A very Sherlockian trip (part 1 june 25&26) : nice to see you again, London.

Jolie mardi ensoleillé, coeur léger, valises en rythme, c’est officiel, nous partons en vacançounettes. Des petites vacances. Cinq jours à Londres, en fait. Ca vaut tous les trois semaines ailleurs. Londres, c’est un peu l’antichambre du paradis.

Première partie du long voyage qui nous attend : cinq heures tassées de train. Avant de partir, on passe par le Café de la Gare. L’endroit le plus glauque du monde pour dévorer un jambon-beurre (en fait, Jess seulement, parce que moi c’était plutôt un jambon-salade en sachet-tomates en plastique-oeuf de poules droguées-mayonnaise bas prix de chez lidl) avec le tenancier du bar qui semble pouvoir nous mordre à sang à tout moment. Jess et moi avons littéralement avalé le sandwich en douze minutes montre en main, histoire d’éviter de laisser un bras dans la bataille. Ouf.

Dans le train, relativement calme et désert (call it a miracle), pendant que Jess refile a tout le compartiment un rhume des foins carabiné (entendre après une heure de trajet six à sept personnes qui éternuent en choeur nous a quand même bien fait rire) je tente de me reposer (pas dormi beaucoup la veille hein) avec en fond sonore un mix B.O de Star Trek / B.O de Parade’s End / B.O de Sherlock / Cabin Pressure. JE VOUS LAISSE TROUVER LE DENOMINATEUR COMMUN AUX QUATRES (indice : ça a un nom super compliqué à prononcer, pire encore à écrire).

Seize heures. Si seulement les ellipses pouvaient passer aussi vite en vrai que sur mon blog, les choses seraient beaucoup plus faciles ! Train arrivé à l’heure, et plus miraculeux encore, Sam, retardataire qui en a fait un métier, est à l’heure AUSSI. Direction concorde où on va manger un morceau, découper le 20 minutes en petites bandes qu’on envoie sur les tables voisines (on ne sait pas se tenir) et faire un petit bac et un qui-suis-je DE TOUS LES DIABLES. 23 heures, temps de monter dans le bousse (un bousse de la compagnie megabousse)

Trajet Paris-Calais a me faire prendre pour une folle furieuse parce que je rigole à en pleurer sur Cabin Pressure (dont je vais largement reparler sur un post isolé, parce que franchement, j’ai RAREMENT autant ri de toute ma vie) et enfin, terre, terre, nous voyons à l’horizon le (dégueulasse) port de Calais. Trois heures du mat, la tête dans le…Euh…Enfin voilà, et nous voici tous sortis du bus manu militari pour aller se faire contrôler les passeports. Une fois à la frontière française ou la question de routine (“vous habitez toujours à Montreuil ?” NON NON J’HABITE A BREST POURQUOI JE SUIS RECHERCHEE PAR INTERPOL POURQUOI VOUS ME DEMANDEZ CA HEIN HEIN HEIN MAIS J’AI TROP PEUR DITES MOI QUE JE PEUX SORTIR DU TERRITOIRE JE SUIS DESOLEE SI J’AI FAIT DES BETISES JE M’EN SUIS PAS RENDUE COMPTE PITIEEEE…”bonnes vacances mademoiselle” OH CONNARD) puis à la frontière anglaise, et hop…

Retour dans le bus…

Qui bouge pas…

Pendant une heure et demie…

Avec ma fauve de meilleure amie qui commence à faire des plans pour bouffer les gens dans le bus parce qu’elle a faim et qu’elle a encore plus faim parce qu’elle est dopée aux antihistaminiques…

Heureusement, alors qu’elle avait commencé à bouffer la jambe de la voisine de derrière, nous montons enfin dans le ferry “Pride of Kent”. Et c’est parti pour une heure et demie de traversée. Premier arrêt, le food court, pour aller dévorer sandwich au boeuf anglais et aux saucisses anglaises et aux chips anglaises et OH DE LA RIBENA tout en quittant le port. Jess a perdu son expression de faim profonde, ouf. Il n’y aura pas de dommages humains.

Ensuite, on se déplace vers les ponts supérieurs pour aller prendre un thé et un muffin avec tellement de trucs dedans qu’elle passerait pas le contrôle anti dopage, la muffin. Et nous voilà dans la boutique de ouf, puis posées pour la dernière heure. Enfin, posées, Jess est très distinguée en mode thé et muffin, moi je suis avachie par terre à occuper la première prise qui a passé mon chemin. Au final, dernier passage par la boutique pour aller chercher des cookies de hobbits et puis, OOOOOOOOH, lever du jour sur les côtés de Douvres.

Coucou l'angleterre ! Et le joli pillier très seyant du Pride Of Kent

Coucou l’angleterre ! Et le joli pillier très seyant du Pride Of Kent

Et hop, retour dans le bousse ! Plus que deux heures à tenir avant d’arriver à Victoriiiiiiiiiiiiiiiia. On comate un peu, mais en même temps, ça faut huit heures qu’on est en transit, quatorze si on compte le train.

Sept heures trente, Victoria. Glorious Victoria. Hello England ! Nous sommes ecstatiques, et pour cause, nous sommes à Londres !! Arrêt rapide à Boots pour aller chercher des pansements (parce que la bête, aka moi, s’est blessée à la jambe, mais comme elle est un peu tête brûlée, elle fait pas vraiment attention) et uhuuuuuu direction l’hôtel. Auberge.

Trou à rats. A deux pas du London Eye, et c’est bien son seul avantage. Mais bon, rien ne peut entâmer notre bonne humeur ! On largue les valises (check in a 16 heures. Cte blague) (première blague d’une LOOOOONGUE série concernant cet auberge) et en avant, direction Leicester Square.

C’est là où que y’a eu l’avant première de Star Trek (insérer coeur ici) et ça fait bizarre de marcher sur leur pas, quand on sait que j’étais dans un état de fièvre puissance mille le jour de l’avant première. Mon petit coeur de fan est en joie. Ensuite, direction le lieu le plus oufissime de tous les temps, à savoir la boutique M&M’s world. OH. PUTAING. CON. Cinq étages embaumés d’odeur de chocolat cacahuétés, et des vendeurs plus choupichous les uns que les autres. Impossible de ne pas péter un plomb, tellement la boutique est HALLUCINANTE.

putain si la physique avait ressemblé à ça, je me serais 'chement plus marrée

putain si la physique avait ressemblé à ça, je me serais ‘chement plus marrée

LES BEATLES EN FAIT C'EST DES MMS !!!!!

LES BEATLES EN FAIT C’EST DES MMS !!!!!

le lab magique qui fait des MMS comme tu les veux dans la boite que tu les veux au prix que eux veulent

le lab magique qui fait des MMS comme tu les veux dans la boite que tu les veux au prix que eux veulent

On a acheté des MMS cacahuète violets et des chocolat bleus, verts et roses. WAHEEEEEEEE !

Une fois sortis de là, on passe par Cool Britannia, puis par Waterstones ou nous allons trouver LA BIBLE SHERLOCK BBC. Sérieusement, je suis collée à ce bouquin depuis cinq jours.

Principe du bouquin résumé par Holmes en personne.

Principe du bouquin résumé par Holmes en personne.

a gauche, la 4eme de couverture adorable de Sherlock. A droite, John, décidément très optimiste.

a gauche, la 4eme de couverture adorable de Sherlock. A droite, John, décidément très optimiste.

Les quelques deux cent pages sont blindées de ces post its, échange de propos entre John, Sherlock qui met son nez partout dans les affaires de John, et de temps en temps Mycroft et Mrs Hudson. Surtout pour râler, Mrs Hudson. Par exemple quand Sherlock se prend des amendes parce qu'il met au recyclage des doigts humains. Charmant.

Les quelques deux cent pages sont blindées de ces post its, échange de propos entre John, Sherlock qui met son nez partout dans les affaires de John, et de temps en temps Mycroft et Mrs Hudson. Surtout pour râler, Mrs Hudson. Par exemple quand Sherlock se prend des amendes parce qu’il met au recyclage des doigts humains. Charmant.

Couverture originale. Dites vous que la face exposée est celle de Sherlock. J'ai cru faire une attaque quand mon coeur s'est soudainement emballé en voyant ça.

Couverture originale. Dites vous que la face exposée est celle de Sherlock. J’ai cru faire une attaque quand mon coeur s’est soudainement emballé en voyant ça.

Donc pour résumer : le bouquin de rêve. Les six épisodes, revus et corrigés par John qui archive les photos et documents et retrace les enquêtes, et Sherlock qui FOUINE PARTOUT et colle des milliers de post it jaunes en donnant son avis sur a peu près tout (ou en laissant des messages façons “je compte manger aujourd’hui et il n’y a rien dans le frigo, tu y vas ?”). C’est drôle, poignant, absolument génial et jubilatoire à lire. Ce premier investissement est un coup de maître.

Ensuite, ET LA JE VOUS PERMET TOUS DE VOUS FOUTTRE DE NOUS, direction Baker Street, avec la genuine impression que c’est là qu’on va trouver le speedy’s. QUE NENNI MES AMIS ! Le Baker Street de la série est FAKE, c’est en fait Gower Street. Lolilol les brêles. Sinon on a vu la vraie maison de Holmes, et le musée. Et le mythique panneau de rue Baker Street.

Baker Street take 1.

Baker Street take 1.

La vraie maison de Sherlock Holmes et le vrai musée plein de vrais touristes.

La vraie maison de Sherlock Holmes et le vrai musée plein de vrais touristes.

Baker Street Take 2. Oui, le magasin en dessous s'appelle...Brooke. Vous pouvez rire jaune.

Baker Street Take 2. Oui, le magasin en dessous s’appelle…Brook. Vous pouvez rire jaune.

Tant qu’a être perdus, autant aller prendre un english breakfast de la mort qui tue, celui que dans ton assiette y’a à bouffer pour nourir la moitié du tiers monde. Enfin, on est en angleterre, il n’y a au moins aucun doute sur la question.

Ensuite, direction Oxford Street et Regent Street, où on arrive chez HMV avec l’envie d’en découdre. Sauf que ces cons là, leur ascenseurs sont en panne, donc je ne puis monter parce qu’il n’y a QUE DES ESCALATORS DE MERDE SINON ET J’AI PEUR DES ESCALATORS. Mais ça empêche pas l’arme de puissance redoutable, aka Jess, de dévaliser les rayons et de revenir avec Sherlock (parce que j’en peux plus des textos traduits en français dans mon coffret, et puis parce que j’ai légèrement usé les DVD), la moitié de la filmo de Chris, et Star Trek (compte aussi dans la filmo de Chris). Et deux affiches badass de la mort de Star Trek Into Darkness. Vous vous dites “oh mon dieu, elles ont du en avoir pour des mille et des cents”. 29 livres, les copains. 29 LIVRES.

Ensuite, un moment que je ne suis pas prête d’oublier. Avant de rentrer se coucher parce qu’on est mortes de fatigue, on fait un détour par…

Does that ring a bell ?

Does that ring a bell ?

Quelques minutes en bus et entre deux stations, je vois l’écriture St Bartholomews, et ne peut m’empêcher un cri de surprise, avant de sortir et de presque courir pour aller voir cela de près et en vrai.

Face au bâtiment, il y a un vrai moment de choc. Cet épisode a marqué l’esprit et l’âme de tout Sherlockian au fer rouge, on y laisse le plus intense et le plus vibrant de tous les souvenirs, toutes saisons confondues, et la troisième va devoir s’accrocher pour égaler cela (mais je leur fais confiance, avec les deux sadiques, là, à l’écriture, ils vont bien nous mettre ENCORE PLUS SUR LES ROTULES). Enfin, le nez devant le bâtiment, les yeux sur le toit, on n’a plus grand chose à dire, soufflées par la gifle prise. Dix minutes a regarder sol, toit, murs, sans trop réussir à croire qu’on est “là”.

plus ou moins l'endroit où John est au téléphone avec Sherlock.

plus ou moins l’endroit où John est au téléphone avec Sherlock.

*soupir*

*soupir*

The Fall...

The Fall…

aucun besoin de préciser.

aucun besoin de préciser.

vue de l'autre côté de la rue.

vue de l’autre côté de la rue.

La rue en dessous du toit.

La rue en dessous du toit.

Fait assez drôle, on a probablement, du fait de la présence physique sur place, percé à jour le secret de ce foutu épisode. D’où John est, aucune chance ni possibilité de le voir tomber, d’où le fait que Sherlock lui demande de rester exactement où il est. D’être à cette même place est absolument, totalement, complètement perturbant, et il nous a fallut un petit moment pour réagir correctement.

Mention spéciale aux connasses  aux meufs habillées en Moriarty et Sherlock (un dégré de ridicule comme j’en ai rarement vu) qui à elles seules, a gueuler comme des ânes et jurer comme des putes ont fait honte à toute la fandom en moins de deux minutes. Il a fallut qu’on parte sinon je crois bien que la pacifique créature en moi allait leur taper sur la tronche. Tout à fait le genre de fans que je déteste, celles qui croient qu’en étant ridicules et LOUD, on est meilleurs que les autres. Connasses.

Vu notre état de fatigue collossal, on a décidé de rentrer directement à l’auberge de la mort, le plan étant : douche et dodo.

Découverte de la “chambre” : QUINZE LITS DANS DIX METRES CARRES, et des doubles superpositions. Ce bordel. Naturellement, il fait une chaleur de brute, c’est Beyrouth, mais à la limite, c’est une auberge, je pouvais pas espérer le Hilton. Pis je m’en fous, je vais prendre une douche d’abord.

La douche. Hmm. Propreté…Euh…Dans un temps passé, et sûrement passé d’il y a longtemps. Il y a même des morceaux de verre dans le bac. De VERRE. Sans déconner, il s’est passé quoi là dedans ?!!! M’en fout, suis trop crevée, et le jet est puissant et chaud donc je ferme les yeux et laisse l’eau faire son action délassante. Vingt bonnes minutes. Quand je retourne dans la chambre, Jess me regarde avec un air effaré “putain le bruit de la douche c’est infernal”. Et quand elle va faire de même, je comprends soudainement ce qu’elle veut dire par “effarant” : la tuyauterie est attenante au mur, celui-ci tremble, et fait un bruit genre avion au décollage croisé avec un bruit de camion poubelle. L’horreur absolue. Impossible de s’entendre parler, même penser.

Tentative 1 de dormir. Echec. Cause : douche.

Tentative 2. Echec. Cause : arrivée de nouveaux gens qui foutent un merdier monstre.

Tentative 3. Echec. Il est maintenant minuit et la douche fait un rafut de dingue.

Bon, quitte à ne pas dormir, autant aller squatter le wifi qu’on a payé. AHAHAHAHAHAHAHAHAHA. Y’a autant de wifi dans cet hôtel que de médiocrité dans Sherlock (pour dire !). Même dans le lobby y’en a pas BORDEL.

Tentative 4. Echec. Cause : une expropriation de lit pour le donner à d’autres personnes.

Tentative 5. Echec. Cause : une chinoise qui vient de nous faire un remake de l’exorciste à trois heures du matin, avec cris, soupirs limite inhumains, souffle rauque, et lit qui tremble. Avec Jess, on est mortes de peur.

Tentative 6. Echec. A CAUSE DU GROS CON QUI PREND UNE DOUCHE A QUATRE HEURES BORDEL.

Jeudi 27 Juin, huit heures, on n’a dormi que trois heures. La journée va être longue…Et belle.

(a suivre)