All These Things That I’ve Done (ou que je vais faire, dans ce cas précis)

Moui, me suis permis de corriger Brandon C’EST MAL. Je corrige pas, j’ajuste. Et puis, oh, eh, la Fleur, si il est pas content, qu’il vienne protester, qu’on rigole (ou pas, d’ailleurs, plus le temps passe, plus la perspective de faire du face à face avec ce mec me fait un peu perdre mes moyens…Nuhuhuhu).

Ca va bien. De manière très étonnante, ça va même plutôt très bien. Ma paix mentale est plus ou moins de retour, très aidée par ma consommation actuelle de musique. Curieusement, les soucis restent sensiblement les mêmes, mais à ma très grande surprise, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre petit à petit. Et ce n’est pas désagréable de voir un peu de plénitude se dessiner à l’horizon, pas désagréable du tout.

Attention, je ne vis pas dans un idéal non plus, loin de cela. Mais je recommence à revoir les choses a moitié pleines plutôt que presque vides. Et ce n’est pas habituel ou reflexe, donc, je le signale. Et je m’en amuse pas mal. La sensation de bonheur diffuse répandue par ma relation à la musique-erm, a The Killers-est en train de faire des miracles, des vrais.

Est-ce qu’au final, on prend vraiment le temps de mesurer ces bonheurs qui peuvent sembler ridicules, minuscules, mais, qui, au final, sauvent des vies, des croyances, des envies, des joies de vivre ? Est-ce qu’à un moment, on ne prend pas cela pour acquis ? Je m’enchante à chaque nouveau titre, en ce moment, et pourtant, je commence à les user. Je m’emerveille des pouvoirs qu’ils ont sur moi, que d’autres ont eu avant, que d’autres ont eu après, mais là, en ce moment, ce sont des vrais frissons de bonheur, des vraies larmes de joie, des émotions a la pureté incontestable, et je suis tellement heureuse de tenir encore debout aujourd’hui que ces petits bonheurs de rien du tout, ils sont tout pour moi, et autant de raisons de continuer à se battre, même contre tout, même contre moi.

Faites moi ce plaisir, aujourd’hui, chers lecteurs. Mesurez le, ce petit bonheur, et laissez-le exploser. Ne le retenez pas. Laissez monter les notes, laissez infuser les paroles, n’attrapez qu’une chanson, celle de votre choix, celle que vous préférez, celle qui vous touche, celle qui vous réanime, et offrez-lui les quatres minutes les plus parfaites de sérénité. Laissez de côté la somme de tous les soucis, les problèmes, les blessures, les peines et les rages, et laissez vous porter, donnez-lui, donnez leur la chance d’en être une, de chance.

Ca fait du bien, hein ? Tant qu’on a la musique, je ne pense pas qu’on puisse être totalement perdus.

Trois semaines aujourd’hui que je suis dans ce mode proche de la positivité globale. Un rien, un switch, et d’un coup, le noir et le blanc de mon existence post-apocalyptique redevienne des couleurs, d’abord des pastels timides, et puis progressivement, des fluos, des flashys, des pleins, des deliés, des reliefs, des nuances, ou plus du tout, et ce drôle de chemin sur lequel je tente de m’aventurer redevient un territoire de joie, et non plus une impasse jonchée de ronces et de fougères empoissonées.

Ca va bien.

Des nouvelles de Muse. Erm…Ben je voulais très très fort faire les Wembley de cette année, eh ben devinez quoi…Y’a pas de Wembley. Non, ces messieurs ont décidé que cette fois, ce serait l’Emirates Stadium. Super décue. Attendez, Wembley, c’est quand même une bête de symbole, je n’en ai pas loupé un, j’étais aux 4, alors je me disais qu’avec un peu de chance, on allait pouvoir recoller les morceaux restants (coincée entre deux The Killers, je doute que des morceaux, y’en ai tant que cela, mais quand même), que j’allais retrouver les fragments de moi restés sur place les quatre fois, enfin, je sais pas…C’était quand même important. Même ce rendez-vous sera violé cette fois. Quelque part, c’est pas très grave, je vais le voir de toutes façons, ce foutu stade, mais…

Pas pour Muse. Ca va être très bizarre, le message à mon cerveau va être plus ou moins paradoxal à gérer, étant donné que je suis habituée a Muse la-bas. Va falloir me rappeller régulièrement que ce n’est pas sur trois anglais que je vais tomber mais sur 4 américains. Histoire d’éviter un choc initial qui serait certain. Non que je souhaite que ce fut Muse, au contraire, je trouve ça génial que ce soit The Killers, c’est une sacrée symbolique ! Mais j’ai toujours dit que Wembley était le meilleur endroit au monde où y voir Muse, et les 4 fois ce fut magique. Donc forcément, temps d’adaptation certain à gérer.

Putain, est-ce que je vais seulement les retrouver un jour, les anglais ? Je commence à me poser la question. Si le SDF clashe avec Wembley pour les Ricains, si ils defont ce qu’ils ont fait à Wembley en se sous-estimant, et ce n’est pas eux qui ont la main pour les festoches, c’est White Lies…Alors ? Quand ?

Je mentirai si je disais que cela ne me rend pas triste. Toute cette excitation à laquelle je suis témoin me glisse dessus. Moi, j’ai plutôt envie de courir partout et de sauter et de hurler de joie parce que je suis à trois mois de mon baptême de The Killers à Dublin. Ce qui fait de moi une nageuse à contre courant, un peu. Je ne suis pas dans la tendance. Ca ne change pas grand chose, sinon le fait que je suis un peu nostalgique de ces grandes périodes de préparation et de pêtages de câbles en or massif.

Fatiguée du gigantisme, le gigantisme parvient quand même à me manquer, parfois. Pas souvent, mais de temps en temps. Je me rappelle des choses, des titres joués entre deux premières parties qui réinjectent des souvenirs, des perceptions sensorielles oubliées, et de retour dans mon système pour un instant. Des évocations. Des photos. Des sons. Des odeurs. Mes souvenirs de ces moments sont stockés et bien stockés, ils restent à disposition sur abonnement, je crois. Pas sûre que je le souhaite, cet abonnement. Pas maintenant en tout cas.

Oh, tiens, j’ai fait une troublante découverte cette semaine. Des référencements google trad de traduction de masse de mon blog provenant des…Etats Unis. Curieux. Très, très curieux. Destabilisant, dans un premier temps, jusqu’à ce que je ne comprenne d’ou cela venait. J’ai deux choix, ma grande. Où je m’arrange pour te bloquer, et j’y arriverais, frustrant ton manque manifeste d’intrusion dans mon existence, soit je t’invite à te faire connaître et à voir si je te rejette ou pas. La balle est dans ton camp. Pas le mien. Plus le mien. Celle que tu a connue est morte depuis longtemps, alors ne t’attends pas à des miracles. Et je me dois de te rappeller qu’elle est morte sous tes coups. Fais ton choix. Grandis, ou lâche moi une bonne fois pour toutes, parce que cette situation est ridicule. Et elle est de ton unique fait, moi, je n’ai été que l’ombre de moi même pour devenir la tienne pendant des mois. Réfléchis bien.

Vous la remarquez, cette absence d’animosité ? Cette force tranquille teintée de douleur ? Il m’en a fallut, des talents de patience et de soin de mes propres lacérations pour arriver à ce stade de calme, alors qu’au fond, j’aurais bien envie de la giffler. Mais une nouvelle fois, je choisis le chemin qui m’éloigne de la haine autant que possible. Il n’y a rien de glorieux à céder à la haine, toute tentante qu’elle fut, je vous le concède.

En survivant à cette année, j’ai réalisé un certain nombre de choses, et nottament que la facilité ne mène jamais à aucun profit, ou alors à très peu. D’être tombée si bas me permet peut être de pouvoir, peut être pas remonter plus haut, mais valoriser les acquis et les choses qui valent le coup de, justement, accepter d’en passer par le fond du fond. Tâchez de me le rappeler la prochaine fois que je vais manger de la vache enragée, siouplait. Parce que ça arrivera forcément. La vie est faite de cela. Cadeaux empoisonnés et rédemptions inespérées.

Dans un tout autre registre, je vais me remettre à écrire. Vraiment écrire, pas me rabaisser a bouffer mon propre style pour plaire à un gros con manipulateur (oui, le calme et le pragmatisme observé ci-dessus n’est pas légion partout encore), non, non, écrire pour le plaisir, écrire tel que je l’ai toujours fait et tel que ça a toujours été moi.

C’est la partie la plus géniale de l’écriture, je trouve, ce que je vis en ce moment. La phase de création pure, celle ou on décide de personnages, et où on va pouvoir jouer à dieu. Je les affine, je les dessine, je les determine, je leur donne des forces et des faiblesses, je leur donne des buts, des folies, je les peaufine au maximum avant de leur donner le jour. J’ai tous les pouvoirs. Je peux les faire souffrir, je peux les rendre heureux, malheureux, joyeux, passionés, déprimés, depressifs, suicidaires même, je peux leur donner un libre arbitre maitrisé, je peux les en priver, je peux les rendre libres ou les enfermer pour leur vie de papier. Je peux absolument tout faire. Et surtout, leur donner le plus grand des pouvoirs : je peux leur donner la chance d’aimer. Je peux les faire tomber amoureux, je peux les séparer, pour un peu ou pour toujours, je peux tout leur faire subir. Et ceux qui ont lu mes deux premiers romans savent que quand je dis que je peux tout leur faire subir, je prends les choses très, très au pied de la lettre. Je décide de tout, et je ne me fixe aucune limite, je pousse les choses aussi loin que je suis en capacité de le faire.

Et j’adore ça.

La plus palpitante de toutes les questions restant quand même le choix ou non du happy end. Mes lectrices de la première heure seront ravies d’apprendre que dans toutes les premières versions, La Fille Du Premier Rang se finissait mal. Après avoir tout fait subir à mon duo de héros, je les separait une dernière et ultime fois. Ne me détestez pas, toute positive que je sois, je ne crois pas au Happy End, malheureusement. Mais vous me direz, toutes les histoires se finissent exactement de la même façon, pas vrai ?

Peut être pas cette fois, finalement…