Genuine question

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Petit bout d’article tout à fait élogieux et très révélateur tout à la fois, ce qui m’a plongée dans une réflexion en forme de serpent qui se mord la queue.
Le constat de mon manque d’objectivité étant tout à fait flagrant, la question que je me pose est d’autant plus vicieuse et universelle.

Benedict est-il a mes yeux le plus bel homme que porte cette terre parce qu’il l’est, ou bien parce que je lis son talent sur ses traits ?

Je connais la réponse. De Brad Pitt, on dit de lui “ce n’est pas mon genre”, mais on ne remet pas en question une forme de suprématie. Dans le cas de Benedict, la question est toute autre. Certains, nombreux, même, n’hésitent pas à le rallier à la cause des moches. Hérésie, naturellement, ce ne sont cependant que ceux qui se sont complètement fermés à son talent.

Alors on a solutionné un des plus grands mystères. La beauté est un critère froid et inaltérable, mais prend toute sa profondeur et sa pureté grâce a l’être caché en dessous et à son aura.

Fascinant, comme concept. Imaginez une seconde que ce constat devienne légion, comme la vanité cesserait. Les gens arrêteraient de se faire aussi plastiquement proches d’un idéal inexistant, et travailleraient sur un talent, une façon de compenser le vide différemment.

En même temps, qui peut sérieusement me défendre la théorie comme quoi Benedict n’est pas magnifique ?

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Non, effectivement, je ne suis pas objective. Mais étant donné le monde et demi mis à ma portée par cet être absolument hors normes, je suis alors enchantée de ma subjectivité. Je la chéris. Je ne crois pas avoir été tant challengée, malmenée, meurtrie, et pourtant magnifiée et boulversée et sublimée par n’importe qui d’autre.

If all of a sudden the roads gets bumpy, will you stop or ask for more and enjoy the thrill of such an unexpected ride ? My dying self has never reached such a level of bliss. What a paradoxe.