The Endlessly Renewing Miracle

Ce ne sont peut être que 42 secondes, mais ce sont 42 secondes qui m’ont fait chavirer.

Encore. Toujours.

Dans l’extrême complexité de mes émotions, et des leurs, et de la chimie appelée “musique” entre nous, il existe encore des petits moments de miracle pur qui emportent mon coeur et font pleurer mes yeux, fiers porteurs de la tempête causée par quelques notes et demi. Je ne sais pas ce que la chanson va donner en entier, mais je sais juste que ce moment, ce fragment, me prouve une fois encore comme je suis liée à ce groupe et à sa manière de faire la musique, même quand ils me rendent dingue, même quand les fans sont franchement insupportables, même quand je préfère migrer ailleurs. Quelque chose de moi leur appartient encore et toujours…

White Lies – Ritual Short Film

” All this time we go about our lives day to day
We may have forgotten where we’ve come from
I’ve made some bad choices
But at least they were choices
I look back on the books I read as a child
Maybe I went through the wrong wardrobe
And stayed there too long
Stayed there so long I forgot where I came from
Lions and witches don’t seem so great now
I’ve had enough of fantasy “

Parade’s End – trailer

La perspective de retrouver ce moment de grâce pure sur arte dans quinze jours fait palpiter mon pauvre coeur.
Je ne saurais que trop conseiller d’être devant la chaîne franco-allemande les 7 et 14 Juin, mais vous connaissez mon manque cruel d’objectivité concernant Benedict…
Ceci dit, le seul moyen d’attester ou non de la beauté sublime de cette minisérie reste bien de regarder…

[truc de midinette]

Je vous jure.

J’ai 28 ans dans tout pile une semaine. Grosse victoire sur plein plein plein de plans, et surtout, triomphalisme pétaradant sur mon “je vous donne quinze jours” d’il y a…Six ans.

L’année passée fut sans aucun doute celle qui m’a le plus façonnée. La plus changée. La plus forcée à changer. Au final, j’y ai gagné en sagesse, en sérénité, en force, en optimisme. Je deviens une vieille chose un peu philosophe, et le chemin semble se tracer de lui même. Je crois que je reste fiable, je sais que je suis la voix de la sagesse pour pas mal de monde, et je suis, dans toutes les erreurs et mon caractère de merde, plutôt en paix avec qui je suis. J’ai un regard critique sur les choses, mais chargé de tendresse pour plein de choses que j’aime. Et plein de gens.

Certaines choses me font encore sortir de mes gonds, notamment vis a vis de certaines fandoms, et n’allez pas croire que Muse soit seul titulaire du diplôme de casse couilles. Chez les Ricains, on en voit de bonnes, et la fangirl est légion. Et je me dis que je suis trop vieille pour ces conneries, que je ne suis centrée que sur la musique, et au diable les groupies…

Et puis vient ce drôle de moment où tu te rends compte que finalement pas si vieille que ça…Quand arrive ce rigolo sentiment du crush semi-musical, cet état de jeune fille en fleur qui a dépassé la puberté et craque juste pour un musicien, sans remettre en question ni son intégrité mentale, ni son identité sexuelle profonde. Juste cet état de “il a quelque chose qui me fait craquer”. Ni plus, ni moins, mais les mini papillons qui vont avec ne font pas de mal. Je suis bien trop imbibée de respect et de limites privé / public pour courir après l’animal en gueulant “I WAAAAANT YOUR BABIEEEES” (nb : de toutes façons je suis cassée ) ou pour stalker jour et nuit et nuit et jour a m’en damner pour une adresse d’hôtel. Ou même pour franchir la timide barrière entre fan et idole, mais il n’empêche que je me permet cet interlude, je m’autorise cette petite douceur qu’est celle d’avoir un préféré…Plus plus dirons-nous. De ne plus être vraiment objective, et de pouvoir en prendre plein les mirettes en live, malgré l’extraordinaire show man qu’est Brandon. Mes yeux parviennent a se décoller de mon parfait leader pour aller tutoyer mon imparfait guitariste, dans une forme délicate de crush à la fraise.

Vous me direz, comment ne pas craquer…

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Je vous l’avait dit. Plus vraiment objective…