A greater sense of pride

 

 

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Je ne sais pas si j’ai vraiment, avant aujourd’hui, ressenti une telle fierté. Regardez comme il est beau. Regardez comme il a sa place. Regardez comme il a belle et fière stature, notre anglais, au milieu de tous ces noms prestigieux. Regardez comme il ne joue pas dans la cour des grands, mais dans la sienne. Ce midi, à 14h45, toute la ville a du entendre mon cri de crécelle lorsque la toute première image du tout premier nominé pour Lead Actor In a Miniserie Or A Movie ne m’a laissé aucun suspens : Benedict. J’étais excitée comme une gosse, c’est la toute première fois que quelqu’un que j’aime tant a accès a une si haute distinction pendant son règne dans mon univers.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette semaine porte haut et fort l’emprunte de Benedict. Elle lui appartient presque exclusivement, il me tire vers le haut de manière majestueuse, et plus encore a un moment où il serait normal que j’ai envie de m’effondrer. Je ne vais pas bien…Et pourtant je vais si bien. Et la lumière que je ne parviens à trouver dans les yeux de personne d’autre que dans les siens y est pour beaucoup.

Dimanche soir, c’était la fête Top Gear. J’aurais du comprendre alors qu’on lançait des festivités qui allaient durer…J’étais déjà ravie de le découvrir tous les jours un peu plus adorable, abordable, à croquer, drôle, charmant et malin comme un renard. Je me félicitais de savoir me ranger dérrière les gens qui n’ont de cesse de me surprendre et de ravir sans cesse les petits morceaux de mon coeur qui n’étaient pas encore à sa portée. J’étais plus que sur un nuage. J’étais sur deux nuages ?

Dans la journée de Lundi, alors que j’étais tranquille dans mon coin, les premiers signes d’une sérieuse aggravation de mon état de fan ont commencés à faire leur apparition avec le trailer de 12 Years A Slave. Et le plus drôle étant qu’on ne le voit qu’un quart d’image, un rien, ou presque.

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Suffisament pour être crédité, mais là n’est pas vraiment l’importance. La bande annonce est sublime, elle m’a fichu des frissons, et je n’y serais peut être pas arrivée sans lui, et si ce n’était pas par lui. Le syndrôme Star Trek. Je m’interesse à des choses pour lui, et je finis par m’enthousiasmer pour le projet global. Et c’est le cas ici. Je trépigne d’impatience. Et ça risque de lui coûter une nomination aux Oscars…Ce qui serait carrément génial.

J’étais émue, touchée, ravie, je bondissais de joie, ajoutant la date de sortie à mon agenda de plus en plus chargé des choses qui valent le coup de se battre. Et des raisons qui font que quoiqu’il se passe, la deuxième partie de l’année va être fabuleuse parce qu’elle va avoir sa frimousse craquante.

Mercredi, peinant à trouver le sommeil, j’ai été réveillée par les news, et par la mise en ligne du trailer de The Fifth Estate. Celui où Benedict joue Julian Assange. Le film sur Wikileaks. Un des plus attendu de l’année.

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Et pour le coup, j’ai pris un coup de boule sur bande annonce, et putain, ça faisait des années que ça m’était pas arrivé. Des années.

Ca le change, hein ? J’avais vu la première photo du tournage, et j’en avais souri, en me disant que j’allais devoir prendre un certain temps pour m’adapter au changement, et en ne le trouvant pas forcément à son avantage. J’aurais mieux fait de me taire. Dès les premières secondes du trailer, et comme toujours, comme à chaque fois, j’ai succombé à son talent, qui frappe comme une gifle en raz-de-marrée, et que je prends en pleine tête film après série après court métrage après film.

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J’adhère et je suis l’histoire de Julian Assange et de Wikileaks de plus ou moins près depuis le début, et je n’étais alors pas surprise du contenu et des évènements. La seule chose évidente est que maintenant que j’ai pris ce coup de boule, je suis mille fois plus attentive et désireuse d’en savoir plus avant la sortie du film, et croyez-moi, celui-ci, je ne compte pas les jours, je compte les heures.

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Rien que dans le trailer, et il ne fait même pas trois minutes, on mesure encore plus, et presque encore mieux le talent de ce type génial qui ne peut pas être complètement humain, pas avec ce niveau de…Ben justement, de quelque chose qu’il n’existe pas de mots pour qualifier. Deux minutes trente, et on voit la métarmohose physique, certes, mais vocale, et dans l’attitude même. Tout y est différent, comme si Benedict avait la capacité presque sidérante de pouvoir changer de peau pour incarner les roles qui lui sont confiés. Hors, n’est-ce pas ici la quintessence même de ce qu’un acteur doit-être ?

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Sauf que cette fois, plus que toutes les précédentes, j’ai eu besoin de bien regarder Benedict au naturel et ici pour me convaincre que c’était bien lui. Et encore que, bien après, quand je restais hypnotisée devant la bande annonce, parce que c’est bien de cela dont il s’agit, de magie, je continuais d’avoir besoin de me pincer régulièrement et de me frotter les yeux quand j’allais dire “putain c’est qui le mec qui joue Assange il faut que je sache absolument“. Généralement, à ce moment-là, quand le trailer se finissait, je retournais sur mon écran de veille d’ipod ou de PC, et le visage qui ne fait pas que tous les fond d’écrans virtuels mais aussi celui de ma vie m’apparaissait comme l’ultime provocation, la preuve terminale du talent effronté de ce mec, que je me sais chanceuse de savoir, il me semble, aimer à sa juste valeur, et elle est revalorisée à la hausse sans cesse. J’aurais tellement pu continuer à lui passer à côté, le snober, pendant longtemps.

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J’ai été soufflée. Pas juste comme ça, pas comme une convenance verbale, non, littérallement soufflée, envoyée contre le mur par une tornade. Il y a tellement de mes idéaux qui tournent autours de ce qu’Assange a provoqué que je ne pouvais que me ranger du côté du film, mais là, là…

Le bel anglais, si doué, si étrangement doté d’un pouvoir qui tient de l’indicible, et si ce n’était pas une mais deux nominations qu’il nous décrochait pour les oscars ?

Les deux rôles (et encore, je ne compte pas une possible nomination liée à August : Osage Country) sont profondément ancrés dans deux films qui sont d’une façon ou d’une autre au coeur des plus grosses polémiques de l’années, et cela peut tant jouer en sa faveur que le desservir. D’un côté, 12 Years A Slave risque de faire ressortir des idées racistes qui ont été mises à feu et à sang avec l’affaire Trayvon Martin, et de l’autre, Wikileaks et Julian Assange, qui sont plus que jamais d’actualités avec l’affaire bis-repetita de Snowden. Ce ne sont pas deux films innocents, dans tous les cas, et ça peut lui apporter toutes les récompenses comme l’en priver. Une chose est certaine, la presse spécialisée cinéma a plutôt interêt à apprendre comment C.U.M.B.E.R.B.A.T.C.H. s’orthographie, parce qu’ils vont le voir passer souvent. Très souvent.

 

Et puis aujourd’hui, le voilà nommé encore aux Emmys. Et quand on lui demande son avis, c’est un petit soleil qui parle, quelqu’un qui a juste complètement conscience de sa chance, mais pas totalement de son talent, et je crois que c’est ce qui fait de lui cet être si exceptionnel qui n’a de cesse de me surprendre et de me ravir, et quelque chose me dit que je ne suis qu’au tout début d’une grande, grande histoire. Et nommé pour Parade’s End, si c’est pas la classe…

 

Je suis une petite bulle de fierté pure, ce soir. Je suis fière de lui, je suis fière d’être tant persuadée de son talent et de me rendre compte que progressivement, le monde lui succombe. Je suis fière de l’avoir partout dans mon agenda. Je suis fière de l’avoir partout dans mon existence. Je suis fière d’aimer quelqu’un si digne d’être aimé. Je n’en reviens pas de tomber sur une telle mine de talent, et je suis fière d’y être arrivée si facilement. Je suis fière de tout ce qui part de lui et crée des monde nouveaux chez moi, définit des galaxies, étend des univers. Je suis fière d’être sensible a un tel vecteur d’émotions, et même quand ça me laisse sans voix, hors d’haleine, soufflée sur le côté de la route, j’en suis fière.

Je suis fière plus que tout ce pouvoir répondre sans ciller à la question “quel est ton acteur préféré”. Et je suis fière de pouvoir le faire sans écorcher ce nom si bizarre et pourtant tout à fait mélodieux, quand on apprend à le connaître. Je suis fière de le soutenir de tout mon coeur et de toute mon âme. Et plus que tout, je suis fière de savoir qu’il est à la hauteur de tout cela. Et c’est peut être ce dont je suis le moins habituée.