Et là, d’un coup, le petit lutin planqué derrière ce blog est en train de m’écrire des cartes de remerciements : merci, c’est cool de te souvenir que ce territoire est avant tout un BLOG perso, où tu avais promis de parler de tes humeurs et coups de coeur.
Et il n’a pas tort, dernièrement, c’est devenu un genre de gigantesque champ de bataille pathétique, où je m’arrache neuf fois sur dix les cheveux. Rassurez-vous, je vais ouvrir un blog secondaire pour dévier mes propos liés au grand con anglais et éviter de transformer cet endroit en bataille intergalactique. Et comme on plonge dans les dix jours qui viennent dans la promo TFE, j’ai pas fini de poster là dessus…Donc, bon, je préfère créer un territoire uniquement destiné à ça. Une fois que j’aurai trouvé un nom. Ce qui, me connaissant, pourrait prendre un certain moment….
Je vais. Toute nuance de comment je vais serait forcément erronnée ou temporaire, alors je me contente de la norme. Je vais. Pas bien, parce que je suis l’incarnation la plus proche d’un déchet physique, alternant forme globale et fatigue intenable, et pas mal, parce que je ne sais que trop bien ce que c’est qu’aller mal, et ce n’est quand même pas ça. C’est pour le moment une zone de flou artistique. Un brouillard certain.
Et il n’y a pas que la santé qui est brouillonne. Tout l’est un peu en fait. Professionnellement, je suis en attente de ce putain de roman à la noix, et ne parviens pas à savoir si j’y crois ou pas. Et le reste, je ne sais pas ce que je veux non plus, répondre à cette super annonce en Pologne, passer des VAE pour faire de la trad freelance (ce que je fais déjà mais bon)…C’est flou. Flou flou flou. J’ai sous le pieds les premières épreuves du projet français MH, mais là encore, comme je suis floue, je vois flou et je pense flou. J’imagine que tout ça va se débloquer avec le passage du coup de moins bien de la saison.
Mais ce qui est drôle c’est que ça s’applique partout. Mes cheveux ont atteint le mètre de longueur tant redouté, et je ne sais pas quoi en faire. Les garder long, couper un peu, couper beaucoup, couper court, changer de tête, de couleur, faire des pointes colorées, juste des mèches, couleur flashy ou couleur casual, et puis si casual laquelle…A croire que le brouillard est a l’intérieur de ma tête. Moi qui suis d’habitude pleine d’idées et d’initiatives, en ce moment, je suis pas normande pour rien….
Nul doute que c’est temporaire, et puis, je suspecte d’avoir mis la main sur ce qui me brouillardise. Cette fandom…? Je passe tellement d’heures sur le front à compter les conneries que je finis par en regarder Benedict de travers. Ce qui n’est pas sympa du tout, parce qu’il a un peu presque rien fait. Il est juste très mauvais médiatiquement, mais c’est tout. J’ai une envie de secouer toutes ces dindes comme des poupées de chiffon, de leur dire qu’elles sont en train de lui nuire terriblement, et que ces nuisances, personne ne pourra les faire cicatriser. Si sa réputation est démontée par cette fandom immature et bête, les médias vont reculer, saoulés par les mails d’insultes, et ils vont se rire de lui. Et le procédé de montage de carrière entamé par lui seul va entâmer son procédé de destruction progressif, et là, il ne sera pas seul. Et pourtant je ne vais pas me taire, ce serait si facile. Toutes les fabuleuses gonzesses avec lesquelles je suis en train de construire des amitiés, voix de la raison, TOUTES en ont pris plein les chicots par certaines de ces cinglées à un moment ou un autre. Et je trouve ça facile de jouer les connasses (c’est pas un jeu, d’ailleurs) et de faire taire les raisonnables, qui, effrayées, finissent par se taire, ayant autre chose à foutre que se coltiner les trolls sans vie. J’ai une vitesse de croisière, et surtout, un regard sur bien des conneries en fermentation, et je ne me tairai pas.
Mais il faut que je lutte pour ne pas entâmer dans le processus ma relation et mon vis à vis avec Benedict, et là, la question est bien moins évidente à régler, et les conséquences bien moins faciles à gérer. Ca m’a demandé deux heures trente de Sherlock pour succomber à nouveau à son talent la dernière fois, un temps record en longueur. J’avais envie de l’envoyer balader. J’ai toujours envie de l’envoyer balader, je me demande ce qu’il a en tête pour tomber dans tant de pièges sans réfléchir, et surtout, si il va se réveiller. Si seulement un volontaire pouvait lui coller une paire de taloches et lui ouvrir les yeux sur cette situation ridicule…Et puis avec TFE on va encore se marrer, tiens. C’est déjà presque une parodie de Wikileaks ce film, ça va être pitoyable de voir la promo. Et la semaine prochaine ils creusent encore la tombe Little Favour…En plus d’un passage chez Graham Norton. Je pense qu’à cette heure là, la semaine prochaine, je serai chauve.
Bref, c’est la bataille pour conserver l’admiration que j’ai pour lui intacte, et non pas rongée par la bêtise de sa fandom. Et c’est pas évident à négocier. Mais je sais que 12 years a slave & august vont aider…Dans trois mois ! Et puis Hamlet. Où il va falloir que je me coltine de la connasse. Cercle vicieux, eh ? Je crois que je devrais juste me faire trois jours de cave à déconnecter les réseaux sociaux et à bouffer du Benedict jusqu’à plus soif. Histoire de forger une carapace avant d’aller affronter les festivités à venir…
Tout n’est pas blurry cependant. J’ai un rendez vous toutes les semaines qui me fait un bien phénoménal : detour par Pasadena, chez The Big Bang Theory. Et ça soulage, je pleure de rire neuf fois sur dix, moi qui ne suis pas comédies séries du tout, je me surprend à m’attacher à eux tous et à attendre ce rendez-vous tous les jeudis en trépignant. Ma brise fraiche…
Enfin voilà pour les états de mood du moment. Mais bon, vous savez quoi ? Il y a des contours dorés à mes nuages de brouillard…
Toujours.