A Matter Of Time

…Insomnie.

En même temps, pas compliqué de comprendre pourquoi. Stress, revival un peu à chier du grand classique “a year ago I was…”(en train de faire une connerie monumentale, entre autres), attente de délivrance budgeto-financière (vous savez, ce virement ultra attendu qui prend deux jours de plus à arriver juste pour vous faire chier ? Ouais, celui-là), et j’en passe…Quand je vous disait que 2012 allait se foutre de ma gueule jusqu’au bout ! J’plaisantais pas. M’en fout, je tiens bon. Sans déconner, je suis au bord du précipice depuis 369 jours, JE NE SUIS PLUS A DEUX OU TROIS JOURS PRES.

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Tiens, commençons par lui, là, ma source principale (si, si) de stress en ce moment. Ouais, tête à claques, je parle de toi. Tu m’agaces sérieusement.

Ou pas, d’ailleurs. C’est dans mes gênes de gueuler et de râler après les choses qui comptent, et lui, pour le coup, chose qui compte beaucoup. Eh ben chose qui devrait faire un chouilla plus attention à lui, parce que chose malade, chose aphone, chose laryngiteuse, chose annuler concerts. Axy inquiète pour chose.

Donc monsieur, a force de se croire dans le desert du nevada partout (alors qu’on se pêle les miches ici-bas, sans déconner) chope du mal deux fois de suite sur la tournée. Après les deux Manchesters tombés pour cause de grippe, en voilà trois autres logées à la même enseigne parce que Brandon se retrouve avec une vilaine laryngite (j’adore le traitement de cette saleté : fermer sa gueule. Paradoxal, pour un chanteur doté d’une si belle voix). Magique pour se rendre compte à quel point on est attaché à la chose (mon niveau de stress global a implosé en deux secondes) et pour réaliser comme on donnerait beaucoup pour que la chose aille mieux plus vite que cela, siouplaît. Pas pour reprendre la tournée, vous savez, moi, dans mon égoïsme légendaire, tout ce qu’il y a avant Dublin me passe très à l’ouest de la tête, non, mais juste parce que je suis attachée à chose plus que je n’accepte de l’avouer.

J’aime chose enormément.

C’est rigolo, en sept ans avec Muse, je n’ai jamais, pas une seule fois, connu une annulation pour cause de truc malade. Pas une fois. Matt a attendu que je sois tombée dans les copains de Vegas pour se péter le pied. Alors je ne savais pas comment je réagirais. Mais là, dans mes deux premiers mois vraiment dedans, c’est arrivé deux fois déjà. Si Fleur pouvait se soigner une bonne fois pour toutes et arrêter de faire le cake fringué comme dans le mauvais hémisphère, je lui en serait immensément reconnaissante. Vraiment. Je me met suffisament la rate au court-bouillon en ce moment pour ne pas avoir besoin de monsieur qui vient me plonger dans les affres du terrifiant “ahnonvenezpasmeretirermemeunpeuleseultrucquimefaittenirencoredebout”. Je reste humaine, et blindée de trouille pour tout.

Alors Brandon, t’es mignon, tu arrêtes avec les frayeurs, hein. Mes nerfs sont pas si solides que ça. On va t’envoyer aller prendre le soleil en Australie, ça te fera du bien. Je sens poindre une quantité de blagounettes botaniques arriver, je vais les laisser de côté.

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(moi aussi je veux voyager en Dave express )

Rigolez, rigolez les mecs, mais on deconne pas, hein, maintenant qu’on s’est ENFIN trouvés (le premier qui répète “enfin” je le finis à la neige fondue bretonne) je vous garde.

Parce que faut pas déconner, des choses sur le plan émotionnel, il s’en passe, depuis un mois et demi (tout pile) (plus deux ans si on compte mon passif Hot Fuss, mais chut) et j’ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de vous perdre encore, et surtout, c’est foutu les gars, je suis là pour rester, alors, hein, arrangeons-nous pour que ce 22 Février soit à la hauteur de tout ce qu’on aura du attendre, et encore plus de tout ce que je peux vous promettre aujourd’hui.

'The Killers'

 

Pas la peine de me regarder comme ça, hein. Pas de ma faute si j’ai été occupée ailleurs…

En fait, si. Et maintenant que j’ai le temps d’y réfléchir, et de réecouter Hot Fuss dans toute sa splendeur, je réalise qu’il y a une erreur de jugement globale, dans cette histoire, qu’il me faut réctifier. Si je suis arrivée à ce genre précis (insérer paroles de Glamorous Indie Rock And Roll ici) musical, après des années de musiques de film seulement, ce n’est pas par Muse. C’est avec Muse, mais définitivement pas par eux. Les bases mêmes de ce qui m’a sussuré a l’oreille que j’étais une fille alternatif / Indie et surtout complètement pop-rock, c’est bel et bien Hot Fuss. En me replongeant dedans aujourd’hui, une histoire plus tard, je réalise que mon amour de cet album est ancré très, très, très profondément en moi, et qu’il n’a jamais cessé d’exister, même si je l’ai ignoré pendant tout ce temps.

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(Brandon, va falloir perdre cette habitude de sauter sur les gens)

Si je pousse mon actuelle refléxion jusqu’au bout, je pense même que Muse n’aurait probablement pas eu le même impact si je ne m’étais pas éveillée à ce style de musique. Ca n’aurait majoritairement pas impacté, mais ç’aurait pu changer pas mal de choses.  Muse a recollé mes morceaux éparpillés aux quatre vents, c’est un fait, mais est-ce qu’au final je n’avais pas commencé à paver des choses avec The Killers, et que j’ai bâtis dans le solide au lieu de bâtir dans le passionel, mais, finalement, ce qui ne tient pas, ce qui ne dure pas ?

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J’ai fait sept ans avec Muse, dont trois qui ne sont même pas des années actives, mais durant lesquelles j’ai tenté de les préserver, de me préserver, et de m’assurer que ce qui était si beau et si fort ne puisse pas s’affadir. Alors que je me battais déjà avec des chateaux de cartes, puisque la toute première faille, la plus violente, le coup qui fut probablement fatal…Fut porté le 31 Octobre 2009.

Tiens, moi et mes dates. Qu’est-il donc arrivé la même date, exactement, trois ans après…

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Ca, pour nepas l’avoir vue venir, celle là, je l’ai pas vue venir (regardez sa frimousse, comment voulez-vous résister à ça ? Je sais, chose, je sais, dix ans, ça fait un SACRE temps de réflexion)…Mais au final, rien de très surprenant, étant donné la densité, le sens et surtout, l’image du groupe.

J’imagine que toutes les micro mini failles gagnées au fur et à mesure avec Muse ont fini par gagner tout le territoire. Et puis, entre ce que je trouvais chez Muse durant les trois premières années, et la dernière, il faut quand même bien avouer que j’ai perdu quelque chose d’essentiel en chemin, et c’est la dimension humaine de l’histoire. De Black Holes à The Resistance, il y a eu entre temps les stades, le gigantisme, le succès a en faire tourner la tête, les critiques unanimes qui leur mangeaient tous dans la main, et une quantité folle de situations et de circonstances qui les ont poussé vers plus de gigantisme encore. Et en tant que fan, je suis une adoratrice des concerts de stades, mais je ne parviens plus à raisonner en termes d’éloignement progressif des codes musicaux et émotionnels premiers.

Lorsque j’ai vu Muse à Glastonbury, je savais que c’était la fin de cette ère. Je le savais. Je l’ai couvert avec tout ce que je pouvais trouver pour couvrir cette plaie béante qui serait mortelle, mais je l’ai su très vite.

Ma surprise, ma très grande surprise, c’est que je croyais que la place de Muse resterait vacante. White Lies n’a aucune des apparences nécéssaires, White Lies est intime, proche, je ne peux pas les ériger en idoles parce que je les connais trop bien personnellement, alors, oui, j’ai eu pensé que Muse allait irrémédiablement laisser un vide gigantesque que personne ne viendrait combler.

Ma surprise, ma très grande surprise, c’est que je reprenne la voie tracée il y a si longtemps, les pavés posés si timidement sans aucun réel espoir de voir quelque chose déboucher, devenir le seul chemin tolérable, le seul qui soit suffisament fort, au contraire, pour tenir les débris de moi qui restaient récupérables. Dix ans.

Dix ans qu’ils sont tellement dans mon entourage que mon apprentissage global a pris moins de trois semaines. Moins de trois semaines pour combler les rares trous dans leur histoire qui me manquaient. Moins de trois semaines pour me rendre compte que leurs bouilles, je les ais toujours eu autours de moi. Moins de trois semaines pour me rendre compte que je n’ai jamais eu que de la bienveillance pour eux, et que je n’ai eu de la bienveillance que pour eux. Moins de trois semaines pour réaliser que mon monde a toujours eu la jolie frimousse de Brandon comme code de normalité. Moins de trois semaines pour me rendre compte qu’ils sont là depuis dix ans, sagement posés dans un coin, appréciant le rare temps que je leur ai consacré, mais surtout, moins de trois semaines pour me rendre compte que dix ans, c’est ce qu’il fallait pour que je réalise qu’ils me correspondent plus que ce que je pouvais, en fait, oser rêver.

Quelque chose en moi n’est ni frustré, ni forcé, ni poussé vers quelque chose d’autre, ni orienté differemment, ni modelé, mais que je suis à la fois très libre et totalement comprise. Au lieu de raconter ce monde qui m’a usée et qui me déteste, Brandon raconte des histoires, comme moi, et comme moi, il fait les choses avec sensibilité et en y croyant, et pour cela, lui et moi sommes pareils. Au lieu de passer par une manière presque trop forte pour moi de montrer les choses, il invite dans son monde, je ne me sens pas obligée de mentir ou de rentrer dans le moule, de combler mes lacunes ou de défendre quelque chose qui s’éloigne peut être un peu trop de qui je suis. Rentrer dans le moule du Muser est une chose, et je l’ai fait sans rien dire, en prétendant pour la plupart des choses que les gens adoraient et defendaient, pour, justement, rester dans le moule. J’ai acceleré toute l’histoire pour garder le rythme. Alors que je suis, finalement, née Victime, je l’ai toujours été.  Quelque chose en eux parvient a prendre une telle hauteur mais se soucie aussi de conserver…Ma liberté.

Je ne cherche pas à renier Muse. Je ne les renierai jamais. Mais je crois que je commence à mesurer ces failles qui ne pouvaient pas être ignorées encore. Je me rends compte que j’aurais perdu Muse quoiqu’il se passe. Je les avaient déjà perdus il y a longtemps.

Le trésor, la merveille, c’est de me dire qu’alors que j’aurais du rester seule après pareil amour, pareille folie…

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…A priori, ceux-là avaient décidé que ce petit jeu n’avait que trop duré.

 

 

Sauvée à la dernière minute. Ouf.

Everything Will Be Alright

Cette journée aura été charnière pour pas mal de choses.

Déjà, bande de salopiauds, vous vous êtes bien déchaînés sur le dernier article, j’ai explosé mon nombre de vues. Comme quoi, dès que je parle de Muse, le sujet attire convoitises et curiosité. Et puis un coup de gueule, en plus, moi qui suis plutôt bisounours et douceur d’habitude…J’imagine que personne n’a vu le tsunami arriver. Comme quoi ! Je vous rassure, j’ai terminé, je n’ai malheureusement plus grand chose à dire.

La résolution de mon année presque au jour près de saloperies en tous genres est en train de trouver son denouement, c’est une question d’heure ou de jours. Les derniers moments sont cependant extrêmement affreux, et particulièrement difficiles à gérer. Aujourd’hui, peut être dernier de cet accabit, peut être avant dernier, n’a pas failli à cette règle de pression et de poussée de tête sous l’eau, encore un peu, ultime tentative de me faire céder. Je ne céde pas. Je ne céde plus. Avec le temps, j’ai appris du roseau. Je plie beaucoup, mais je ne romp plus, même si ce serait tentant, simple et extrêmement…Soulageant. Pour la première fois depuis un petit moment, j’ai frôlé de vraies crises de rage, de colère, de ras-le-bol, de profonde envie que tout ne s’arrête tellement ces derniers jours de vache maigre et enragée sont frustrant et violents. Je ne l’ai pas fait, et je tiens le bon bout. Bientôt, le post triomphant du retour à la normale et aux bonnes choses confirmées, factuelles, palpables. Très, très bientôt.

Cependant, même si ces journées sont effectivement dures, elles n’en demeurent pas moins essentielles dans les fondements de ce que je suis, ce que je deviens, et j’ai acquis la certitude que les moments difficiles sont les plus determinants dans la manière de grandir, de mûrir, de se construire. Lorsque vous êtes heureux, lorsque tout va bien, le bonheur a certes une saveur particulière, mais les instants de vraie lumière, de pure joie lorsqu’on est accablé de plusieurs côtés peuvent, de manière effective, changer pas mal de choses, et surtout, s’armer d’une force peut être insoupçonnable.

Aujourd’hui, deux clips de deux des plus grands groupes au monde furent mis en ligne. Presque à une heure d’écart.

Tout d’abord, celui de Muse, qui a choisi Follow Me comme nouveau single. Cette chanson étant ma préférée de The 2nd Law, j’aurais du être extrêmement receptive, d’autant que celui-ci est fait sur la base des images de live, et je suis encore plus receptive à ces images. Normalement. Mélange de ces moments, même pas vécus, peu importe, et de ma chanson, c’aurait du être bargain pour Muse.

Il faut croire que les choses ne se passent décidément plus de la même façon du tout, parce que ce clip m’a laissée absolument froide. Mais totalement. Absence complète de réaction. Pas une emportée lyrique, pas une envie de revivre ça, rien. Pire, je me suis demandée qui était ce mec a genoux sans guitare, au bord de la pantomine, a deux ou trois reprises. Moi qui jugeait que Matt libre de ses mouvements, c’était une bonne chose, je revient sur ma précédente opinion, je n’ai pas reconnu celui qui avait fait battre mon coeur si fort. J’étais consternée, affublée d’une vidéo qui ne réveillait pas une once de ce qui, peut être, ne dort pas, mais est mort. La question se pose pour la première fois de mon existence. Je n’ai pas de réponse. Le clip a glissé sur moi comme une ou deux gouttes de pluie sur un poncho…

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(nan mais allez-y, open bar, marrez-vous, il est là pour ça)

Je suis restée un peu confuse, un peu perdue, ne sachant pas quoi penser, mais l’horloge affichait une heure de plus en plus proche de dix-huit heures, moment de la révélation du clip de Miss Atomic Bomb, qu’on attend tous depuis des semaines, puisqu’il fait suite au clip de Mr Brightside, et qu’il a une importance telle pour moi, que cette vidéo va représenter beaucoup, mais surtout, la fin de cette ère où eux et moi nous sommes loupés, et le début de celle que nous allons passer ensemble.

J’avais beau râler doucement contre les gens qui s’excitaient par avance, je ne valais pas mieux. Je n’ai jamais autant attendu une vidéo que celle-là, et plus The Killers jouaient avec nos nerfs en distillant des photos savamment choisies, moins je tenais.

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A dix-huit heures 14, après 14 très longues minutes d’attente et d’impatience, enfin, nous avions la petite merveille.

(faut cliquer sur les images, elles sont magiques, elles bougent, comme dans Harry Potter)

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Je ne vais pas vous le décrire, vu que le clip est mon article suivant (elle est trop parfaite pour être mise avec mes blablas). Mais je vous offre des petites merveilles Gifiennes pour vous exprimer combien je l’aime, et comme elle est belle.

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Et comme elle a su toucher mon petit coeur fragile.

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Et comme elle a su parler a mes souvenirs…

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…Et à mes blessures les plus profondes.

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Voir même encore plus profond que cela.

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(C’est bon, plus besoin de cliquer)

Le clip m’a immensément touchée, mais c’était assez attendu. Mais quand il a été terminé, en plus de l’immense, insondable tristesse cachée dans l’histoire que Brandon raconte, je me sentie tellement, tellement boulversée que j’ai eu dix minutes sans trop comprendre ce qui se passait, et toute une soirée a en avoir juste pris plein la gueule comme ça ne m’arrive pas assez souvent. tumblr_mevmretP5h1qiwuruo1_1280

Et à le trouver beau, mais beau…Comme rarement j’avais trouvé quelqu’un, peu importe le sexe, beau auparavant. Pas figé dans une sorte de perfection chiante, mais riche de tout ce que ce garçon me fait voir comme paysage dernièrement, marqué de toute la complexité de ma relation avec lui et son groupe, et surligné de la sensibilité dont il fait preuve, et qui répond tellement à la mienne que je suis juste bête, silencieuse, muette de gratitude et d’émotion. J’ai eu l’impression de toucher à quelque chose qui tenait de l’absolu, de l’intouchable, pour la première fois depuis des années. C’est peut être ce qui s’est passé.

Et puis mon rythme cardiaque s’est emballé, mes yeux se sont emplis de larmes  et j’ai noté un léger tremblement dans ma main droite lorsque j’ai envisagé, pensé, lorsque je me suis égarée dans l’idée que dans quelques dizaines de jours, ce serait enfin la rencontre tant attendue entre la fan qui a mis dix ans a se comprendre telle quelle, et le groupe qui a été patient pendant la decennie nécessaire a un tel resultat.

Je suis incapable d’exprimer à quel point ces moments, je les attend. Je ne peux pas. Je ne trouve pas les mots. Mon cerveau ne semble pas suffisament grand pour imaginer, mon coeur pourrait imploser pour moins que cela.

 

Je ne sais pas précisément ce qui m’arrive, mais c’est en train de prendre totalement le contrôle de moi…

 

Quelle sublime sensation.

 

SUPREMACY

Samedi soir, profitant d’un regain de connexion, je me suis fait immensément plaisir. J’ai inscrit via bandsintown mes concerts futurs de The Killers. J’en souriais comme une greluche, ravie de pouvoir poser la première brique de l’année prochaine, et de me détacher de toute cette boue affreuse dans laquelle j’étais engluée depuis des mois. Là, c’était dit, annoncé clairement, et j’en étais fière et immensément satisfaite. Après un an à me priver dans tous les sens et de toutes les façons, on manifestait enfin les signes de redoux.

Bandsintown, mignon tout plein, m’a gratifié d’un “Axy va voir The Killers !” aussi excité que moi. Ca m’a fait sourire, ça à fait ma soirée. J’étais toute ravie, toute enjouée, tellement que je l’ai reposté sur mon mur où je n’ai que trente malheureux amis (facebook me glisse dessus comme la neige bretonne, si tant est qu’il en tombe, bordel).

Quelle ne fut pas ma surprise (ou pas) de constater un charmant commentaire extrêmement bien intentionné d’un Muser sur ce petit statut mignon.

Elle ne va pas voir Muse. Elle va voir sept fois The Killers mais pas une seule fois Muse.

J’ai eu des envie de meurtres de chaises façons clip de The World We Live In, genre dezinguage sauvage contre le mur à la Mark, ou valdinguage au pied façon Brandon. Mais vraiment. D’un statut qui exprimait une joie longtemps contenue, ça en devenait une ENIEME raison pour que les Musers viennent me pourir.

Naturellement, j’ai répondu que Muse, je les avaient vus 37 fois, ce qui, en toute honnêteté, sans prétention aucune, me semble être un nombre certain. Je sentais cependant que la conversation allait me mener vers une envie de descendre par Ikea chercher un stock de cent Ingolf et de les jeter toutes après les autres contre le premier bâtiment qui me tenderait ses briques.

Ben ça n’a pas loupé. Réponse retour ? “Oui mais pas sur cette tournée. Tu aurais au moins pu faire une date”.

Mentalement, j’ai explosé toutes les Ingolf de la terre.

Il semblerait que les Musers aient décidé de me classifier dans la sphère de la haute trahison passible de la peine de mort à cause de mon changement de fandom récent. Entre nous, je n’entendais pas changer de fandom, mais en ajouter une très jolie a mon duo pré-existant. Il semblerait cependant, vu le nombre de réactions reçues de toutes part du côté des fans de Muse, qu’on n’a pas le droit de faire cela. Et que je ne peux pas aller vers The Killers parce que je suis fan de Muse et que je leur dois un espèce de serment d’allégeance à la con, ou que sais-je.

Je me vois donc contraintre de faire un petit historique de mes goûts musicaux, et surtout, de qui a “volé” la place de l’autre, puisque les Musers semblent vouloir jouer à ce petit jeu absolument RIDICULE.

Je suis donc tombée dans Muse en 2006. Le 31 Mars.  Acquis et fait nullement caché. A cette époque, il se trouve que mes goût musicaux bien que limités n’en trouvaient pas moins quelques classiques soigneusement rangés dans leur pochette. Oui, puisque les Ipod et compagnie n’ont pas toujours existés. Et dans cette pochette, bleue et noire, usée jusqu’à la corde, trimballée sans arrêt, se trouvaient dix petits étuis transparents dans lequels reposaient quelques rarissimes albums dûment achetés aux occasions festives de l’année.

En tête, le tout premier, le plus écouté, celui qui a été charnière de mes goûts penchant vers le rock alternatif, un putain de CD aussi rouge que le foutu eyeliner de son putain de chanteur était noir.

On remonte encore plus loin ? Allez. 2001. Rappelons qu’Axelle a toujours été une passionnée de cinéma avant même de l’être de la musique, et que celle-ci a attendu que j’ai dix huit ans pour prendre le dessus et s’imposer comme principal rempart. 2001 est l’année où je vais tomber folle amoureuse de ce qui reste et demeure mon film préféré de tous les temps, qui n’est autre que, ô surprise, Moulin Rouge, où ca chante autant que ça joue. Film que j’ai vu la bagatelle de neuf fois au cinéma, et plus d’un millier de fois en DVD.

Un jour de 2003, le hasard voulant que nous soyons doté de MTV, je vais tomber sur un clip qui va automatiquement me replonger dans l’univers de mon film préféré. Il se trouve que la chanson est plus que géniale, ce qui ne gâche rien. Sans commentaire quand au très expressif chanteur, qui, bien que fort maquillé pour un garçon, n’en est pas moins charmant au demeurant. Le nom de ce groupe ?

The Killers, bande de brêles.

Le nom du CD rouge de colère que j’ai écouté pendant plus de deux ans en non-stop avant de tomber dans Muse ?

Hot Fuss, bande de grosses brêles.

Première pensée consciente de “wah, j’aimerais bien voir ce groupe en concert”?

2004, pour The Killers, bande de brêles absolues.

Alors vous voulez encore jouer à “qui a volé la place de Muse” ? Ben non, hein, puisque dans l’autre sens, c’est moins drôle tout de suite !!

Vous me direz, pourquoi ne pas avoir vu The Killers plus tôt, alors ?

MAIS PARCE QUE J’ETAIS MUSER. LA FANDOM QUI NE TOLERE PAS QU’ON AILLE VOIR AILLEURS. LA FANDOM QUI JUGE ET QUI JAUGE, QUI DONNE DES QUALIFICATIFS ET DES QUANTITATIFS A TORT ET A TRAVERS. LA FANDOM QUI NE TE PARDONNE PAS DE REVENIR EN ARRIERE SI TU DEVIENS “HARDCORE”.

Alors bande de brêles, ça fait dix ans, dix longues années qu’il est grand temps que je ne rendes à The Killers ce qui leur appartient depuis toujours ou presque. Cela fait dix ans qu’ils attendent sagement que je ne sois libérée de mes obligations, que j’ai brisé le cercle vicieux, afin de venir emporter la partie de moi qui leur appartient depuis une foutue decennie.

Et comme le hasard fait très, très, très bien les choses, quinze jours avant The 2nd Law, album dans lequel je ne me retrouve pas du tout malgrè quelques jolies choses, est sorti Battle Born, album, qui, lui, dans 95% de son contenu, parle de moi, de mon état mental, psychologique, physique, sentimental, et qui, comble de la joie, m’emporte toute entière vers des terres heureuses, bercées de la voix de Brandon qui guérit toutes mes blessures les plus récentes, et qui fait le bien que Muse ne fait plus depuis longtemps.

Sauf que depuis que toutes les petites pièces eparpillées de moi, dissoutes et vendues aux quatre vents, ont décidées de se retrouver autours de mes américains de chic et de choc, on dirait que j’ai tué quelqu’un, ou je sais pas, que c’est moi qui ait fracturé le doigt de pied de Matthew (alors qu’il est très doué pour faire ça tout seul, merci). De tous côtés, les rafalles sont incessantes, et toutes plus vicieuses et plus TEUBES les unes que les autres. “Comme tu peux oser ?” ” Mais c’est carrément moins bien que Muse !” ” Tu vas finir par revenir à la raison…” “T’as pas le droit de faire ça !” “De toutes façons The Killers c’est nul”

MAIS OH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!! Aux dernières nouvelles, je ne demande son avis à personne, je m’éclate avec mes américains, je meurs d’envie de les voir en live, je bâtis une jolie histoire avec une chouette fandom, je vis des choses avec mes meilleures amies, je m’arrange pour guérir mes blessures de 2012, et en quoi est-ce que c’est sujet a débat sur la place publique si je me consacre a The Killers ? En quoi est-ce que ça gêne les gens ? Il est ou le putain de problème ?!! J’ai vécu à fond ce que j’avais à vivre avec Muse, cette période est revolue, je passe à autre chose, point final. J’avais l’intention de continuer a faire des choses pour les Musers – PUTAIN, je suis a l’origine de Portraits De Musers alors que perso, je suis plus Victim que quoique ce soit d’autre, et surtout pas Muser. Je voulais rester en contact avec cette fandom, mais vu la mentalité, vu les propos, vue l’agression, je doute fort d’être en mesure de le faire.

Votre fandom est en train de partir en monceaux, en fumée. Entre le manque de respect vers les membres du groupe (tweeter le fils de Chris avec un “je veux me taper ton père” mais qu’est-ce qui ne va pas dans vos têtes ?!!),  ou entre les Musers (“d’abord, si t’as pas rencontré le groupe t’es pas une vraie fan”), on serait tenté, de temps en temps, de rappeller les conditions compliquées de la vie aujourd’hui, la crise, les problèmes divers et variés, les coups durs qui nous touchent tous, et de se souvenir que lorsqu’on se découvre une passion commune, c’est AUSSI pour créer de l’unité, pour developper des amitiés, pour se tenir en rang, tous ensembles, sans s’auto-mutiler avec des conneries. Vous aimez le même groupe, bordel !! Rappelez vous du Stade De France, de ce que l’union avait crée de magnifique.

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Cette fandom vous appartient peut être, mais il est grand temps de la protéger et d’arrêter cette guéguerre stupide. Et surtout envers moi, qui, bien qu’entièrement possédée par un autre groupe, ne vous ai jamais voulu que du bien.

Aujourd’hui, je m’en fout un peu. A trop avoir été poussée à bout, je finis par me lasser. Je vais aller donner mon temps, mon energie, mon amour et mon argent à un autre groupe, et je vais le faire avec joie et bonheur. Et sans regarder en arrière.

Heureusement qu’il me reste quelques belles amitiés pour éviter le gâchis total. Je n’aurais jamais cru quitter cette fandom avec pareille amertume en bouche. Comme quoi…

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Allez, bisous.

P.S Kevin, même si tu m’as bien bien foutue en rogne avec ton commentaire, sache que je ne t’en veux pas. Tu ne fais que canaliser un système que je subis depuis plusieurs semaines et qui m’a usé, et une incompréhension à fait que c’est tombé sur toi. Allez, viens faire un câlin a tatie.

P.S2 à titre info, bande de brêles reste un qualificatif plutôt tendre chez moi. J’ai beau en avoir marre de me justifier tout le temps – d’ailleurs, à partir de maintenant, à la question “pourquoi diable décides-tu de passer chez the Killers et de lâchement abandonner Muse”, ma réponse sera dans l’absolu “parce que merde” – je souhaite à cette fandom de renaître de ses cendres et de récréer une réelle unité . Vous êtes Musers, bordel, fans de Muse, un des plus grands groupes au monde. Pas des directionners, merde !!!

Mr Brightside (PUTAIN QUE OUI)

Eh ben.

Trois semaines avant la fin de cette année monstrueuse. Trois semaines a encore rester gifflée par tout ce qui est arrivé d’absurde, de stupide, de surréaliste, de ridicule, de douloureux, de tragique, de dingue, de mauvais, tellement, tellement mauvais. Trois semaines ou je peux encore m’autoriser a en souffrir. Trois semaines où j’ai encore le droit à cette faiblesse. Les trois dernières.

A partir du premier Janvier minuit une, la seule bonne résolution que je prends, c’est de laisser derrière moi les gens qui n’en valaient pas la peine et à qui j’ai accordé de l’importance. Et bordel, cette année, des deceptions malgrè le temps et l’energie que j’ai donne aveuglément, y’en a eu. Des gens qui ne sont pas dignes de ce que je suis, ils se sont passé le mot pour venir me pourrir.

Sauf que si l’objectif premier était de me faire douter de moi-même, c’est perdu. 

Je suis la fille qui s’inquiète pour tout le monde. Je suis celle qui accorde du temps à qui en a besoin. Je suis celle prête à se sacrifier par amitié. Je suis celle qu’on réveille en pleine nuit si besoin est, je suis celle qui ne râle jamais parce qu’on a besoin d’elle pour s’épancher. Je suis celle qui confie son amitié sans calcul, sans reflexion, et je suis celle dont il est extrêmement compliqué de perdre l’attention. Je ne suis pas l’amie parfaite, mais je suis sincère dans tout ce que je fais. Je fais des erreurs, il m’arrive d’oublier des choses (les dates d’anniversaire, je connais pas la mienne, c’est dire), et d’être tête en l’air, mais quand on a besoin de moi, je suis là, qu’il vente, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il tonne, que ce soit sous la canicule ou les torrents. Je suis une bonne amie. Et ceux qui ne savent pas l’évaluer et qui se font un malin plaisir de tenter de me demonter peuvent aller se faire foutre.

Parce que cette année funeste aurait pu tenter de me faire croire le contraire, que le problème dans toutes ces relations perdues, c’est moi. Et je l’ai sincèrement cru pendant longtemps. Mais après être passée par une bonne dose de remise en question, je me suis rendue compte que j’avais juste manqué de chance, et que je m’étais concentrée sur les mauvaises personnes. As simple as that. Je suis peut être trop crédule, et je suis sûrement trop naïve. Trop sincère au milieu de champions du calcul. Quatre fois de suite quand même ! Belle performance. Mais merci, grâce à ces gens à qui je souhaite bien du bonheur dans leur misérable vie vide de ce qu’on fait de plus beau, je me rends compte de quoi moi je suis capable, et surtout, où sont mes erreurs.

Qu’on le veuille ou non, dans toutes les horreurs qu’on peut traverser, si tant est qu’on en sorte victorieux, la part d’apprentissage permet toujours de tendre vers le plus beau, que ce soit en général, ou chez les gens en particulier. Je refuse catégoriquement, sous le prétexte d’avoir manqué de jugement et de chance cette année, de ne pas recommencer à confier mon amitié aux gens qui le valent, tant qu’ils le valent. Ce serait ridicule. Les gens qui finissent par décider de ne pas aimer sous pretexte de la peur d’être déçus n’ont simplement rien compris à la vie.

Dans très exactement 77 jours, je vais retrouver à Paris deux de mes plus fidèles et de mes meilleures amies, et ce, avec la troisième de notre quatuor de choc. Toutes les quatre, nous ne nous sommes pas vues depuis plus d’un an et demi. La dernière fois, c’était a Bruxelles en Mars 2010.

Dans très exactement 77 jours, tout ce pour quoi je me bats, tout ce pourquoi je suis toujours en vie malgrè cette affreuse, horrible année passée, tout cela va prendre tout son sens. Parce qu’on va se retrouver, elles et moi. Parce que des retrouvailles de films de Lelouch, va y en avoir. Parce qu’on va vivre du rêve.Pas besoin de richesse. Pas besoin de célébrité. Pas besoin d’aucun autre artifice que ce qui fait qui je suis. C’est tellement accessible, comme bonheur, qu’on s’en voudrait presque de ne pas y penser plus souvent.

Finalement, peut être que la formule du bonheur tel qu’on nous l’apprend à l’école est complètement erronnée. Peut être que le bonheur n’est rien de plus qu’une immense feuille blanche customisable a l’infini, peut être que les formules toutes faites ne sont que des chimères, des buts ridicules, peut être qu’il n’appartient qu’à nous d’en faire ce qu’on veut, d’y mettre les couleurs qu’on veut, et surtout, de le faire avec qui on veut, sans jugement de valeur ou de race. Peut être qu’on se prend la tête pour rien.

Quand je réfléchis à ce que ces deux jours vont être, prélude de sept de plus, je me dis que toutes les batailles sont menées pour ces moments-là, qui, peut être brefs et figés dans le temps, ne sont rien de plus que l’essence même de tout ce qui nous rend vivants.

Cette année, en douze mois, j’ai perdu plus qu’en une vie entière. J’ai perdu mon grand amour, j’ai perdu quatre amis proches, j’ai perdu le goût de vivre, j’ai perdu une grande partie de ma dignité, j’ai perdu les plus grosses de mes illusions, j’ai perdu ce qu’il restait de mon innocence, j’ai perdu mes repères, j’ai perdu pieds, j’ai perdu mes croyances, j’ai perdu mes idéaux, j’ai perdu le fil, j’ai perdu mon chemin.

La plus grande de toutes les pertes, cependant, reste la suivante.

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Cette année, j’ai perdu ma plus grande force.

Attention, je ne dis pas que je ne l’ai pas remplacée.

'The Killers'

Contre toute attente, alors que cette année aurait du voir le retour des seigneurs en leur terres, rien de tout cela n’est arrivé.

Ne croyez pas que cela ne me rend pas triste. Je suis en train de perdre ce que j’avais de plus beau. Ce qui ma maintenue en vie pendant des années, ce qui l’a sauvée a deux très nette et très ineluctables reprises. Indeniable. Ne croyez pas que voir l’excitation sur ma timeline, et ne plus en ressentir une bribe, un fragment, rien, pas l’ombre d’une ombre, justement, ne me rend pas terriblement perplexe et terriblement malheureuse.

Lorsque j’étais allée à Glastonbury, cela représentait un tel rêve, une telle envie, que je me disais, au fond, tout au fond, en faisant taire les voix dissidentes, que je touchais forcément à la fin d’un cycle. Paradoxalement, c’est cette fin que je ressentais dans mes tripes, mais que je refusais de considérer en tant que telle qui a poussé l’écriture de La Fille Du Premier Rang. Encore plus paradoxalement, il a fallut que Wembley, dernier soir, ne me donne ce que j’avais mis 36 concerts à rêver. Glasonbury et Ruled By Secrecy étaient achevées, obtenues, magnifiées, je pouvais passer à autre chose.

Je vous rappelle qui a deboulé tête la première dans mon existence ce même jour ? White Lies.

Mais White Lies n’a pas encore ni la trempe, ni la notoriété requise pour tenter de voler la place de Muse. Ils ont crée leur propre territoire, en ont défini les codes, ils en ont placé les contours et rempli les vides, ils ont réinventé le concept de fan, à mes yeux. White Lies ne peut pas entrer en ligne de jeu, dans la course folle dans laquelle Muse s’est lancé seul, d’abord. White Lies est spécial.

Je croyais sincèrement que m’éloigner de toute activité de Muser pendant un an ferait que, forcément, je retrouverais les anglais avec force et fureur.

Ouais, ou pas.

Je ne sais pas précisément ce qui explique la situation. J’ai changé ? Je n’aime pas le virage que prend The Second Law ? J’ai detesté Madness à la première (et aux 99 suivantes, ce n’est qu’a cent que j’ai commencé à l’apprécier) écoute ? J’ai rien compris au plan promo ? Pourquoi NRJ ? Pourquoi faire chanter Chris ? Porte ouverte à toutes les fenêtres ? Ras le bol des Musers ? Marre des groupies ? Plein le dos des conneries Belldom qui n’ont pas le moindre sens surtout depuis que Matt est papa ?

Ou, plus logiquement, fin d’une histoire d’amour qui aura duré sept ans ?

Parce que, chers amis, avant de me juger, de faire de moi une affreuse traitresse, il faut quand même vous rappeller que je n’ai vécu que pour eux pendant des années. Rien. Que. Pour. Eux. Alors peut être que, qui sait, vous aussi, dans quelques mois, quelques années, vous arriverez à cette affreuse saturation, ce sentiment que plus rien de neuf n’est à aller chercher, que tout ce qu’il y avait de beau a été épuisé.

Et puis peut être, juste peut être, que je me suis fatiguée d’eux en tant que surpuissance. Peut être que White Lies m’a réeduquée aux formats humains, peut être que White Lies s’est chargé de me reprendre en main et de modifier ma perception du gigantisme ?

Ou alors peut être que j’ai besoin d’émotions, de sentiments, peut être que j’ai besoin de choses qui me reconnectent avec moi-même au lieu de me révolter du monde ?

Ou bien encore, théorie à la fois la plus bancale et pourtant la plus réaliste, peut être qu’au départ, la place qu’a occupé Muse, d’autres auraient très bien pu l’occuper ? Peut être qu’en rentrant dans ce cercle affreusement fermé, je me suis aussi fermée à ceux, qui, après tout, sont avec moi depuis une decennie entière…?

Le 22 Février prochain, avec mes trois meilleures amies, je vais à Dublin, en Irlande, pour assister à mon tout premier concert de The Killers. Dans 77 jours.

Le 22 Février prochain, il est certain que je vais prendre une sacrée claque. Au moment où resonneront les premières notes de (INSERER MONSTRE ICI), vous pouvez être certains que personne, nulle part sur terre ne sera plus heureux que nous 4. Pas la peine d’essayer de rivaliser, c’est impossible.

Le 22 Février prochain, il sera question de m’abandonner à ceux qui ont toujours étés dans mon sillage. Lorsque j’ai investi dans mon premier Ipod, il n’y avait QUE Muse à l’exception de 0, 02 Mb reservé a When You Were Young, qui fut probablement mon titre hors Muse le plus joué en sept ans. Lorsque j’ai eu suffisament de jugeotte pour investir dans mon premier album de vraie musique, ce fut Hot Fuss. J’ai toujours vu leurs clips avec joie, j’ai toujours eu ce fil rouge, cette ligne conductrice avec moi, ou que j’aille, ils ont toujours été dans l’air, c’est bien le seul groupe qui a passé dix ans plus ou moins toujours là.

Le 22 Février prochain, il sera question de dire aurevoir a Muse, définitivement.

Je suis terrifiée. Et en même temps excitée comme jamais.

Non, amis Musers, je ne regrette rien. Et je vous défend de me juger. Vous n’en avez aucun droit, parce que même si vous me faites flipper, des fois, je suis toujours votre amie, et vous savez où me chercher quand vous en avez besoin, et ça ne changera pas. Et puis parce que je reste dans l’ombre.

Mais par pitié, plutôt que de tenter de me prouver que j’ai forcément tort…Faites comme moi quand votre tour était passé. Réjouissez vous. Rien de meilleur ne pouvait m’arriver. Ou je suis maintenant, je suis à ma place.

Je ne vous ai pas abandonné.

J’ai changé.

Tidal Wave

4 semaines.

4 semaine aujourd’hui que je suis tombée dedans. Dans ce groupe.

4 semaines que le switch s’est connecté, que le courant a accepté, enfin, de passer, tel qu’il devait le faire depuis toujours.

4 semaines que mon sens des priorités a été complètement, totalement, passionément inversé.

4 semaines que ma propre logique en a prit un coup dans la gueule, et que tout ce que je pensais vrai par rapport à bien des choses s’est en fait empressé de me prouver que j’avais tort, et que quand toutes mes illusions s’effondrent, je peux encore être surprise, je peux encore renaître, je peux encore être chamboulée.

4 semaines. Rien, donc.

Et pourtant. Et pourtant…

Tout est à refaire, tout est à définir à nouveau, le territoire a tellement été foutu en l’air que finalement, il est en friche, prêt a voir les nouvelles graines pousser. Quoique, nouvelles…Pas si nouvelles. C’est pas une révélation en forme de reverbère dans la gueule au milieu de nulle part. Non. C’est plutôt une petite lueur constante qui, d’un coup, te prouve qu’au milieu de l’obscurité, elle est surtout la plus puissante et la plus apte à me guider.

Est-ce que c’est une surprise ? Oui, et non. Ca me semble presque logique aujourd’hui, ils étaient juste là, cachés dans un coin, prêts a bondir mais n’avaient jamais eu l’opportunité de le faire.

Mes amis, cette histoire qui commence avec The Killers promet d’aller bien plus loin que je ne l’avais envisagé, que je ne l’avais jamais envisagé. Parce que des choses surréalistes se passent en moi, parce que des émotions impossible à prévoir sont en train de faire leur nid, et parce que j’ai à nouveau le goût de la vie dans la bouche, juste assez fort pour tenir ses promesses, assez marqué pour me dire que le pire est passé, le meilleur à venir.

Je pourrais en parler pendant des heures, mais je ne vais pas le faire. Je suis juste heureuse, juste bien, j’ai l’impression que les choses rentrent dans l’ordre, qu’elles prennent un envol particulier et particulièrement bienveillant.

Avant de conclure, un petit mot pour mon pantin d’anglais, qui a trouvé le moyen de, galopant sur béton pieds nus, se casser le pied. Matthew, tu es une brelle. J’insiste. T’es vraiment pas doué. Mais comme je t’aime toujours de tout mon coeur, parce que tu es la personne qui a changé ma vie, et que sauf si on revient en arrière pour effacer tout cela, personne n’y changera jamais rien, tu vas me faire le plaisir de faire attention à toi et à cette patte folle, et d’arrêter de faire le con, hein.

Bien sur que je m’inquiète pour toi. Il faudrait être fou pour croire qu’ils sont en train de prendre ta place.

Ils sont juste en train de construire une maison à côté de la tienne. Et ils utilisent ton jardin…

All These Things That I’ve Done (ou que je vais faire, dans ce cas précis)

Moui, me suis permis de corriger Brandon C’EST MAL. Je corrige pas, j’ajuste. Et puis, oh, eh, la Fleur, si il est pas content, qu’il vienne protester, qu’on rigole (ou pas, d’ailleurs, plus le temps passe, plus la perspective de faire du face à face avec ce mec me fait un peu perdre mes moyens…Nuhuhuhu).

Ca va bien. De manière très étonnante, ça va même plutôt très bien. Ma paix mentale est plus ou moins de retour, très aidée par ma consommation actuelle de musique. Curieusement, les soucis restent sensiblement les mêmes, mais à ma très grande surprise, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre petit à petit. Et ce n’est pas désagréable de voir un peu de plénitude se dessiner à l’horizon, pas désagréable du tout.

Attention, je ne vis pas dans un idéal non plus, loin de cela. Mais je recommence à revoir les choses a moitié pleines plutôt que presque vides. Et ce n’est pas habituel ou reflexe, donc, je le signale. Et je m’en amuse pas mal. La sensation de bonheur diffuse répandue par ma relation à la musique-erm, a The Killers-est en train de faire des miracles, des vrais.

Est-ce qu’au final, on prend vraiment le temps de mesurer ces bonheurs qui peuvent sembler ridicules, minuscules, mais, qui, au final, sauvent des vies, des croyances, des envies, des joies de vivre ? Est-ce qu’à un moment, on ne prend pas cela pour acquis ? Je m’enchante à chaque nouveau titre, en ce moment, et pourtant, je commence à les user. Je m’emerveille des pouvoirs qu’ils ont sur moi, que d’autres ont eu avant, que d’autres ont eu après, mais là, en ce moment, ce sont des vrais frissons de bonheur, des vraies larmes de joie, des émotions a la pureté incontestable, et je suis tellement heureuse de tenir encore debout aujourd’hui que ces petits bonheurs de rien du tout, ils sont tout pour moi, et autant de raisons de continuer à se battre, même contre tout, même contre moi.

Faites moi ce plaisir, aujourd’hui, chers lecteurs. Mesurez le, ce petit bonheur, et laissez-le exploser. Ne le retenez pas. Laissez monter les notes, laissez infuser les paroles, n’attrapez qu’une chanson, celle de votre choix, celle que vous préférez, celle qui vous touche, celle qui vous réanime, et offrez-lui les quatres minutes les plus parfaites de sérénité. Laissez de côté la somme de tous les soucis, les problèmes, les blessures, les peines et les rages, et laissez vous porter, donnez-lui, donnez leur la chance d’en être une, de chance.

Ca fait du bien, hein ? Tant qu’on a la musique, je ne pense pas qu’on puisse être totalement perdus.

Trois semaines aujourd’hui que je suis dans ce mode proche de la positivité globale. Un rien, un switch, et d’un coup, le noir et le blanc de mon existence post-apocalyptique redevienne des couleurs, d’abord des pastels timides, et puis progressivement, des fluos, des flashys, des pleins, des deliés, des reliefs, des nuances, ou plus du tout, et ce drôle de chemin sur lequel je tente de m’aventurer redevient un territoire de joie, et non plus une impasse jonchée de ronces et de fougères empoissonées.

Ca va bien.

Des nouvelles de Muse. Erm…Ben je voulais très très fort faire les Wembley de cette année, eh ben devinez quoi…Y’a pas de Wembley. Non, ces messieurs ont décidé que cette fois, ce serait l’Emirates Stadium. Super décue. Attendez, Wembley, c’est quand même une bête de symbole, je n’en ai pas loupé un, j’étais aux 4, alors je me disais qu’avec un peu de chance, on allait pouvoir recoller les morceaux restants (coincée entre deux The Killers, je doute que des morceaux, y’en ai tant que cela, mais quand même), que j’allais retrouver les fragments de moi restés sur place les quatre fois, enfin, je sais pas…C’était quand même important. Même ce rendez-vous sera violé cette fois. Quelque part, c’est pas très grave, je vais le voir de toutes façons, ce foutu stade, mais…

Pas pour Muse. Ca va être très bizarre, le message à mon cerveau va être plus ou moins paradoxal à gérer, étant donné que je suis habituée a Muse la-bas. Va falloir me rappeller régulièrement que ce n’est pas sur trois anglais que je vais tomber mais sur 4 américains. Histoire d’éviter un choc initial qui serait certain. Non que je souhaite que ce fut Muse, au contraire, je trouve ça génial que ce soit The Killers, c’est une sacrée symbolique ! Mais j’ai toujours dit que Wembley était le meilleur endroit au monde où y voir Muse, et les 4 fois ce fut magique. Donc forcément, temps d’adaptation certain à gérer.

Putain, est-ce que je vais seulement les retrouver un jour, les anglais ? Je commence à me poser la question. Si le SDF clashe avec Wembley pour les Ricains, si ils defont ce qu’ils ont fait à Wembley en se sous-estimant, et ce n’est pas eux qui ont la main pour les festoches, c’est White Lies…Alors ? Quand ?

Je mentirai si je disais que cela ne me rend pas triste. Toute cette excitation à laquelle je suis témoin me glisse dessus. Moi, j’ai plutôt envie de courir partout et de sauter et de hurler de joie parce que je suis à trois mois de mon baptême de The Killers à Dublin. Ce qui fait de moi une nageuse à contre courant, un peu. Je ne suis pas dans la tendance. Ca ne change pas grand chose, sinon le fait que je suis un peu nostalgique de ces grandes périodes de préparation et de pêtages de câbles en or massif.

Fatiguée du gigantisme, le gigantisme parvient quand même à me manquer, parfois. Pas souvent, mais de temps en temps. Je me rappelle des choses, des titres joués entre deux premières parties qui réinjectent des souvenirs, des perceptions sensorielles oubliées, et de retour dans mon système pour un instant. Des évocations. Des photos. Des sons. Des odeurs. Mes souvenirs de ces moments sont stockés et bien stockés, ils restent à disposition sur abonnement, je crois. Pas sûre que je le souhaite, cet abonnement. Pas maintenant en tout cas.

Oh, tiens, j’ai fait une troublante découverte cette semaine. Des référencements google trad de traduction de masse de mon blog provenant des…Etats Unis. Curieux. Très, très curieux. Destabilisant, dans un premier temps, jusqu’à ce que je ne comprenne d’ou cela venait. J’ai deux choix, ma grande. Où je m’arrange pour te bloquer, et j’y arriverais, frustrant ton manque manifeste d’intrusion dans mon existence, soit je t’invite à te faire connaître et à voir si je te rejette ou pas. La balle est dans ton camp. Pas le mien. Plus le mien. Celle que tu a connue est morte depuis longtemps, alors ne t’attends pas à des miracles. Et je me dois de te rappeller qu’elle est morte sous tes coups. Fais ton choix. Grandis, ou lâche moi une bonne fois pour toutes, parce que cette situation est ridicule. Et elle est de ton unique fait, moi, je n’ai été que l’ombre de moi même pour devenir la tienne pendant des mois. Réfléchis bien.

Vous la remarquez, cette absence d’animosité ? Cette force tranquille teintée de douleur ? Il m’en a fallut, des talents de patience et de soin de mes propres lacérations pour arriver à ce stade de calme, alors qu’au fond, j’aurais bien envie de la giffler. Mais une nouvelle fois, je choisis le chemin qui m’éloigne de la haine autant que possible. Il n’y a rien de glorieux à céder à la haine, toute tentante qu’elle fut, je vous le concède.

En survivant à cette année, j’ai réalisé un certain nombre de choses, et nottament que la facilité ne mène jamais à aucun profit, ou alors à très peu. D’être tombée si bas me permet peut être de pouvoir, peut être pas remonter plus haut, mais valoriser les acquis et les choses qui valent le coup de, justement, accepter d’en passer par le fond du fond. Tâchez de me le rappeler la prochaine fois que je vais manger de la vache enragée, siouplait. Parce que ça arrivera forcément. La vie est faite de cela. Cadeaux empoisonnés et rédemptions inespérées.

Dans un tout autre registre, je vais me remettre à écrire. Vraiment écrire, pas me rabaisser a bouffer mon propre style pour plaire à un gros con manipulateur (oui, le calme et le pragmatisme observé ci-dessus n’est pas légion partout encore), non, non, écrire pour le plaisir, écrire tel que je l’ai toujours fait et tel que ça a toujours été moi.

C’est la partie la plus géniale de l’écriture, je trouve, ce que je vis en ce moment. La phase de création pure, celle ou on décide de personnages, et où on va pouvoir jouer à dieu. Je les affine, je les dessine, je les determine, je leur donne des forces et des faiblesses, je leur donne des buts, des folies, je les peaufine au maximum avant de leur donner le jour. J’ai tous les pouvoirs. Je peux les faire souffrir, je peux les rendre heureux, malheureux, joyeux, passionés, déprimés, depressifs, suicidaires même, je peux leur donner un libre arbitre maitrisé, je peux les en priver, je peux les rendre libres ou les enfermer pour leur vie de papier. Je peux absolument tout faire. Et surtout, leur donner le plus grand des pouvoirs : je peux leur donner la chance d’aimer. Je peux les faire tomber amoureux, je peux les séparer, pour un peu ou pour toujours, je peux tout leur faire subir. Et ceux qui ont lu mes deux premiers romans savent que quand je dis que je peux tout leur faire subir, je prends les choses très, très au pied de la lettre. Je décide de tout, et je ne me fixe aucune limite, je pousse les choses aussi loin que je suis en capacité de le faire.

Et j’adore ça.

La plus palpitante de toutes les questions restant quand même le choix ou non du happy end. Mes lectrices de la première heure seront ravies d’apprendre que dans toutes les premières versions, La Fille Du Premier Rang se finissait mal. Après avoir tout fait subir à mon duo de héros, je les separait une dernière et ultime fois. Ne me détestez pas, toute positive que je sois, je ne crois pas au Happy End, malheureusement. Mais vous me direz, toutes les histoires se finissent exactement de la même façon, pas vrai ?

Peut être pas cette fois, finalement…

 

 

(oh putain)

Je sais, c’est pas un titre de chansons, encore moins de The Killers, chose qui, je viens de constater (genre j’avais pas vu avant) est devenu finalement la règle par défaut de mes titres, a deux petites exceptions près. Je suis dans la mouise dans pas longtemps, va falloir que je trouve une parade. Mettre des vrais titres entre parenthèses me semble interessant.

Oh putain.

Oh putain 1 : J’EN PEUX DEJA PLUS DE TENIR ET J’AI QUATRE VINGT DIX HUIT JOURS DEVANT MOI. Pas la peine de crier ? Si !!! Non mais sérieusement, je me prends à me perdre dans des titres que je sais qui vont sortir (et qui se trouvent, de manière tout à fait coïncidentaire, être parmi mes favoris genre…Favoris)(me forcez pas à citer, y’en a AU MOINS 15 sur 21 à 23 titres) (JACKPOOOOOOOOT) et à me dire “bordel, dans trois mois, c’est ça en vrai“. J’ai l’impression que mon année d’abstinence concertiaire (j’aime les néologismes, cherchez pas) rend le prochain encore plus méga super giga symbolique. Bon et puis quand on pense que la pensée conscience de “j’aimerais bien voir The Killers en concert” a pour la première fois fait son cheminement chez moi en 2004, me dit que putain, il est temps, hein. Enfin n’empêche. BORDEL TEMPS PASSE PLUS VITE QUE CA SANS DECONNER TU CHIES DANS LA COLLE A RALENTIR COMME UNE VIEILLE CHEVRE POURRITE LA. J’en deviens grossière. La situation est grave (…Mais pas desespérée).

Oh putain 2: je suis douée pour me mettre dans des situations impossibles, hein ? Mais vraiment, genre. C’est un don, un talent, un truc qui tient de la prédestination. Je vais pas faire un dessin, hein, mais on va dire que, euh…Oh, et puis rien. J’assume mes conneries. Je sais pas quoi faire de Muse, là, voilà. La nuit dernière, j’ai bien entendu Madness à la télé et je me suis même pas retournée de mon demi sommeil pour regarder parce que mon esprit dingue s’était pris à se perdre à Charles De Gaulles, genre le 21 Février. Fouettez moi, je le mérite. Qu’est-ce que je suis supposée faire, hmm ? J’ai pas envie d’aller les voir, et en plus, White Lies amorce son retour. Ca va être trop le bordel. Alors voilà, je suis les bras ballants, à jouer mon rôle de grande soeur, mais je n’ai plus envie. Je suis sûre que ça va revenir, mais…Et si ça ne revient pas ? Et si c’est bien fini ? Et si Muse a vraiment perdu ce qui faisait de cette relation quelque chose de magique ? Et si The Killers leur avait vraiment fait la tête au carré pour de bon ? Parce que bon, je sais pas si quelqu’un remarque, mais 4eme album, Wembley, c’est juste un peu (mais alors un tout petit peu) le même mode opératoire que Muse. Si je dis que le déclic s’est fait le 31 Octobre, y’a que moi qui y voit des signes douteux ou bien…?

Allez-y les anglais. Prove me wrong.

 

 

 

Eh merde, tiens.

Human.

J’ai l’impression que je suis en train de rattrapper dix ans là, maintenant, à toutes vitesses, avec The Killers. Et le pire, c’est que j’ai raison. Mais dix ans en quelques semaines, ça rend la situation proprement dingue. Et hier fut un bel exemple d’à quel point j’ai les deux pieds dans le plat et…Jusqu’au cou.

En terme d’émotions, ma mine ne se tarit pas, bien au contraire. Elle aurait plutôt tendance à s’enrichir. Jour après jour après jour. Chaque nouvelle écoute semble plus forte et plus apte a déclencher des bonnes choses, des choses positives, chez moi. Et pourtant, les manifestations autours de moi pourraient m’engager dans une voie enrageante, mais je suis véritablement relancée sur une allée de bon. Ca demande probablement des efforts supplémentaires, étant donné que la plus grande de toutes les simplicités humaines est celle qui tend vers la noirceur. Je doute que nous soyons animés de bonnes intentions à la base, puisque sinon, pourquoi est-ce que la rage et la colère ne nous demande aucune reflexion, alors que toutes les bonnes actions sont mûrement réfléchies et pésées ? Je commence à accepter ma propre noirceur. Ce qui est une nouveauté, et curieusement pour un groupe Bon Chic Bon Genre, cela vient bien de The Killers. Les mots de Brandon &co. ont un écho direct à mes propres combats intérieurs, et à mes recoins les plus obscurs. Rassurant. Extrêmement rassurant.

Ceci dit, la postion dans laquelle je suis actuellement n’est pas la plus simple a gérer. Et j’ai eu largemment le temps de mesurer à quel point ces deux derniers jours.

Dimanche soir d’abord, qui, MTV EMA oblige, concluait une journée où portaits de Musers a littéralement explosé. Donc, forcément, j’ai été la grande soeur toute la journée-ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, j’adore ce rôle-mais quand on a commencé a regarder la cérémonie, mon coeur ne palpitait bel et bien que pour un nom et un seul.

(le premier qui dit que Brandon à abusé sur l’autobronzant à…Euh, raison)

Ca a été une expérience proche du religieux. C’est la mention que j’attendais, je voulais les voir, et surtout, ces pauvres malheureuses cinq petites minutes de Runaways, je les attendaient comme le Messis. Au moment de l’annonce qu’ils étaient sur scène après la coupure commerciale, j’ai pris au moins trois dégrès de température corporelle et mon rythme cardiaque s’est emballé sans même que je ne m’en rendes compte. Merci les symptômes, j’avais pas encore compris ce qui se passait…

Si je ne me connaissais pas si bien, je dirais que je suis amoureuse de leur musique. Si, si, ça arrive. Et comme je suis une belle salope, j’en suis à ma troisième fois. En même temps.

Quand ils ont été sur scène, même si SANS DECONNER MTV on voyait foutrement rien, j’étais complètement, totalement, définitivement ailleurs. Mais alors, haut, très haut perchée, un sourire figé sur ma tronche de lune soufflée. Et j’avais beau essayer de me reconnecter, tut tut tut, que neni ma chère, je ne les ai pas lâché des yeux.

Wow. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi…Enfin…Fascinée ?

Le seul soucis, c’est qu’il a fallut que je descende fissa de mon nuage, vu qu’après, il y avait et Muse et la catégorie dans laquelle les deux étaient nominés (je vous en prie, ne me demandez PAS pour qui j’ai voté comme une folle) et sur ma timeline twitter, on en a ressorti ce que les Musers ont de pire : leur incapacité à se mesurer quand on les oppose à un autre groupe. Je savais que The Killers n’avaient pas une chance, et je m’en fichais un peu, je n’attends pas des awards un peu bidon pour savoir qui je dois aimer, mais ça m’a fait tellement bizarre, certains propos vus sur ma timeline foutaient les boules, vraiment. Et puis, ce n’étaient finalement que les MTV EMA, et on sait tous que MTV est fâché avec la Musique depuis quelques années…

Mais les voir, enfin, pas mes proches, juste ceux que je suis par hasard, presque, par curiosité, et en immense majorité, des teens étrangers, s’acharner et proférer des menaces sur ceux qui gagnaient, je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris le plaisir de cracher sur The Killers quand ils étaient sur scène non plus, mais j’ai préféré faire comme si je n’avais rien vu, pour éviter de commencer à jouer l’héroïne des temps modernes qui défend veuve et orphelin (et mormons).

Difficile de ne pas sentir que le fait que je sois passée du côté des Victims ne soit pas du goût de tout le monde, comme si, je ne sais pas, rester a faire des trucs de Musers tout en écoutant 24/7 The Killers était…Répréhensible ?

Rigolez, ma situation a pris un tout nouveau tournant mardi matin, quand, pour le coup, mes ricains sont venus mettre à sac le peu que j’aurais pu songer consacrer à Muse au Stade De France (techniquement pour le 21 Juin et plus si affinités)…En annonçant un truc tellement énorme que les rumeurs chopées à droite et à gauche la veille, je n’osais pas les réver. Et pourtant.

AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH AH

les cons.

Donc récapitulons. The Killers, on a bien compris. Au stade de Wembley, qui, rappellons-le, est mon endroit préféré AU MONDE pour un concert. Et qui, accéssoirement, porte dans mon historique la patte sévère Muse (n’ai loupé aucun jusqu’ici, merci). Mais le moment lol, c’est quand même…LA DATE PUTAIN LES RICAINS. LA DATE !!!! 22 Juin. Les chiens.

Bon ben pas de Stade De France pour moi, hein…(musique de la marche funèbre, larmes, ciel teinté de noir, orage…). Sont doués, hein ? Comme si ils avaient pas pillé (hum, hum) suffisament le territoire Musé d’Axy, vlan, ils vont même leur chourer Wembley Stadium. C’est moche. (trémolos dans la voix) (ou pas)

Mas comme la journée d’hier fut empreinte du sceau du What The Fuckisme, des évènements totalement imprévus sont venus la ponctuer de-ci et de-là (nottament Brandon, qui, probablement drogué a l’encens, dit qu’ils n’ont jamais écarté la possibilité de faire un duo avec Muse, mais-ca-va-pas-dans-ta-tête-y-a-un-probleme-la-haut-ou-bien-vous-voulez-ma-mort-avec-vos-conneries-vous-allez-finir-pas-l-avoir-bande-de-dingues)(quoique pour un one off, ça pourrait carrément être mortel) (mais je ne suis pas sûre que je pourrais survivre aux commentaires des Musers) (rien qu’a l’annonce de cette SIMPLE EVOCATION ça pétait un plomb hier, ça donne une idée très très clair du genre de cataclysme qui me tomberait dessus, moi, a mi-chemin entre les deux groupes…Enfin, presque à mi-chemin)

Enfin, bref. La journée s’est malheureusement précipitée dans du pas cool du tout, et dans une situation que, mis à part Bono et son dos qui avaient fait sauter mes headliners de premier soir a Glasto, ne m’était jamais arrivée (quoique j’aurais préféré à la place de Lievin). Après 4 titres hier soir à Manchester, pour cause de grippe/angine, Brandon est obligé d’abandonner le concert.

Sommes toutes, ce n’est rien de grave, on est en Novembre, le temps est pourri, ils bossent comme des dingues (bientôt la chanson de Noël HIIIIIIIIIII) donc, à la limite, c’est pas vraiment surprenant que le mec chope du mal, et j’espère de tout coeur qu’il va vite se remettre, naturellement. Si cela venait à arriver à une des dates qui me tend la main l’année prochaine, sa santé serait bien la seule chose à laquelle je penserait. Même en venant de loin. Je suis tellement bien placée pour comprendre que quand on ne peut pas, on ne peut pas, et j’ai une confiance aveugle en Brandon, plus qu’en n’importe qui.

Mais là où j’ai été absolument, complètement revulsée, au point d’en avoir physiquement la gerbe, ce sont les commentaires ignobles lus sur le net. Je n’en répéterai pas un, parce que ce sont des choses immondes et inhumaines a degrè ultime, mais ça a précipité une partie de mes émotions dans quelque chose de, finalement, encore plus fort que tout ce que j’avais envisagé.

Quand, une mini demie-heure après l’incident, est arrivé le commentaire du groupe, j’ai carrément explosé en sanglots, tellement je trouvais que la gentilesse et les excuses tellement sincères étaient demesurées par rapport aux commentaires hideux qu’on pouvait lire en dessous. C’était juste…Pas juste.

La nuit qui a suivi, je l’ai eue ponctuée de rêves bizarres, témoignant plus que n’importe quoi d’autre de mon trouble et de ma sensation, paradoxale, qu’en me plaçant du côté des gens pour qui ce genre d’attitude de la part des crétins sur twitter (entre autres) était innaceptable, j’ai juste affirmé pour la toute première fois à quel point ce qui se passe déjà est plus fort que tout ce que je pouvais penser récupérer aujourd’hui. Toute mauvaise que fut cette surprise, je réalise qu’en un rien de temps, je suis en train de combler tout ce que je n’ai pas vécu depuis mon premier acte conscient de Victim : acheter Hot Fuss il y a près d’une decennie.

Donc, Brandon, t’es mimi, tu prends soin de toi, et par pitié, tu ne lis pas tous les commentaires absolument horribles proférés hier soir, ils ne viennent pas des vrais. Et fais-moi plaisir, cesse donc de te trimbaler chemise ouverte en plein mois de novembre. Et surtout, surtout, ne doute pas une seule seconde que ceux qui venaient en étant profondément amoureux du groupe ont déjà oublié. Pardonné ? Y’a pas eu de faute de faite, à ce que je sache…

Tsss. Fandoms.

Read My Mind

Before you jump tell me what you find

When you read my mind

Qu’est-ce que vous trouvez, quand vous lisez dans mes pensées ?

Tellement de choses, et surtout, tellement de paradoxes et de combats intimes, de luttes et de duels, que le seul a être autorisé a s’aventurer inside my mind dernièrement, c’est Brandon. Y’a que lui qui s’y retrouve.

Oh je vais bien. Ma pente ascendante prouve que je ne suis qu’au début d’une spectaculaire remission. Une nouvelle fois. Le premier qui me dégote que bénéficier d’une remission avec des tueurs, c’est bizarre, je le cloue au pilori pour le mois. Et on est que le dix. Vous voilà prévenus.

L’embellie amorcée par eux ne fait que se confirmer, jours après nuits après larmes après sourires après soupirs après frissons. C’est plus de la confirmation, c’est carrément de la gravure dans le marbre. J’ai donc bel et bien basculé dans ma troisième ère, et elle sera marquée du sceau des petits gars de Vegas.

Et c’est magique.

Mais de l’autre, il y a cette drôle de position le cul entre deux chaises, pas certaine de vouloir partir, mais pas certaine de vouloir rester. Je ne sais pas où je me situe vis à vis de Muse, je n’en ai pas une seule idée.

J’ai remis la main, cette semaine, sur le blog que j’avais tenu pendant plusieurs mois, qui raconte tout ce que j’ai vécu depuis les débuts. Je comptais le chercher depuis longtemps, mais je ne l’ai fait que cette semaine.

Quelle drôle de sensation…Quelle curieuse découverte. J’ai d’abord été extrêmement surprise, et presque choquée, de me rendre compte que ce blog avait eu plus de 45 000 visites depuis ma dernière, et qu’il était toujours régulièrement visité. C’est énorme, mais surtout, comment ont-ils trouvé ? Moi même j’ai galéré des heures, alors…Alors comment ?

Je n’ai pas compris, mais quand j’ai eu bataillé pour retrouver mes identifiants, je suis tombée sur 141 photos, et autant d’articles correspondant, et j’avais oublié que j’avait tant écrit.

Elle est drôle, cette sensation de revenir dans le passé, plusieurs années en arrière, temoin de ma propre histoire. Comme ces films, vous savez, ceux où un bon ou un mauvais génie vient vous enmener en arrière dans votre propre ligne de vie passée. L’expérience est inédite, et elle est tellement particulière…

Je ne me suis lancée dans l’exploration de mon passé que plus tard, parce qu’à juste titre, j’avais peur de ce qui allait pouvoir en decouler, ou se passer. Je craignais l’attaque de sentiments, et plus encore, celle de la culpabilité dont je m’étais assez bien affranchie.

Et puis je l’ai fait, je me suis replongée dedans, et j’ai redécouvert des choses que j’avais totalement, complètement, passionément oublié, j’ai remis le doigt sur des parcelles, des éclats, des morceaux de mémoire de ce qui a été ma plus belle histoire.

Les conséquences furent douces amères. Une histoire sur le déclin, ce n’est jamais une partie de plaisir, et cela me déchire de l’intérieur. Mais je serais une méchante menteuse si je disais que ce qui arrive, là, maintenant, ne m’enchante pas et ne me fait pas un bien majestueux, innatendu et magnifique. Alors, la douceur de la nouvelle histoire, et l’amertume de perdre un petit peu plus encore de l’ancienne…

Plus tard, c’est un mail qui m’a retournée, et qui m’a conforté dans l’idée que je suis la grande soeur de certains Musers, et que ce rôle, je ne souhaite pas l’abdiquer, même si je le fais avec Brandon qui sussurre des notes et des mots comme des éclats de diamants dans mes oreilles, et qui s’en amuse beaucoup.

Peut être que mon objectivité nouvelle, et mon détachement va justement aider a preserver ce que je veux preserver, et peut être que ce positionnement fait que je vais pouvoir conserver un lien fort avec le groupe et sa fanbase, ma fanbase, celle chez qui j’ai mes racines (Brandon, range cette pelle et cesse de vouloir me deterrer et me replanter chez toi, j’y suis déjà)

Enfin, tout cela pour dire que si je m’épanouis à nouveau avec mes petits américains, je reste tellement, tellement trop attachée à Muse pour les laisser tranquilles…

Ne suis-je point la somme de toutes mes questions, celle de toutes mes peines, de tous mes chagrins, de tous mes amours et de toutes mes batailles, même celles qui se répondent en miroir et en paradoxe ?

Sinon, j’ai trouvé mon arbre de Noël. Le Brandon, ça perd pas ses épines et porte à merveille la guirlande…

Be Still

Be still
And go on to bed
Nobody knows what lies ahead
And life is short
To say the least
We’re in the belly of the beast

Je viens de saisir le côté presque schizophrène de ce blog, tantôt super joyeux et ravi de ce qui lui arrive (The Killers, pour ainsi dire) et tantôt teinté de deception et de frustration (Muse, pour…Ainsi dire). C’est bizarre. Ou pas, d’ailleurs. C’est plutôt assez logique, et ça se tient pas mal.

Mais j’avais envie d’un article un peu plus joyeux, sans la nuance tristoune qui suit chacun des posts précédents.

Parce qu’une histoire qui est sur la pente descendante, qui s’affadit et s’affaiblit, même au profit d’une très belle qui commence, cela reste super triste. Et si on m’avait dit en 2007 ou 2008 que Muse et moi traverserions une crise si importante et que le côté letal de celle-ci deviendrait presque évident, je crois que je n’aurais pas su le croire, et que j’aurais pris cette nouvelle ou cette vision du futur comme une tragédie.

Au final, pour être parfaitement honnête, je ne pense pas que cela en soit une, pas du tout. J’ai recupéré une certaine liberté, et puis surtout, je ne peux pas nier que ce qui arrive en ce moment, et que j’embrasse sans la moindre trouille (chose que je connaissais pour White Lies) et pleinement, est extrêmement fort. Et j’en suis la première bluffée, j’avais oublié ces sensations.

Alors Muse et moi, je suis totalement incapable de savoir où nous allons, et si nous allons seulement quelque part. Bien aisé qui pourrait le dire. Peut être que le phénix va renaître de ses cendres. Peut être que l’arrivée sauvage et sans préavis des tueurs va leur être fatale (j’ai entendu des rires dans l’auditoire, vous êtes gonflés, merde 🙂 ) et peut être pas. Je ne sais pas, je vais laisser venir. Et tenter de sauver ce qu’il y a à sauver.

Mais de l’autre côté…

Putain de bordel de merde ce que ça peut faire comme bien. Oui je sais, cette phrase manquait cruellement de classe, mais il va falloir vous y faire, quand ça part du coeur, chez moi, c’est rarement livré avec fioritures et fleurs. Quoique cette fois, les fleurs, on va pouvoir s’arranger. Ben quoi, si je commence a déblatérer sur The Killers sans Brandon, ça va être léger, hein. (Oui je sais, mon humour ravageur mérite un oscar, allez mes chers, rangez vos louanges, je ne sais qu’en faire).

Bref. J’étais partie, à la base, pour vous parler de ce qui se passe, dans les faits, en dehors de toute reflexion, depuis…Oh, quoi, une semaine ?

Vous le connaissez, cet état magique, impossible à expliquer, qui doit tenir de l’alchimie, qui fait que quelques notes, une voix, et quelques lignes vont avoir la puissance émotionnelle d’un raz-de-marrée, entraînant des frissons et des larmes encore plus inexplicables mais salvateurs ?

Je suis desespérée. Je suis une desespérée heureuse, mais tout de même. C’est la fréquence quasiment flippante à laquelle ce resultat arrive, en ce moment, et surtout, sur combien de titres, et à quelle puissance qui me desespère. Ce sont des émotions contre lesquelles je ne peux pas lutter, elles annihilent totalement le trouble rangé a l’interieur de moi, ou bien elles le magnifient. Je ne sais pas, mais il y a une semaine, j’étais une sorte de montagne de rage, de désir de vengeance, de colère, chose que je deteste fondamentalement, et je ne savais ni quoi en faire, ni comment les extérioser. Et je ne suis pas une rageuse, je suis plutôt du genre pacifiste sortie du pays des bisounours, qui veut que tous les gens y s’aiment et que tous les gens y soient heureux et qui aime bien être gentille et tout et tout. Alors quand je suis loadée a la rage, je suis très très mal. Ca me prive de mes moyens, de mon intellect, ça m’affaiblit, ça me rend insomniaque. Et pire, ça fait ressortir tous mes démons, et vous voyez Buffy ? Eh ben j’en ai plus que les sept saisons de Buffy mises bout à bout. C’est un épisode de Resident Evil, sans la nana super bonnasse qui leur dezingue la tronche.

Et de la rage, j’ai eu l’occasion d’en accumuler, cette année. Mais là, depuis une semaine, j’ai trouvé le remède ultime. J’aime un groupe d’assassins (oh la la les jeux de mots foireux que je vais pouvoir faire dans les mois et les années qui viennent, merci New Order) et ça va beaucoup mieux.

La musique a toujours eu des superpouvoirs sur moi. En pleine crise de douleur, par exemple, comme ça arrive de temps en temps, la musique m’aide plus que les molécules de la morphine. Scientifiquement pas expliqué, et pourtant factuellement indéniable. Et puis c’est la musique qui m’a tirée de la depression. Et non pas les molécules de Xanax. Globalement, la musique chez moi aime défier la science, et encore plus la médecine.

Mais je dois avouer que, après six albums de Muse et deux de White Lies, les pouvoirs de The Killers me font presque peur tellement j’en prends plein, mais alors plein de chez plein la gueule. Ca vide ma tête, et ça la remplit de notes et de chansons, et ça permet a la très éprouvée et très diminuée moi de, posément, sans rush, sans être pressée, de reconstruire les choses qui ont besoin de l’être.

Et Brandon est doué. Neuf titres sur dix vont pouvoir, partiellement sinon totalement être quasiment directement affilié a ce que je vis actuellement, sur tous les plans, sentimentaux, amicaux et même de principes de vie en général. Et à leur manière de présenter les choses, je me sens comprise, apaisée, calmée, comme si l’hemorragie de cette année était soudainement stoppée, et que la blessure était en cours de traitement. Ma rage coule dans mes larmes, elle disparaît petit à petit, et elle permet surtout à mon être chamboulé et malmené de retrouver une consistance et une forme, des envies, des motivations, des idées et surtout, surtout, des besoins de vivre et de le faire haut et fort, envies que j’avais perdu avec le cataclysme de ce début d’année.

En une semaine de cure intensive de Flowers & co. en perfusion, j’ai réussi a réunir toutes les pièces de mon puzzle, et je recommence à jouer a trouver les coins, les bords, pour tenter d’en refaire une image complète. La musique me fait cela. Et avec The Killers, l’honneteté, la sincérité des garçons, et de Brandon en tête est tellement flagrante que, abusé par les mensonges et par les trahisons, mon organisme commence a répondre positivement.

Et puis la sensation d’être toute petite en écoutant un titre, noyée dans une foule d’émotions toutes plus jolies les unes que les autres…C’est quand même chouette, hein ?

La musique rend heureux. C’est un fait. Et cette fois, je suis tombée sur une VRAIE mine d’or.