A very Sherlockian trip (part 3 June 29&30) : A very Sherlockian last day.

Dernier réveil. Enfin, pour se réveiller, il faut avoir DORMI. Le concours de ronflement de cochons a duré jusque tard, et la fatigue est omni présente. Jess, de son côté, est trop partie dans ses rêves pour se rendre même compte des cochons en question. Ca fait plaisir à voir 🙂

Ce matin, c’est direction le Speedy’s. Seul problème : je me suis blessée assez salement à la cuisse, blessure qui s’est infectée et saigne, et marcher est extrêmement douloureux. Et comme il est hors de question que je cède aux transports ULTRA CHERS, je marcherai. Tant pis pour mon martyr, je veux le Speedy’s plus que tout.

QUATRE MILES PLUS LOIN, enfin, je vois ma destination finale. Le Speedy’s, et juste à côté, la porte la plus célèbre de Londres (avec la porte bleue de Notting Hill, et encore)

YA MEME PAS ECRIT 221 B C'EST QUOI QUE CT'ARNAQUE !!

YA MEME PAS ECRIT 221 B C’EST QUOI QUE CT’ARNAQUE !!

Pour l’histoire, impossible de tourner a Baker Street car quartier trop animé. Donc à la place, c’est Gower Street. Quand on se retrouve face à ça, on a l’impression que John et Sherlock vont sortir à tout moment. I wish, je vous dirai.

On dirait que John et Mycroft viennent de quitter les lieux...

On dirait que John et Mycroft viennent de quitter les lieux…

Va donc, va donc chez Speedy's...SPEEEDYYYY'S

Va donc, va donc chez Speedy’s…SPEEEDYYYY’S

Quand on rentre dans le minuscule restaurant, tout est impressionnant, et surtout les photos du casting plus ou moins devant le café, partout sur les murs. Benedict et le proprio (et mes yeux qui se mettent d’un coup à briller), Mrs Hudson en tablier, Mycroft qui pose avec son parapluie, Martin et le proprio, les filles de Baker Street sur une banquette, et une scène John Sherlock devant la porte. Mon coeur n’en peut plus, il palpite si fort que ça va imploser.

On prend une table, et commandons un english Breakfast carrément donné, 4 livres pour les oeufs, le steak, les onions, les champignons, le bacon…Et les toasts. Miam de chez Miam. J’ai la curieuse impression d’être surveillée par Benedict dans mon coin, ça fait drôle. Très drôle.

En quittant le speedy’s, on discute avec le staff, super contents qu’on vienne de France et adorables. Woaw. Moment inoubliable. Avant de partir, la dernière photo qui donne presque l’impression d’être une capture d’écran de la série. Hallucinant. Je me sens toute petite.

*insérer un gros gros coeur rouge ici*

*insérer un gros gros coeur rouge ici*

En fait, pas envie de partir du tout, forcément, mais on se fait la promesse de revenir aussi vite que possible. Voir même plus vite que ça encore. Une chose est certaine, quand on est nez à nez avec ce lieu carrément culte et qu’on le retrouve dans un épisode deux heures plus tard, on fait des yeux ronds comme des soucoupes. Comme dirait l’autre, ça fait tout drôle.

Les bonnes choses ayant malheureusement une fin, il est déjà temps de retrouver Victoria Station, la tête pleine de rêves, les yeux bourrés d’étoiles et de sociopathes, et de se faire les guichets Eurolines. Gros fou rire quand une employée Eurolines aux prises avec une française a eu besoin d’une traductrice dernière minute en ma personne. Si tu as envie de te la péter face à tout un parterre de francophones basiques, rien de tel. Moment de gloire qui gonfle mon égo, j’avoue !

Quasi minuit quand on monte dans le bus (toujours pas de wifi, GROSSE MALEDICTION) et quasi trois heures quand on en descend pour remonter dans le ferry (et re-se faire contrôler, moins stressée quand même PARCE QUE QUITTE A RESTER QUELQUE PART AUTANT QUE CE SOIT DE CE COTE LA DE LA MANCHE MERCI) qui cette fois s’appelle “Pride Of Canterbury”, on se calle dans un canapé et HUE COCOTTE, on se refait un Sherlock (si vous regardez bien, ça rime). Scène surréaliste, trente gamines des cités de Birmingham, fringuées comme Niki Minaj, qui gueulent dans les toilettes du bateau “THE ROOF, THE ROOF, THE ROOF IS ON FIRE” et un truc à base de motherfucker mais j’ai préféré avorter mon enquête. Okay. On s’amuse sur les ferry transmanche, hein !

Retour dans le bus, mention spéciale à mon CHARMANT connard de voisin de devant, qui, tentant d’allonger son siège, a pulvérisé mon genou gauche. Je l’aurais étripé pour moins. Enfin, neuf heures, nous voilà arrivés à Paris, capitale triste, moche, et pleine de parisiens. Une heure de métro (et je boitais de plus en plus, parce qu’une blessure infectée, frottée à cause de la marche, et non lavée, CA FAIT VITE UN PUTAIN DE MAL DE CHIEN), puis quelques heures a baisouiller l’internet de Montparnasse avec Sam (qui a cru décéder en sachant qu’on avait vu une pièce avec John Simm mwahahahahahahahahahahahahaha) et nous voilà dans le train pour Brest (celui qui met 354 heures à arriver).

La SNCF ayant un sens de l’humour relativement limité, on s’est retrouvées, Jess, 25 ans, et moi, 28, dans un PUTAIN DE CARRE ENFANT DE MERDE. Oye, les teubés, c’est pas parce qu’elle a moins de 26 ans qu’elle a douze ans, hein !! Donc nous voila condamnées à nous taper des gamins et un bébé qui braille jusqu’à Rennes, et passé Rennes, l’incarnation francaise de la mère et son fils du chien des baskerville (sans Whisky), en pire, genre la vieille dinde blindée de bijoux moches et chers qui a une tête de cul (littéralement) et son fils complètement abruti avec la discrétion d’un supporter de foot un soir de victoire et de la poudre blanche au coin des lèvres. Insupportables.

Au bout des rails, Brest, et au bout de la route, la fin de ce fantastique voyage, probablement le plus beau que je n’ai jamais fait. La fatigue aidant, je m’endors sans problèmes ce soir, pas encore tout à fait certaine que la majeure partie de mon âme m’ait suivie. Si elle ne l’a pas fait, elle a bien eu raison. Oh que oui, Londres me manque déjà. Mais il est hors de question d’attendre encore presque deux ans pour nous revoir. Cette relation longue distance a besoin de bien plus…