destruction progressif, et là, il ne sera pas seul. Et pourtant je ne vais pas me taire, ce serait si facile. Toutes les fabuleuses gonzesses avec lesquelles je suis en train de construire des amitiés, voix de la raison, TOUTES en ont pris plein les chicots par certaines de ces cinglées à un moment ou un autre. Et je trouve ça facile de jouer les connasses (c’est pas un jeu, d’ailleurs) et de faire taire les raisonnables, qui, effrayées, finissent par se taire, ayant autre chose à foutre que se coltiner les trolls sans vie. J’ai une vitesse de croisière, et surtout, un regard sur bien des conneries en fermentation, et je ne me tairai pas.

Mais il faut que je lutte pour ne pas entâmer dans le processus ma relation et mon vis à vis avec Benedict, et là, la question est bien moins évidente à régler, et les conséquences bien moins faciles à gérer. Ca m’a demandé deux heures trente de Sherlock pour succomber à nouveau à son talent la dernière fois, un temps record en longueur. J’avais envie de l’envoyer balader. J’ai toujours envie de l’envoyer balader, je me demande ce qu’il a en tête pour tomber dans tant de pièges sans réfléchir, et surtout, si il va se réveiller. Si seulement un volontaire pouvait lui coller une paire de taloches et lui ouvrir les yeux sur cette situation ridicule…Et puis avec TFE on va encore se marrer, tiens. C’est déjà presque une parodie de Wikileaks ce film, ça va être pitoyable de voir la promo. Et la semaine prochaine ils creusent encore la tombe Little Favour…En plus d’un passage chez Graham Norton. Je pense qu’à cette heure là, la semaine prochaine, je serai chauve.

Bref, c’est la bataille pour conserver l’admiration que j’ai pour lui intacte, et non pas rongée par la bêtise de sa fandom. Et c’est pas évident à négocier. Mais je sais que 12 years a slave & august vont aider…Dans trois mois ! Et puis Hamlet. Où il va falloir que je me coltine de la connasse. Cercle vicieux, eh ? Je crois que je devrais juste me faire trois jours de cave à déconnecter les réseaux sociaux et à bouffer du Benedict jusqu’à plus soif. Histoire de forger une carapace avant d’aller affronter les festivités à venir…

Tout n’est pas blurry cependant. J’ai un rendez vous toutes les semaines qui me fait un bien phénoménal : detour par Pasadena, chez The Big Bang Theory. Et ça soulage, je pleure de rire neuf fois sur dix, moi qui ne suis pas comédies séries du tout, je me surprend à m’attacher à eux tous et à attendre ce rendez-vous tous les jeudis en trépignant. Ma brise fraiche…

Enfin voilà pour les états de mood du moment. Mais bon, vous savez quoi ? Il y a des contours dorés à mes nuages de brouillard…

Toujours.

 

[en V.O 4]

Right, world. I appear to be able to write only in the middle of the night, which is both unsurprising and very strange. But then again, I wrote a whole 700 pages long novel in two months night’s time. I suppose I am some kind of a night owl. Without the feathers. So, 4.48 am.

Guess what I’m listening to. I have There Goes Our Love Again on repeat for 24 hours. I shall switch onto Giacchino’s latest masterpiece soon, just to get into the mood.

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I’m having Harry’s voice flooding my brain, and Benedict’s alien-ish, very Khan expression almost monitoring me on my background as I write this. I am going from the global White Lies universe to my little Cumberbatched planet, back and forth endlessly, and it’s absolutely exhilarating. Maybe the key is there, aiming for two “fandoms” (dooooon’t get me starting) that have absolutely nothing in common (aside from London, maybe) and to find a balance between the two of them. And I’m very happy with this scheme. I adore it that way.

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Getting back this band is such a treat. I’ve been going through so many dissapointments, in so many levels lately, all around bands and their shenanigans, that having them back so powerful and so strong is a huge relief. A real crazy sighing towards the future and the trust and faith I’ve always had into them, that I may just have burried on the way, or forgotten a little bit. I’m already creating new memories with them, slowly deleting the pain surrounding the most recent ones, and having now a blurry overall vision of what was linked to the last tour.

I’m astonished at how I am making my own heart healing faster just by constantly moving forward. I don’t and won’t say that it is easy, cause it is a terrible day-to-day fight, and I have my weak moments, but I’m having my head out of the water now, and I keep it strongly as such. And that was anything but a fight won in advance. I was aiming for a complete drowning, and I did drowned a few times. Strangely enough if people were to ask me how I cured and am curing my broken heart, I would not be able to reply. I have no fucking idea how I did that. And how I am doing it. I suppose that I worked out the hatred I had, and got rid of it as fast as I could, because this feeling is not “me” at all. I’m a very bad hate spreading person. It’s a bad feeling. One that ruins this world. I’m having perfectly steady relations with my ex now. I don’t know if the feeling got killed, I’m just not checking out my brain’s archives to see if…Because if there was actually something out there, hidden, putting my hands on it would most probably kill me at all. And thanks, I love life way too much to do such thing. I got rid of all of my demons without any medical trick or chemical help, and I’m too proud of it to fall back for the slightest thing that would damage me more.

I can’t quite believe how far I’ve come. How many stupid shit I’ve been able to throw away. I’m strong, now. Even in my weakest days, I’m still pretty strong. I may not know where I am going, and when I will end up there, but I’m enjoying the treasures on the path.

I’m so positive lately, I’m almost annoying myself.

Anyway…Ohhh guess what I’m doing tonight !

That’s correct. Has my 5063 words review (the longuest article on that blog, ever) given you a definite clue ? I am indeed going to see Star Trek Into Darkness for the third time, and this one has a significant difference. It is in english. I mean, don’t get me wrong, I love the french one, it is extremely well made and all, and even Benedict’s french voice is actually decent, but hell, nothing, ever, will match the intensity of my british gem quite like what he is capable of doing all by himself. With what could be the most amazing voice ever. His, indeed. And I’m building up a relationship with his voice too, as in an almost separated dimension than with the rest of him, since I have discovered this week that England does radio shows too. And pretty good ones.

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Well…

I don’t want to have any of those four in the same plane as me. Ever. For nothing.

This is something so terribly british, but then again, they have the BBC which is a paradise for anything that can come into the serie form. And they have radio shows. Something I thought existed only in the past century, and the earliest times of it. But it appears that I was wrong. So, ladies and gentlemen, can I introduce you to the funniest thing I have ever heard from the BBC ? Cabin Pressure. Which, as the name kinda give away, is about a bunch of “professionals” supposed to make plane fly, land and take off. Supposed. Within the first episode (and the actual tears of laughter running down my face), you pretty much figured out all by yourself that there aren’t people less able to handle a plane than those four. Benedict plays the most annoying captain that has ever put his hands on a fucking plane (and had to pass his licence seven bloody times), but he is absolutely hilarious. And so are they all. I’m playing with my own fear of flying (wink wink) and have loved this thing so far. I just need to laugh a little less louder, or I’ll be in trouble with my neighbours.

It acts as a total newest discovery of what he is capable of doing, and I would never have bet on such a natural comic talent. But I think that I’m never, like, ever, going to be not surprised by each new things he is willing to bring me to. It’s kind of like being stepping into a whooooole new world, with different rules and different ways of doing things, and each new thing I discover through him is going to be pure and absolute bliss.

So, yeah, Star Trek in english. I so look forward to it. I’ve been counting down hours since I let go of a scream of joy when I figured out that I’d be able to have it in english, about four days ago. I feel lucky. And this one is pretty much almost only for Benedict, since I really don’t care about whether Chris or Zach’s voices are correctly dubbed…

Oh, see, last week, prior to the release of the movie, they were still Quinto and Pine, and I could not care less about them. Now they are Zach and Chris. They won over the movie, and I did fell in love with their characters. I even watched the first one, and loved it to bits too. A little less than Into Darkness, but then again, there is Benedict into this one, and that is one hell of a decisive thing. But, yeah. Actually, Chris had been a pretty good surprise for me when I watched the Graham Norton a month and a half ago (for Benedict indeed) and I realised he was a pretty cool guy. The real surprise is Zachary. He’s one hell of a sweet guy, and one that is engaged into all of the fights that are close to my heart.

So yeah. Can’t wait till tonight, and I know that I’m going to get once again slapped violently in the face by Benedict. I know he is using his voice to make Khan more scary and threatening, and I can not wait to experience it. 7.10 pm tonight.

 

This week end is the great big stadiums shows week end. On my left, Muse is playing both times at le Stade de France, and on my right, The Killers are playing at Wembley Stadium. I’m excited for the people coming, I hope the setlists are going to rock their socks off, but I am so not concerned personnaly that it is almost scary to think about the time I was, actually, one of the most concerned. It seems like I’m watching their week end as it will happen, and as I know it will since I know how it works, like an emotion less version of my own experience back in 2010. Strange, innit ? That’s for Muse indeed. Cause The Killers, I don’t really give a damn to it. I’m not past the anger and the dissapointments yet, I will, but not now. Not today and not in those conditions. Actually, if I had to chose one absolutely, I’d go for Muse without a doubt. But I’m not really sure if I want it or not. And I think I need to want it to enjoy it to the full. I just hope that everyone going, whether it is london or paris, will have the time of their lives.

 

Am I missing Muse ?

I think that it is a subject that deserves a whole article just for it. The answer is probably yes.

 

I’m fine. I really am having a pretty good time, but I have hints telling me that I shall enjoy it while it lasts, because there is one massive dark cloud just circling my horizon. I don’t really want to sound alarming or anything, but I’ve had for a week now several body warnings, and one that, I’m afraid, will lead to some pretty bad news. It’ll be all cleared out next months, cause I really, really don’t want to spoil the precious few days ahead, and I kind of have the gut feeling that this time, it won’t be nice and easy. I can be wrong, I may be wrong, I hope to be wrong more than anything. I have to be wrong. I’ll be just fine, within days it’ll be gone and I’ll be playing that russian roulette game once again. It has to. I just wonder, if it is not ok, about how I’ll handle it, and it is a little thought in the back of my mind, just wandering around from time to time and reminding me of something I really want to forget. Can I postpone fear ? Is it something, like a flight, I can delay ? I shall try, at least for a few more days. Early july will come early enough.

Don’t worry for me, I’m fine. There is nothing out there I’m not able to live through and fight. I’ve done so much already, I’m ready for anything. Life is incredibly amazing, with its highs and lows, and I’ve learnt to appreciate so much the good thanks to the bad. I can’t complain, that makes out of me someone so bloody powerful. And that definetely turns my good into even better.

 

[strange days]

Un vrai post de journal, mon cher, cela faisait un petit moment que cela ne nous était pas arrivé, pas vrai ? En ce moment, mes posts sont soi des fous rires (Benedict qui fait le clown, mainly) soit des coup de coeurs (Benedict qui est fabuleux, mainly), soit des coups de gueule (The Killers mainly), et j’ai pas vraiment l’impression de prendre totalement le temps de me poser. Alors de temps en temps, ce n’est pas désagréable de juste souffler un bon coup, fermer les yeux, et apprécier les choses et leur impact.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis, let’s say, Jeudi dernier, j’ai été ballotée aux 4 vents, et je me suis adossée à des choses et des émotions, qui, la plupart du temps, m’ont dépassée complètement. Merci Benedict. Il s’est chargé de jouer avec mes sentiments et mes idéaux et mes obsessions et mes envies et mes choix et mes batailles. Il incarne déjà tellement de choses à mes yeux, je crois simplement que depuis Sherlock, depuis l’année dernière, il était toutes ces choses, ou sur le point de l’être. Il fallait juste que j’ouvre mes loupiottes de taupe et que je me réveille. Ca fait du bien. Beaucoup de bien. Un bien fou, libérateur, surréaliste. Il est extraordinaire. Au sens fort. Pas ordinaire du tout.

Entre deux flots anglais et, ma foi, fort charmants, j’ai quand même pris un backlash violent du côté de The Killers. Mais…Violent. Très violent. Je considère simplement que d’une façon ou d’une autre, même si je reconnais le talent des gens et le leur est indéniable, je n’accepte pas les gens qui se fichent d’autre gens, et quand cela concerne directement un groupe qui ne respect pas ses fans, alors je peux être vraiment en colère et pendant longtemps. Ce qu’ils ont fait, ce choix imbuvable, innacceptable, de jouer tant de titres que je tuerais pour avoir pour une audience de privilégiés qui ont déjà le cul bordé de nouilles, c’est…Wrong. Just wrong. Ce qui m’a renvoyée à Mars, et à un certain nombre de situations en forme de foutage de gueule que je n’ai pas sanctionnées parce que, simplement, j’avais envie de leur accorder le bénéfice du doute. Je me retrouve aujourd’hui à la conclusion que ce bénéfice n’avait peut être aucune raison d’être. Qu’ils ont peut être le melon. Suffisament pour croire que ne pas nous informer d’annulations, ne pas s’excuser, nous prendre pour des ânes.

Je suis en colère. Très en colère. J’aurais l’envie folle, en Juin, de réussir à les prendre entre quatre yeux et leur demander si ils trouvent cela normal.

Quand la colère prend le dessus, je relâche la pression. J’écris. Je me penche sur les gens qui valent le coup. Mais je reste en colère. Avec une bulle rageuse à l’intérieur.

Cette semaine aura été pleine de hauts et de bas, mais j’en tire comme conclusion plus de haut que de bas. Même si je me sens à nouveau en petite forme-une fois par mois, normal-je reste fondamentalement optimiste. J’ai des chouettes trucs qui appuient mes doutes.

Benedict, mainly.

[Karma’s a bitch]

Salut, monde.

Signe premier de la récupération a priori totale et définitive du PC : je blogue beaucoup plus. Deux post en deux jours c’était plus arrivé depuis le mirâcle de Mars (aka pour les débutants : The Killers à Amsterdam). D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, cinquante jours. Je vous passe les détails sur l’excitation interne très, très, très mal contenue.

Vous rappelez mes posts super joyeux et super pleins d’optimisme vis à vis de cette année ? Ben je voudrais pas m’avancer de trop, mais à M+4, force est de constater que je ne suis pas trop loin de la réalité.

Je vous écris ça en écoutant Hot Chip et Calvin Harris. C’est dire l’état d’esprit. La B.O de Moulin rouge est bien, bien loin.

Récapitulons :

  • Je suis en correction hardcore du roman pour envoi à deux concours. Ca fait deux VRAIES chances. Qui sait…
  • J’ai un entretien chez Quick. Vendre des frites n’est peut être pas le job de rêve, mais allez faire un mois de vente forcée de surgélés (min de commande : 35 euros, ce qui revient à…Trois produits) par téléphone, que si tu ne fais pas ton chiffre tu te fais qualifier “de loser à vie, d’incapable dans tous les domaines” (fin de citation), et je vous jure que taffer chez Quick revient au rêve, à peu près. Et puis ça fait trop longtemps que je n’ai pas travaillé en contact direct de la clientèle.
  • Gros gros projet de gros gros gros voyage pour le jour de l’an. Mais genre…Genre le voyage de toute une vie. Et je vous jure que quand je dis “de toute une vie”, je déconne pas. J’en parle pas de trop aujourd’hui, mais dès que le processus de reservation va être enclenché, vous allez comprendre ce que je veux dire et l’excitation. La deuxième partie de l’année va être très pauvre en activités, mais je vous jure que ce qui va en découler vaut tous les sacrifices. TOUS. (hmmmm, soundtrack de ce passage précis, Don’t Fence Me In par mes ricains. INDICE MAJEUR)
  • L’année prochaine, on fait toutes Glasto. Le projet a été lancé, parce que vue la line up qui sucks des bites d’ours (classe, hein ?) de cette année, la prochaine va toute déchirer (*cough* The Killers *cough* White Lies* cough *Muse* cough *Sigur Ros* cough *) et que on en a marre de toutes se dire “faut trop qu’on le fasse toutes ensembles”. BEN FAISONS LE TOUTES ENSEMBLES !!! J’attends avec impatience le moment où tout le monde va devoir s’enregistrer avec les photos qui vont jamais convenir XD EPIC TIMES !
  • Quinze secondes après mon appel de chez Quick, un appel des URSSAF de l’Eure. J’aime pas ces appels, puisqu’ils concernent le dépot vente de fringues que ma mère possède A MON NOM (ouaips, le truc est à mon nom, et j’avais pas trop le choix à l’époque, merci le règne de la terreur). Sur le coup, comment m’ont ils trouvée…Mais le gentil monsieur m’explique le truc et comprend de suite que je ne suis pas la gérante via une procuration, et surtout, me dit que ma chère mère a 150 000 euros d’arriérés, puisque depuis la création de l’entreprise, rien ne leur a jamais été payé. La classe…! Mais vu que je suis plus maline que la moyenne, je me suis dédouannée de la chose en envoyant un certificat sur l’honneur attestant que je m’en occupe pas, et surtout, mon gentil monsieur m’a confirmé avoir toutes mes fiches de paie attestant de mon activité toute autre depuis le début. Demi sourire : a force de cracher en l’air, y’a toujours un moment où ça finit par te retomber sur la tronche.

Alors bon, sans pour autant nager dans le bonheur, j’avoue que je me sens mentalement de plus en plus armée pour affronter le monde au fur et à mesure que je grandis. Maintenant, ce serait cool que l’état physique suive le même délire, parce que de ce côté-là, c’est pas jouasse.

Mais ceux qui disent la santé en premier pour être bien dans sa tête ont tort. Je ne l’ai pas, et pourtant, j’ai l’impression de me sentir mieux que jamais.

P.S je ne commenterai pas la set list de Muse hier à New York. Dead Star et Sunburn, really ?

[soundtrack of my life]

Incroyable, les choses qu’on peut apprendre sur quelqu’un rien qu’en regardant sa librairie musicale. On peut déterminer un niveau de bien être rien qu’en regardant la liste des titres présents dans un itunes-parce que bon, on a tous un itunes, plus personne ou presque se prend la tête avec un WMP-et pratiquement établir une carte mentale de la personne. On peut définir les mélancoliques, les joyeux, les fangirls, les fêtards, ceux pour qui la musique n’est qu’un détail, ceux pour qui c’est un oxygène, ceux qui souffrent et ceux qui le cachent, tout est pratiquement enregistré dans ce logiciel. Tout.

Hier, j’ai récupéré mon ordinateur après un an et demi de “malfunction”. En fait, ma prise de chargement ne fonctionnait plus. Je ne sais pas pourquoi j’ai réessayé de le démarrer et de le charger hier, et surtout, comment avec une manipulation minimale, j’ai réussis à faire repartir la bête. La joie de retrouver un terminal d’écriture a quelques jours des deadlines éditeurs mise à part, rallumer la bestiole revient à redemarrer une existence virtuelle restée à un point de ma vie que j’aurais préféré continuer à ignorer. Une belle session de reformatage et de changement de paramètres s’est imposée, d’eviction de favoris liés à ma dernière histoire d’amour-catastrophe en puissance-et de remise à jour, mais la partie la plus impressionnante de ce redemarrage reste…La rédécouverte de mon itunes. La vieille version. Celle entre 2011 et début 2012. Celle pendant laquelle j’allais si mal.

J’ai mis la lecture en shuffle, j’ai caché les noms des titres, et j’ai laissé faire. C’est incroyable ce que mon cerveau peut enregistrer comme souvenirs et sensations rien qu’en un seul titre. Ca fait presque peur de savoir toutes ces choses ) portée de main. On espère toujours se débarasser de son passé, sans vraiment imaginer qu’il soit emprisonné dans ce qu’on aime. Mais c’est le cas…

Rien qu’à l’ouverture de ma librairie, le bazar qui y régnait m’a frappée. Je deteste ranger les fichiers informatiques, quels qu’ils soient, mais depuis un an et demi, je m’étais habituée à l’ordre dans la librairie de ma coloc que j’utilisais de temps à autres pour mettre mon ipod à jour. Alors forcément, quand la bête s’est ouverte, je me suis bien marrée, le merdier qui y régnait était impressionnant. A vrai dire, il y est toujours…

Le top 25 de l’époque n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. White Lies domine, Flo surnage, Hurts ici et là, deux ou trois errances pop qui me servaient à décompresser quand j’écrivais…Je n’ai jamais pu écrire en écoutant Muse ou White Lies. Chose paradoxales, je n’écoute plus que The Killers MEME en écrivant. Décidément…

Je n’arrive pas à écouter White Lies, même en redécouvrant ma librairie. Souvenirs, blessures, incertitudes quant au futur de mon histoire avec le groupe (majoritairement problèmes de hispterisation du bassiste qui me chagrinent)…On verra ce que ça va donner dans le futur, mais pour le moment, aborder les anglais, c’est compliqué.

Naturellement, ma librairie déborde de Muse, encore. Quand j’ai lancé une écoute en shuffle et en blind test (micro lecteur), je suis tombée sur eux à de nombreuses reprises…J’ai eu beau essayer de les supporter, il semblerait que les émotions liées ne soient mortes pour de bon. Je ne parviens pas à resusciter les sentiments. C’est vide, j’ai l’impression d’être une huître creuse. C’est desespérant. Même Ruled By Secrecy, ma mienne…Rien à faire.

Ca m’a fait très peur, et ça m’a fait paniquer. Au final, je pense que je suis dans une telle logique de liberté, de gain de nouveauté et de profit superbe que je dois renier tout ce que j’ai ressenti et été. Peut être que dans quelques semaines, quelques mois, je vais parvenir à remettre la main sur tout ça…J’ai du mal à croire que tout cela soit mort. En tout cas, j’espère que non.

Plus loin dans la progression de ma librairie, j’ai trouvé quelques preuves de ce que j’avance vis à vis de The Killers : quelques titres, et surtout, une majorité d’écoutes pour…When You Were Young, bien sûr. Autant White Lies a deterré des blessures mal cicatrisées, autant Muse a renouvelle une forme de lassitude teintée de deception, autant trouver mes américains là dedans m’a infiniment fait plaisir et sourire. Ils ont toujours été là. Toujours.

Du reste, j’ai trouvé pas mal de choses originales et drôles là dedans. Des Bandes Originales en pagaille, de tout. Moulin Rouge, Titanic, Un Homme D’Exception, Le Seigneur Des Anneaux, Braveheart, Le Dernier Des Mohicans…Tous ces morceaux qui ont marqué mon écriture et ma vie en général, depuis toute petite. Pas des morceaux joyeux. Au contraire. Plutôt les titres les plus tragiques et les plus tristes…Finalement assez commun et marquant de mon état d’esprit. Je n’allais vraiment pas bien, et même si je m’en servais comme impulsions pour écrire le roman, le fait est que c’est un témoignage évident de mon état mental et psychologique.

L’experience était bizarre. Vraiment bizarre. C’est comme revenir en arrière de quelques temps pour assister, de loin, à des fragments de vie.

I Feel It In My Bones

C’est une nuit tout à fait curieuse. Pour beaucoup de raisons. Peut être même trop. Tout est un peu brouillard, un peu incertain, un peu bizarre. Si on considère où j’étais il y a une semaine, il n’est pas spécialement compliqué de comprendre pourquoi je me sens toute chiffon…

Une pauvre review, aussi longue fut-elle, n’explique malheureusement pas ce qui s’est passé, ni à quelle force c’est arrivé. Ce que ces deux heures furent, je vais le porter en trésor toute ma vie, qu’importe que je le vive à nouveau une ou mille fois. Ca dépassait l’entendement. Ca deglinguait toutes mes certitudes. Ca foutait en l’air tous mes idéaux. D’un coup, d’un seul, il n’existe pas de plus bel endroit sur terre, sans le moindre doute, sans la moindre hésitation. Sans le moindre rideau de questions ou de oui, mais…Rien de tout ça. J’étais là, ils étaient là aussi, et entre nous, le lien était plus fort que ce que je n’aurais pas cru avoir un jour la chance de vivre. Je pourrais en user, des mots, je pourrais en chercher, des sens, des qualificatifs, des images, mais rien, jamais, ne pourra rendre justice à ce que ce moment à été. Je ne peux pas être dans un état de dépression post-miracle, simplement parce que mon cerveau n’y a encore rien compris. Il est resté figé sur des émotions, mais il n’a pas saisit leur signification une seule seconde. Je ne sais pas si je vais comprendre. Je ne sais pas si je le veux.

Dès le début, dès les premiers instants, j’ai été intégralement coupée du monde. Et mon cerveau à toujours carracolé à toute vitesse, incapable de s’arrêter une seconde, je ne sais pas ne pas penser à cent mille choses, et me laisser bouffer par elles. Je n’ai jamais réussi à le faire. Et là, d’un coup, les premières secondes de Mr Brightside ont débranché la prise. Plus de soucis, plus de doutes, plus de démons, plus de douleurs, plus de peine, plus de questions. Plus rien de tout ça. On a quasiment crée un lien qui tenait de l’extension d’âme, de la greffe pure d’émotion. Je ne sais pas pourquoi eux, et pourquoi pas les autres. Je n’en suis pas à mes débuts en concert, ni si loin, ni si grand. Je ne sais pas pourquoi eux ils ont réussi du premier coup un tel résultat, sans même tâtonner, en tapant dans le mille dès le premier essai. Ce serait odieux de ma part de dire que c’est le premier groupe que j’aime tant, ce serait faux. Mais c’est ceux que j’aime, même un peu, même mal, même pas totalement, depuis le plus longtemps. Alors peut être que de les avoir eu autant de temps là, à mes côtés, fait que quand ce qui aurait du arriver depuis si longtemps a eu un tel effet.

Je ne suis pas en déprime. Je ne bade pas. Par contre, je suis épuisée. Mais comme rarement je l’ai été, comme je ne le suis que lorsque j’ai fait une crise, par exemple. Ce genre de fatigue qui tient plus du vide intérieur, et qui demande plusieurs jours, parfois plus, pour revenir à la normale. Je passe mon temps à dormir. Et quand je me réveille, je ne comprend toujours pas. Je sais seulement que je veux plus que tout, plus que n’importe quoi, avoir cette chance encore, parce que ces deux heures-là furent plus belles que tout ce que j’ai vécu de plus beau en presque 28 ans. C’est absurde de beauté. Surréaliste de perfection. Presque injuste pour les autres, qui, définitivement, m’ont perdue pour toujours, ou pour au moins, autant que mon toujours est sensé durer.

Durant ces trajets qui n’ont pas toujours mené là où je le voulais, j’ai eu l’occasion de réfléchir énormément. Plus que d’habitude. On en retire le poids social, sur la route, on se laisse aller aux possibles, à la chance de l’innatendu. Peu importe la forme que celui-ci prend, et j’ai expérimenté une vaste palette d’innatendus ces deux dernières semaines…Mais au moins, en transit, vers quelque part, on va forcément vers une promesse, ou un espoir. Peut être que c’est ce qui fait mon obsession de la bougeotte, du voyage, peut être aussi que c’est cette absence qui m’a presque tuée l’année dernière. Quoiqu’il en soit, tout semble en suspend quand on est dans un bus, un train, une voiture, un avion, un bateau, un métro, un tramway, ou quoique ce soit qui est dans la capacité de relier deux points. Tout semble amoindri, comme si les horreurs ne pouvaient plus si bien nous toucher quand on bouge. C’est une chimère, n’en doutons pas. Mais cette illusion, après tant de batailles contre moi-même, demeure une des plus insaisissable et des plus précieuses. Est-ce ce qui m’a forcée à avancer alors que stagner, s’arrêter, voir même reculer aurait été plus facile ? Je n’en sais rien. Mais j’ai retrouvé cette semaine des éléments de mes propres fondements que j’avais presque oublié.

J’ai du les amoindrir en prenant les choses pour acquis, et en les pensant gagnées d’avance. Que ce fut dans le cas de White Lies ou de Muse, j’ai connu la répétition, l’orgie de dates de suite. Je n’ai pas eu le temps de les désirer, de les céder a d’autres, de les voir disparaître sans que je ne puisse rien faire pour les retenir. D’avoir tant voulu celui-ci, et d’avoir fait presque quatre fausses couches de rêve dans la foulée ne pouvait que donner une force encore plus impressionnante au vrai quand il est arrivé. Ca a contribué à ma claque. Conserver la connaissance de la mortalité des choses, peu importe ce qu’elles sont. En garder la notion à flot. J’en ai tant profité parce que j’ai tout à coup saisi ce concept de manière très nette, très blessante. Je suis allée jusqu’à eux, et ils m’ont loupée une fois encore.

Quand je suis arrivée Dimanche à Amsterdam, que je savais par un miracle de bazar que cette fois, rien ne nous séparerait plus, je me sentie investie d’une force impossible à expliquer ou à comprendre. Ce n’était pas tant de pouvoir tomber sur un d’eux au détour d’une rue inconnue, non, c’était presque la douce folie de respirer le même air qu’eux, de me savoir a proximité sans espérer une rencontre. Juste de le savoir. Je ne réclamais rien de plus que cette sensation un peu curieuse, de me dire que ce que je dévorais des yeux, ils l’avaient probablement, sûrement vu avant moi, et que peut être même qu’ils le verrait après. Peut être juste après. Peut être qu’ils étaient juste à côté, quelque part tout près, mais je m’en fichais. Je ne voulais pas d’une proximité immédiate. J’en voulais une approximative, une de quelques kilomètres, au stade où j’en étais, cela me suffisait. J’en étais arrivée à ce point de les vouloir. J’avais atteint le summum de l’attente, le point de cumul maximal de ce que je pouvais supporter encore sans eux. Ce n’était pas un luxe, ce concert, c’était une nécéssité. J’étais sous assistance respiratoire, dans un coma inquiétant et depassé depuis plus d’un an, il me fallait ce coup de main, il me fallait cette renaissance. Elle ne m’a pas déçue. Ils ne m’ont pas déçue.

Au final, même si pour le moment je suis un peu hors service – et que Dave avait raison, je vais être malade – ce que j’ai trouvé là-bas est déjà en train de me pousser. Peut être pas à devenir meilleure, mais certainement à forcer encore le trait de mon propre portrait au crayon, d’accentuer certains aspects qui me semblent essentiels. Ma vie ne va peut être pas être plus facile avec eux, mais j’ai au moins la certitude qu’elle sera plus vraie. Les chemins et les choix que je fais, ceux qui ressemblent à des bêtises aux yeux du commun, me paraissent curieusement comme étant les seuls possibles, dans mon état, avec ma consistance, avec ma personnalité. Jamais je ne pourrais les remercier assez pour avoir débloqué le noeud au creux de moi et donné accès à des réponses aussi essentielles, jamais je ne pourrais leur expliquer non plus. Mais peut être que cette belle relation n’est pas faite pour être expliquée. Peut être qu’elle est juste faite pour vivre, peut être qu’elle est juste mon aire de repos sur le chemin, pas suffisament régulière pour devenir monotone, mais juste là quand il faut et comme il faut. Peut être que ce groupe me donne enfin l’occasion d’être parfaitement moi, sans en rajouter, dans toutes mes contradictions et dans toutes mes erreurs. Peut être que trouver pareil réconfort dans quatre minutes m’envoie dans la direction. Pas la bonne. Pas la mauvaise. Juste celle qui se présente justement.

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