[Envoûtée]

Je suis souvent à court de mots, quand on approche Benedict d’une façon ou d’une autre, et souvent revient presque toujours à dire…Tout le temps.

Je ne sais pas précisément comment expliquer ce qui se passe, et de quelle façon cela se passe, mais plus j’avance, et plus j’en découvre, et plus je suis désarmée d’une façon qui ne m’est pas commune du tout. J’essaie d’expliquer, mais je ne sais pas comment est-ce que je pourrais réussir à qualifier quelque chose qui m’échappe tant que cela, qui me laisse sans voix, au bord des larmes presque à chaque fois.

Très curieusement, moi qui suis plutôt du genre à aimer les mots et à m’en envelopper, et surtout, à m’en servir pour détailler les choses quand elles arrivent, comme elles arrivent, et comment je les vis, me retrouve dans la situation un petit peu incomfortable où je tourne et retourne mon dictionnaire des synonymes, et ne parvient pas à trouver le mot qui marche, celui qui va correspondre, celui qui va qualifier précisément le pourquoi et le comment. Anglais ou français, je suis perdue.

Depuis que j’ai réalisé et assumé que cet homme-là, dans son immense talent, allait peut être pouvoir prendre un peu plus d’importance dans mon existence de curieuse artistique sans cesse insatisfaite, je n’ai cessé de faire preuve d’une très grande prudence, de peur d’assecher l’incendie à peine déclaré. Il se trouve qu’en fait, se jouant de mes peurs et de mes prudences, il s’amuse à me prendre par la main- dans ce cas précis, par le coeur où l’âme, c’est selon-et à me montrer comme je peux laisser tomber mes résistances, et comme j’ai peut être enfin mis la main sur l’acteur qui réussit à cent dix pour cent à venir chercher les émotions rangées là dedans à double tour. Et de film en film, de série en série, de performance en performance, sans jouer à n’importe quel jeu de fans et sans chercher à pulvériser un record, il se trouve qu’il me rend complètement chèvre, totalement boulversée, absolument fascinée, ça tient de l’envoûtement, de l’hypnotisme, du pouvoir magique d’un magnétisme qui dépasse largemment l’entendement.

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Ce soir, c’était la première partie de Parade’s End (devenu pour le coup six épisodes au lieu de cinq, ce qui m’a un peu perturbé, mais n’est pas un choix artistique si mauvais), qui m’avait déjà tellement fascinée, tellement retournée la première fois, et qui, hasard de calendrier hormonal, ou fatigue, ou simplement le pouvoir de l’acteur principal, m’a laissée une nouvelle fois encore plus à bout de souffle, à court de mots, hors d’haleine ou de pensée. En larmes. Parce que mon mode d’expression favori, ce sont les larmes, et quand les choses me dépassent, quand elles me poussent à bout d’émotions, elles sont fidèles et elles permettent de faire ressortir la masse de sentiments qui a été générée.

Et Benedict Cumberbatch est mon générateur de sentiments le plus puissant, le plus parfait, au point d’en être presque trop, presque trop bien, presque trop parfait, presque trop fort. Il me touche. Il me touche au point de se métamorphoser en raz-de-marrée de talent, en tornade de performance d’acteur, en tsunami de puissance qui me rend totalement toute petite, minuscule, contemplative face à ce grand, cet immense acteur qui n’a pas cru suffisant de voler mon coeur, il est en train de s’emparer de mon âme toute entière. Je suis déconnectée, complètement ailleurs quand il est là, peu importe son rôle, peu importe sa forme, peu importe son support, peu importe quel est l’enjeu, il reste, demeure, et s’installe comme étant cet être extraordinaire qui est capable de faire de tous ces personnages des entités qui vont me hanter longtemps après, et probablement, pour ceux qui ont été les plus percutants, ne jamais cesser de me posséder, et me plonger dans une abysse sans fond qui est aussi puissante, profonde, effrayant et prenante que belle, comme une sorte d’île, d’isolation complète pour ne rester concentrée que sur lui, qu’il soit blond, brun, roux. Et quoiqu’il se passe, qu’importe la période représentée, même si de prime abord je sens que le style va me faire sourire, dès qu’il apparaît, il irradie tellement, il redevient cette espèce d’incarnation de la beauté telle que je n’aurais oser la rêver. Il est forcément magnifique. Comme une évidence.

Alors ce soir encore, je suis toute petite, contemplant la plus brillante et la plus irradiante de toutes les étoiles de mon ciel,  et je me dis que dans le fond, malgré tout, d’avoir été attirée dans son orbite reste probablement une des plus belles choses qui me soit jamais arrivé, et que je suis immensément fière et forte de cette puissance communicatrice qui vient de ce mec extraordinaire…Qui, décidément, sort de l’ordinaire.

 

 

 

 

 

 

 

[…]

Il existe, par moments, des expériences sonores, visuelles, sensorielles dont on ne sort pas complètement indemne. On peut appeler cela un manque de chance. Dans mon cas, plus je sors entamée, plus je me considère, justement, chanceuse. J’aime être poussée dans mes retranchements à l’extrême, malmenée, sortir boulversée. Je considère souvent que ce sont avec les larmes que vient ma plus pure et plus intense forme d’expression d’émotion.

Parce que j’ai, décidément, plus de chance qu’il n’y paraît au demeurant, j’en suis à ma troisième expérience de violente et salvatrice intensité en quelques semaines. Et elles ont toutes les trois un curieux dénominateur commun.

L’avantage, dans ces temps modernes et fort équipés que nous vivons aujourd’hui, quand soupçonne un coup de coeur pour quelque chose, dans quelque domaine que ce soit, c’est qu’il est souvent assez rapide et aisé de mettre la main sur tout l’univers de la “chose” en question. Hadopi me pardonnera ma mentalité, mais je trouve que cette sorte de porte ouverte et totalement libre donne accès à des merveilles dont je n’aurais pu, ou su, découvrir les trésors. Le piratage a peut être demonté l’industrie de la musique, mais il a aussi permis de rendre la culture soudainement à portée.

Quand j’ai compris qu’avec Benedict il était en train de se passer un tout petit peu plus qu’une simple histoire Sherlockienne,  mon reflexe premier a été de m’aventurer, à grands coups du grand méchant torrent,  dans sa filmographie déjà tout à fait impressionnante, et pourtant en constante augmentation, approfondissement, et lumière. Comme une petite fourmis, j’ai cherché, acquis, rangé, et archivé pour visionnage prochain. J’aurais rushé les choses il y a encore quelques mois, mais aujourd’hui, et parce que j’ai compris plus que je n’ai soupçonné la relation qui se noue entre lui et moi, je prends les choses étapes par étapes, en me laissant le temps de laisser les performances du bel anglais faire pleinement effet sur moi.

Sherlock n’a pas eu besoin de longtemps pour totalement retourner mon univers, et me faire devenir une Sherlockian chevronnée. J’en connais les épisodes sur le bout des doigts, c’est devenu ma zone de comfort. Quand ça ne va pas, c’est ce que je vais chercher, parce qu’il y a quelque chose de rassurant dans cet univers qui me plait tant et qui est inondé de gens tous tellement talentueux. C’est la maison. L’évocation de la suite cette année me rend folle de bonheur, au point même que je ne souhaite pas y penser trop souvent au risque de péter un plomb tellement j’en ai envie. Penser à la seule diffusion du premier épisode semble être l’Everest.

Parade’s End fut un cri du coeur. Jamais je n’avais vu quelqu’un interpréter avec une telle force le déchirement et le malheur. C’est vraiment ce qui m’a poussée à comprendre que, peut être, seulement peut être, Benedict Cumberbatch ne faisait pas partie de la classe des standards, mais de celle tellement plus rare et plus précieuse des majestueux. En le voyant donner vie à ce personnage magnifique, et le faire avec tant de force, de classe, et manquer de briser mon misérable coeur tant de fois, j’ai compris que cette route que je prenais allait forcément m’emmener bien plus loin que je n’aurais conscience d’aller.

J’ai trainé pendant une semaine, frôlant mon fichier source plusieurs fois, avançant, puis reculant, sans trop savoir par quoi commencer ni quand le faire, tout à fait au courant que ce pas de plus, qu’importait sa direction, que j’allais faire, serait un pas décisif, et qu’il n’y aurait pas de moyen de revenir en arrière.

Ne me posez plus la question. Bien sûr que je suis amoureuse de ce mec, de toutes les façons possibles et imaginables, de tout ce que je suis en mesure de savoir, de comprendre, de réaliser, et surtout, de toute ce que je suis en mesure de voir. Il émane de lui quelque chose que je ne suis pas assez habituée à voir, quelque chose de franc et de sincèrement juste, quelque chose qui me conforte dans mes idées en tant qu’être humain, et en tant qu’amoureuse folle du cinéma dans toutes ses formes, petit ou grand, modeste ou prétentieux. Il incarne à lui seul une sorte de philosophie générale qui tire vers le haut, une force tranquille emprunte d’un travail surréaliste. Je ne vois pas comment, en connaissant parfaitement son existence, et en l’ayant admise depuis longtemps comme étant si spéciale à mes yeux, j’ai pu réussir à prétendre le contraire si longtemps. Bien sûr qu’il est fantastique. Bien sûr qu’il est exceptionnel. Bien sûr que je suis aux anges, et absolument enchantée. Au sens littéral. Envoûtée. Sous le charme. Sous un charme.

Il y avait dans mon fichier source, celui où sont rangés paisiblement nombre de ses rôles, un film que je mourrais autant d’envie de voir autant qu’il me terrifiait, parce que, par erreur, j’avais lu sur wikipedia les trois premières lignes de résumé. Et jouer le rôle de “James, 29 ans, qui souffre d’un cancer terminal” ne peut pas vraiment annoncer une session de fous rires, pas vrai ?

Et quand on se rend compte qu’on aime des gens dont le talent est un chouilla supérieur à la moyenne, ce type de rôle constitue à la fois une sorte de semi-obligation, et en même temps, une terreur. Pour moi au moins. Et ne me forcez pas à préciser pourquoi.

Je tournais autours depuis quelques jours, frôlant le clic final des dizaines de fois. J’avais décidé que mon exploration globale continuerait comme ça. Il fallait bien que j’en passe par là de toutes façons, alors autant foncer dans le tas de manière nette, claire, franche et précise.

Grand bien m’en a pris. third-starThird Star. Je vais forcément, à un moment donné, manquer de mots. Et je m’en excuse.

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L’histoire reste simple sur le fond. Plutôt que de rester à se lamenter et à attendre l’inéxorable, James-Benedict, donc- et trois de ses plus proches amis décident de partir rejoindre la baie de Barafundle, avec ce que ça comporte comme organisation logistique, fou rires de camping, et mises au point avec la vie.

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Le quatuor d’acteurs est génial. L’alchimie marche, et plutôt très bien, et ils sont tous touchants. L’histoire est divinement écrite, et sa fin, même quasiment écrite depuis le début est absolument poignante. Si j’avais eu à voir ce film avec un autre acteur en plus de ces trois-là, j’aurais apprécié, probablement versé une larme ou deux.

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Avec Benedict, c’est un torrent que j’ai versé. Que dis-je. Une mer. Un océan entier. J’en avais une boule coincée au travers de la gorge qui me bloquait la respiration. Et la même cinquante centimètres en dessous, qui justifiaient que mon coeur ne s’emballe chaque fois que James souffrait, ou paraissait plus malade que la seconde précédente.

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Dire qu’il joue à la perfection serait quasiement écorcher son talent. Je ne sais pas quel talent venu d’ailleurs lui a permis de donner vie à cet être complètement hors normes. Je ne sais pas comment il a pu incarner la douleur-et quand on a vraiment gouté à la douleur une fois dans sa vie, on sait que son jeu est dévorant de réalisme-aussi bien. Je ne sais pas. Ca dépasse mon entendement, ma connaissance de ce que c’est que jouer un rôle, et mon éventail de connaissances général. Je ne sais pas. Et plus encore, je ne sais pas comment il a pu se relever d’un tel personnage. Quelle addition génétique fait de ce mec un tel talent. Comment il a réussi à percer la carapace du pathétique attendu pour rendre James si vivant tout en étant en train de mourir ?

320608371_640Plus perturbant encore, et je m’entendais le dire dans la première partie du film, comment, tout en ayant la totalité des caractéristiques physiques du malade terminal, il a réussi l’incroyable tour de force de parvenir à le rendre beau chaque seconde du film.

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Ne vous méprenez pas. Je trouve Benedict magnifique, je ne vais pas dire le contraire. Mais là, même dans les pires scènes de douleur, il conservait cette aura absolument dingue. Jusqu’au bout du bout, et je ne peux pas spoilier en disant que la fin qu’on attend arrive, d’une façon ou d’une autre…Mais jusqu’au bout, il est resté beau à s’en damner.

1036441_640Mais le plus beau dans cette histoire, ça a été sa justesse épatante. Son immense sagesse, et sa sublime morale, cachée juste en surface, qui ne peut que prendre aux tripes et laisser à bout de mots. Et c’est ce qui m’est arrivé. J’en suis restée à court de mots, de souffle, totalement incapable de m’arrêter de laisser couler ce flot ininterrompu de larmes qui pouvaient tout à fait me faire du mal, mais qui, au contraire, m’ont rassurées, m’ont fait du bien. Ils m’ont tous les quatre fait du bien. James m’a fait du bien. La justesse du propos m’a soulevé le coeur, et renvoyé dans mes propres constats, mes propres peurs, mes propres situations, mes propres doutes, mais le faire de cet façon n’avait rien d’outrageux ou de difficile. C’est au contraire une pommade passée sur cette blessure qui bat en moi.

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L’autre vraie victoire de ce film divin, c’est le nombre de fous rires à la minute. Le nombre de moments de pure dérison, de prise en ridicule de nombre de situations, de vrais éclats de rire qui font un bien fou à tous les personnages, et à nous aussi. A aucun moment le tragique de la situation-mourir à 29 ans, quel superbe gâchis-n’est totalement oublié, mais il n’est jamais alourdi, lesté d’un poids qui est pratiquement le piège dans lequel tout le monde tombe toujours. Pas ici. On rit autant qu’on pleure, et au final, même la terrible fin laisse à bout de souffle, un demi sourire au travers des larmes.

Je ne peux que conseiller d’investir cette heure et demie a quiconque a juste besoin d’une remise à niveau de vie, et d’un des plus beaux moments de cinéma qu’il m’est été donné de voir.

Et puis je laisse à James le loisir de vous offrir les derniers mots du film, qui sont comme celui-ci. Poignants, justes, et aussi tragiques que pleins de vie.

“So I raise a morphine toast to you all, and, if you should happen to remember it’s the anniversary of my birth, remember that you were loved by me and that you made my life a happy one. And there’s no tragedy in that.”

(“Alors je trinque à la morphine à vous tous, et si d’aventure vous vous souvenez que c’est l’anniversaire de ma naissance, souvenez vous que je vous ai aimés, et que vous avez fait de ma vie une vie heureuse. Et il n’est de tragédie là-dedans”)

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[ça devait bien finir par arriver un jour]

Je ne suis pas rapide, pas vrai ? Pour exprimer un coup de coeur, une certaine attraction, voir plus…

Regardez The Killers. Dix ans pour faire état de symptômes nets. White Lies : vus en juin, amoureuse en Novembre.

Eh ben la même chose vient de m’arriver…Dans un tout autre genre, pour le coup.

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Ahahahahaha, et moi qui croyait que Wolstenholme c’était la merde à écrire…

Je ne vais pas être très originale. Certes, j’avais bien repéré que l’enfoiré fini de Atonement était plutôt très doué, mais de là à me souvenir de son nom Cumberbatch, sans déconner, c’est le truc qui te rapporte cent point direct au scrabble …Mais naturellement, le facteur aggravant, c’est…

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Sherlock !! merci au captain obvious, tu peux aller te recoucher

Une fois encore, super méga chieuse à l’oeuvre : Sherlock, c’est un peu la meilleure série du 21e siècle. Genre meilleure de chez meilleure. Genre cast de rêve, auteurs de rêve, musique de rêve, et Moffat pour venir nous faire tourner chèvre bien comme il faut. Genre vrai truc de ouf.

Sauf que la sale connasse que je peux être a joué à son jeu préféré : NAN TOUT LE MONDE AIME PEUT ETRE MAIS JE M’EN TAMPONNE LE COQUILLARD JE REGARDERAIS PAS ET NA ET NA ET NA ET NA.

Des fois je mérite des tartes.

Enfin, le fait est que j’ai fini par céder.

Cruelle erreur, votre honneur. Quand on a foutu le doigt dedans, c’est mort pour la suite.

Et boum, transformée en Sherlockian. Genre bien comme il faut, je connais la saison deux par coeur sur le bout des doigts, j’en ai aimé chaque seconde de chaque minute, de chaque heure. Y’a nada à jeter. Que dalle. Niet. Wallou. Tout est parfait, peaufiné, poli façon diamant chez un joailler maniaque. C’est juste…C’est littéralement parfait.

Vous avez vu en plus le cast de dingue ? Vivier d’a peu près tout ce que le royaume uni peut proposer de mieux et de plus prometteur. Et encore, je dis ça en faisant exception du rôle titre. Lui, il est hors catégorie.

Non mais je suis sérieuse. Martin Freeman (dont on aura apprécié le rôle de doubleur de pornos dans Love Actually), qui n’est jamais que-excusez le peu-Le Hobbit (Bilbon, hein, parce que Frodon, c’était Elijah). Andrew Scott, genre le pire psychopathe de tous les temps, et en même temps un putain de talent brut. Mark Gatiss, qui a touché de près ou de loin a peu près tout ce qu’il y a eu d’excitant dans la fiction anglaise ces dix dernières années…

Et puis il y a Benedict. insérer soupir d’amour ici 

Et comment dire. Comment qualifier la manière dont il dépeint le personnage ? Il réussit à nous balancer une tête à claque socialement inadapté, imbuvable la plupart du temps, et à le rendre parfaitement irrestible. Impossible de ne pas se ranger de son côté, même si il rend la moitié des personnages chèvres. Plus le spectateur (soon to be fan, d’ailleurs).

Donc bon. L’année dernière, je suis tombée amoureuse de la série, et en même temps, faut pas sortir de Saint Cyr pour trouver que la télé n’a jamais rien fait de mieux-X files compris, et dieu sait que X files et moi, c’est l’amour-donc, quelque part, pas de surprise là dessous.

La logique aurait voulu que le petit pincement adorable au coeur que j’avais au vu de Benedict parce que faut quand même avouer que le charme british additionné à ses yeux et à ses pomettes et à ses…ok, a son TOUT se transforme en un-plus-que-pincement. Ahahaha. Ici intervient la tortue, dis bonjour Franklin. UN AN BORDEL. UN AN POUR ME RENDRE COMPTE QUE PEUT ETRE QUE IL SERAIT TEMPS DE ME PENCHER SUR LA QUESTION DE MANIERE PLUS POINTILLEUSE.

Je dois être la pire des brelles du monde, avec une logique complètement foutue en l’air d’une façon ou d’une autre. Mais je ne suis pas surprise, au final, je suis lente à la réaction, c’est pas nouveau.

Enfin bref. Enfin réveillée y’a à peu près dix jours, avec ma Jess qui, elle, a succombé aux méfaits du Andrew Scott, je finis par prononcer la phrase maudite, le truc à pas dire. “Ah ben tu vois, moi je serais bien en train de succomber à Benedict…”

ERRRRRREEEEEEUUUURRRR. VAAADDEEE REEETTRRROOO SAAATAAANNAAAASSS.

A peine la phrase avait elle été prononcée que je savais que j’étais dans la merde et que mes hormones venaient de déclarer l’état de siège arrosé au champagne. Trois instruments de ma propre fin : le wiki de Benedict (d’ailleurs, sur les cent millions de photoshoot où il est juste a tomber, ils ont pas choisi la meilleure photo mais on s’en fout parce qu’il reste quand même absolument baisa…magnifique, pardon), mes sites de référencements de séries & films, et mon gestionnaire de téléchargements. Et c’est parti pour convertir mon PC en bête de compétition (dans ta gueule Hadopi).

J’ai commencé, sur les fâmeux conseils toujours super avisés de Sam (“toutes façons The Killers c’est la vie”) par Starter For Ten, sorte de comédie bien bien anglaise, avec James McAvoy et Rebecca Hall, qui me suis un peu, d’ailleurs. Et…

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…Comment expliquer décemment son rôle ? Un trou du cul. De première. Qui va bien avec le look. Mais j’ai beaucoup ri. C’est l’histoire d’un gosse de province anglaise qui se retrouve à la fac, avec ce que ça comporte de rêves, de nanas, et de compromis. Comme vivre avec des colocataires complètement jetés, ou avoir suffisament la foi pour participer au quizz annuel dans l’équipe de la fac (dont le capitaine est monsieur trou du cul en personne. Je l’aurais tarté si j’avais pu, ou je lui aurais fait manger son pull). C’était léger, pas chef d’oeuvresque mais tout à fait agréable, et rien que pour les poings dans la gueule mémorables qui sont donnés et pris (par lui, deux fois). Et puis ça m’a permis un palier de décompression entre Sherlock et l’autre merveille découverte dans la foulée, dans un tout autre genre.

b01m7rn8(trois jours pour écrire ce foutu post parce que la photo me perturbe. Bonjour, j’ai douze ans)

Comment expliquer ce que cette série aura été pour moi ?

Gros coup de chance : elle sera diffusée en France, sur Arte, en deux fois, les 7 et 14 Juin prochains. Et en toute honnêteté, mes pulsions mi-midinette mi-fascinée de côté, c’est ce qu’il convient d’appeler, un chef d’oeuvre de télévision. C’était sublime. Absolument divin, délicat, touchant, émouvant, et même, à de nombreuses reprises, parfaitement boulversant.

L’histoire est adaptée d’un roman, et relate la vie plutôt perturbée et decousue d’un couple bourgeois dans l’angleterre du début du siècle dernier, entre infidélités et monde sur le point d’entrer en guerre. Inutile d’aller chercher plus loin, de toutes façons, je ne suis pas là pour faire de la review.

Parades-end

Benedict y est…Mince, les mots me manquent.  Il ne joue pas un homme heureux, et surtout, il joue un homme tiraillé entre quelque chose qu’il ne peut avoir et quelque chose qu’il se doit de garder. Et jamais, au grand jamais, étudiante en cinéma, ayant vu des acteurs exceptionnels (ah, Gérard, même si nous nous sommes loupés d’un demi siècle, je t’aime tellement) je n’avais été si captivée, si prise, si…Absolument, entièrement, totalement boulversée. Pas au point de pleurer toutes les larmes de mon corps, non…Celui qui est bien au delà dans l’investissement et la communication d’émotions. J’avais l’impression de vivre le personnage par procuration. Il n’a pas été exceptionnel, il a été…Au delà d’exceptionnel.

Parades End. Call Sheet #11

C’est ce qui m’a fait franchir le cap perturbant, nécessaire et importante du post-Sherlock. Je ne m’étais jamais décrite que comme Sherlockian, certes absolument dingue de la série-qui ne le serait pas ?- mais franchir la barrière absolument minuscule et invisible entre la série et son acteur principal, assez curieusement, sans être une nécessité absolue, c’était un envisageable, j’en avais envie. Partant du principe que l’année passée mériterait d’être entièrement barrée et réecrite, je ne suis pas en mesure de m’étonner quand au fait que je sois si royalement passée à côté pendant plus d’un an. C’est Parade’s End qui a confirmé tous mes soupçons, toutes mes suspicions, et ce drôle de petit pincement au coeur premier qui est en train de se transformer en une sorte de semi-cataclysme d’émotions et de talent. La Musique mise à part, je n’ai, pas à mon souvenir en tout cas, jamais été autant emportée exactement là où il avait l’intention de m’emmener. C’est physique. J’étais scotchée à mon écran, à bout de souffle, complètement passionnée. Un de mes plus merveilleux souvenirs de télévision, et j’aurais aimé que ce n’en soit jamais un souvenir, mais que cela continue toujours et encore. Peut être que le fait qu’il n’y ait que cinq épisodes en a assuré la force permanente. Quoiqu’il en soit, j’ai touché le divin. Je n’en ai aucun doutes.

Naturellement, une fois le “crush” déclaré (symptômes similaires à une grippe : frissons, fièvre, insomnie gavée d’images, etc…) (voilà, j’ai chopé la grippe Cumberbatch) (CTE MERDE POUR ECRIRE TON NOM MON GRAND) on commence à rentrer dans un jeu totalement vertigineux et absolument palpitant : le meurtre Hadopien. Veuillez comprendre par là que jamais torrents n’ont autant chauffé. Ca. N’arrête. Pas. Je vais commencer à toucher à ma base de données très prochainement, et ça va être…pire que quand on lâche une gamine dans disneyland. Grandiose. C’est écrit pour être grandiose, déjà.

Mais j’ai connu une toute autre forme de problème liée au phénomène hier…Enfin, problème…Tout est relatif. Problème pour ma productivité, ça c’est sûr.

Je travaillais calmement sur mes mémoires (pas mes mémoires façon biographie, hein, je travaille en freelance sur des travaux écrits pour des étudiants docteurs en marketing et management des risques maritimes) (ouais je sais : sale pétasse prétentieuse) quand j’ai fait l’erreur magistrale de me connecter entre deux lignes sur twitter pour aller fouiner l’avant première mondiale de Star Trek Into Darkness ou que y’a Benedict qui joue un méchaaaant à Leicester Square.

Bon, je suis l’action STID depuis quelques semaines déjà, mais en me semi-gaussant à chaque fois, puisque les avant premières dans le monde ont souffert d’un problème immense certain : pô d’Benedict. Et pour cause, tournage Sherlock et faut arrêter la déconne, hein, ça fait un an et demi qu’on est en SOUFFRANCE parce que y’avait pas moyen de coller le tournage plus tôt à cause du tournage de Star Trek ALORS HEIN BON oui et aussi le hobbit mais Martin incarnant l’innocence, j’ai décidé de faire de Benedict mon bouc émissaire voilà voilà voilà

Donc forcément, avant première à Londres, veut dire Cast au COMPLET.

AH BEN CA POUR ETRE AU COMPLET…! MA PRODUCTIVITE, MON FRAGILE COEUR ET MES HORMONES SONT RESTEES MORTS SUR LE TAPIS.

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Mais quelle bombasse

JAMES BOND A COTE IL FAIT POUILLEUX

ses yeeeeeeux. J’aime ses yeeeeeeux. On voit des galaxies dedaaaans

et ses pomettes bordel. Irene a raison. On pourrait se couper avec

Argfjgfjgjdbgjdfbgjdbgfj comment vais-je retourner à la normalité après deux heures avec un demi dieuuuuu

Pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment cru que j’étais brain dead pendant trois bonnes heures.

Vous savez quoi ? Ca fait du bien, toute cette légéreté, tout ce talent, toutes ces belles expériences en cours et à venir. Ca va avec le printemps : ça illumine les journées et donne un doux parfum de jours heureux.

Alors Benedict, tu as beau avoir un nom  à coucher dehors  impossible, j’ai l’impression que toi et moi, on risque de passer un bout de temps ensemble.