Parade’s End – trailer

La perspective de retrouver ce moment de grâce pure sur arte dans quinze jours fait palpiter mon pauvre coeur.
Je ne saurais que trop conseiller d’être devant la chaîne franco-allemande les 7 et 14 Juin, mais vous connaissez mon manque cruel d’objectivité concernant Benedict…
Ceci dit, le seul moyen d’attester ou non de la beauté sublime de cette minisérie reste bien de regarder…

[20 things learnt in 4 days]

  1. Ecrire est la plus grosse somme de toutes mes peurs et de toutes mes angoisses que je réussirai jamais à rassembler. Tenter d’être publiée est pratiquement du suicide. Je le vis comme ça.
  2. Ca ne m’empêche pas de perséverer comme une espèce de démente.
  3. Je suis toujours très en colère à cause de Mars. Plus que je l’ai jamais admis.
  4. Par soucis de toujours défendre ma position de bonne cops, je cache neuf fois sur dix la réelle source de ce qui me fait si mal.
  5. Je suis arrivée à la conclusion forcée que je suis faite de structure sociale cent pour cent transparente.
  6. Il y a quelque chose dans mon poumon droit qui rend chacune de mes respirations courte et infiniment douloureuse. S’pourrais que les efforts que ma chère mère a mis dans ma propre destruction aient portés leurs fruits. Littéralement.
  7. Je suis morte de peur.
  8. Les gens mentent, trompent, trahissent, et dans leur troublante majorité, font croire à des choses qui n’ont jamais été vraies de quelque façon que ce soit. Et il faut être complètement imbécile pour y croire encore.
  9. Je suis complètement imbécile.
  10. Les nouvelles de White Lies sont prometteuses. Ca fait du bien.
  11. Je reste très fâchée de leur comportement un chouilla élitiste qui nous a un peu privé de cette exclu au profit d’un festoche perdu en Pologne. Tant pis.
  12. Muse me manque.
  13. Beaucoup.
  14. Je vais supprimer dans un futur proche mon compte twitter. Peut être pour ma purge de données annuelle. Peut être parce que j’ai envie de planter twitter. Peut être parce que je vais refaire un compte. Peut être pas.
  15. Mon éditeur, qui me bouffe déjà près de 80% de mon boulot, m’a avalé près de soixante euros de droits d’auteur. C’est pas comme si je me faisais pas entuber à la base.
  16. La vodka Skittles, c’est fun à faire.
  17. Regarder l’Eurovision me fait toujours autant marrer.
  18. Il existe des vrais gens pour lesquels connaître le détail de la vie privée de B. est d’importance majeure. Ou pourquoi il porte un bracelet. Ou la couleur de sa brosse à dents. Hmmkay.
  19. Gros Con ® est de retour. Et avec, son hypocrisie légendaire, son absence de talent whatsoever et sa mythomanie destructive. Je songe à faire envoyer un chat crevé. Faut d’abord que je trouve un chat. Crevé.
  20. Ma mère possède une boutique à mon nom. Ma mère a “oublié” de déclarer dix ans d’URSSAF. La boutique doit 150 000 euros aux URSSAF. Je vous fais le dessin de l’abrutie finie manipulée jusqu’à la gueule qui se retrouve avec une dose surréaliste de stress ? Yep. Moi. Finalement, l’option truc dans mon poumon droit me semble fabuleusement excitante à côté.

 

Je vais laisser le mot de la fin à B., Lexomil humain de son état.

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[a great big mess]

Petit post court…Et un peu flou et confus.

Des choses m’ont fâchée, certaines m’ont blessée, d’autres ouvrent des cicatrices pas très bien fermées. Pas que des mauvaises choses…Pas que des bonnes non plus. Besoin d’un petit peu de recul, et d’y voir clair. Et puis un concours à préparer. Encore…

Les risques, doutes et espoirs entraînés sont toujours à la fois très forts et très déstablisant. Je ne sais pas si je suis encore suffisament costaude pour gérer cette forme de stress viscérale.

Je m’absente quelque jours. Le temps de réfléchir à certaines choses, de prendre de grosses décisions, de faire ou de ne pas faire des choix importants. Une fois encore, rien de létal. Juste un besoin de faire un petit point a vingt-huit ans et des poussières.

Curieusement…En fait, non, pas si curieusement, le seul que j’entraîne dans mon sillage, c’est…”lui”. Folle importance gagnée en un rien de temps, changement de perspectives, je sais que je pars en retraite avec la cause de cette tornade blanche, mais j’ai l’impression qu’une sorte de nouvelle voie, d’évolution personnelle se dessine, et qu’il en fait un chef de file interessant.

J’ai toujours été plus compliquée que la norme, ce n’est pas toujours si simple à gérer.

A très vite…

[Oh, Benedict…]

http://cumberbatchweb.tumblr.com/post/50122500169/caitlin-moran-whats-not-to-love-about-benedict

 

Je ne sais pas si je poste ce lien parce que je veux en garder absolument une trace, ou parce que j’aimerai que tout le monde lise cette interview, et se laisse prendre par l’émotion qui m’a troublée pour un long moment, bien longtemps après que j’eus quitté l’article.

Effectivement, c’est bel et bien de (INSERER NOM IMPOSSIBLE ICI) qu’il s’agit, et de Caitlin Moran, journaliste, qui a été invitée à passer le dimanche avec lui chez ses parents.

Et comment dire…

Je ne pensais sincèrement pas qu’on pouvait inventer un mélange aussi improbable de charme, de talent, de puissance, de génie, et avoir eu la riche idée d’en faire quelqu’un d’aussi modeste et absolument…Adorable. Bon à adorer.

Alors je ne suis peut être pas vraiment objective, mais je crois que ce morceau de journalisme restera en ma mémoire comme la première fois où un être m’a touché par sa seule existence.

What’s not to love about him, indeed ?

(merci au Times, à Caitlin pour son génie, et à Cumberbatchweb pour la transcription)

[Aren’t fandoms just a terrible waste of time and space ?]

Je suis absolument sérieuse. Désespérement sérieuse, même. Plus le temps passe, plus je découvre, plus je tombe amoureuse ici et là de gens de différents mondes, différents impacts, différentes envergures, différents talents, et plus je me rends compte que les fandoms ne sont, au final, qu’une sorte de gigantesque perte de temps, créatrices de jalousies, de compétitions, de problèmes et de stress qui n’ont aucune raison d’être.

Entrer dans une fandom est porteur, peut être, d’amitiés, mais c’est surtout une promesse d’être placé sur une échelle de valeur absolument ridicule auto-installée par les groupes de fans eux même, trop cons pour se rendre compte, bande de bouffons, qu’on aime a peu près tous la même chose. Et que donc, avec une pointe d’intelligence, au lieu de ficher les nouveaux venus, les anciens, les bleus, les jaunes, les verts, les rouges dans des cases ridicules, il serait souhaitable de ranger tout le monde dans le même casier, celui des “aime tel ou tel artiste” sans aucune autre forme de procès.

Ces conneries ne sont autres que-Stan me pardonnera son pillage d’expression- des concours de bites de niveau maternelle. Cela ne nous enmène nulle part, et pire encore, ça crée pratiquement des motifs de stress, d’angoisse, pour les gens pour qui cela pourrait être important, une fandom, entrer dedans, s’y intégrer, cesser d’être vus comme des bêtes curieuses, d’être jaugées, maltraitées, soumises à l’hypocrisie naturelle presque plus choquante du “mais d’où tu viens toi, j’étais là avant, dégage”. Faut arrêter la déconne deux petites minutes.

Que les bases de fans se dégradent par des conneries faites par le groupe ou l’artiste, c’est une chose, mais si la nouvelle génération semble venir de nulle part ou de fandoms peu glorieuses, est-ce que justement, ce n’est pas à nous, les “vieux”, de venir leur apprendre en quoi ce groupe est génial, ce qu’il y a de fun, où sont les gens géniaux, comment se créer des amitiés ? Qui peut se permettre de se juger au dessus des autres par un nombre de concerts, de rencontres, par un temps compté et calculé passé à parler de…? Et concernant “un certain groupe”, je pourrais me la péter, je pourrais avoir envie de clasher du sucre par tonnes sur tout le monde, parce que ce que j’ai fait, ce que j’ai vu, ça fait pratiquement partie du patrimoine Muse. Oh putain, mon égo pourrais se délecter de cela pendant des jours et des jours et des jours.

Mais au final j’y gagne quoi ? Depuis quand j’ai besoin des autres pour porter une valeur à ce que j’ai fait ? Je l’ai fait pour moi. Je l’ai fait pour pousser le rêve au bout. Je l’ai fait pour survivre, je l’ai fait pour m’accrocher, je l’ai fait parce que quand le temps des adieux viendraient, je ne voulais avoir aucun regrets. Je n’ai jamais fait cela pour me faire valoir comme tellement mieux que la fille qui ne les a jamais vus. Jamais. On est tous les mêmes. On vaut tous la même chose. Un fan, ça reste, à la base, quelqu’un qui s’est rendu compte, un jour, que ça connectait. Que ça marchait. Que des émotions passaient.

En ça, on est tous les mêmes. Ca ne se compte pas en monnaie. Ca se compte en émotions. Ca se compte en nombre de fois où on s’est dit que la vie était quand même carrément plus belle comme ça.

Des fandoms, je n’en connais véritablement que 5. Muse, dont je fais partie depuis 2006-et ne croyez pas que mes aurevoirs soient des adieux. White Lies, dont je fais partie depuis un peu moins de trois ans. The Killers, un peu plus de six mois. Sherlock, depuis un peu moins de deux ans. Et Benedict, depuis, semble-t-il, une poignée de semaines.

Eh ben non.

J’aime Muse. Mais je ne suis pas Muser.

J’adore White Lies. Mais je ne suis pas White Liar.

Je suis droguée à The Killers. Mais je ne suis pas Victim.

J’aime Sherlock comme jamais. Mais je ne suis pas Sherlockian.

Et je suis absolument amoureuse de Benedict. Mais seigneur…Plutôt mourir que d’être une Cumber…Whatever. Woman ? Lady ? Bitch ?

Je suis fan de Muse. De White Lies. De The Killers. De Sherlock. De Benedict. Mais ne me revendique (autrement que sur ma bio twitter, parce qu’allez expliquer ce merdier dans une bio supposée donner des indications sur mes préférences en moins de 160 caractères ?) dans aucune de ces fandoms. Je m’en fous des regards de biais des “vieilles” (et croyez moi, amis Musers, que chez Benedict, ça envoie de la chiennasse qui te devisage de travers, même vous, vous n’avez jamais vu ça) parce que je suis “nouvelle”. Je m’en contrefiche. Mon parcours ne concerne qu’une et une seule personne, et c’est Benedict, et lui seul. Personne ne peut me jauger ou me calculer parce que je ne fangirle pas comme une pupute, parce que je ne me gave pas de sa filmo en un temps record et pour battre ce record, parce que je ne parle pas de lui 24/7.

Je considère que fangirler est drôle dans une certaine mesure. Considérer les gens comme des vulgaires morceaux de chairs destinés à alimenter des fantasmes de frustrées est hors des limites de l’acceptable. Ce n’est pas mon genre. Je suis déjà hors du cercle.

Je prends mon temps avec sa filmo pour laisser les émotions infuser et prendre tout leur impact, provoquer toutes sortes d’idées, creuser en moi des abymes de reflexion et de méditation qui vont transformer la simple attirance envers un talent en quelque chose qui va me pousser à avancer d’une façon ou d’une autre.

Et enfin, mon entourage a compris que j’étais victime d’un raz de marrée, et je n’ai point besoin d’en faire l’évocation permamente pour que ce fait reste néanmoins réel. Dommage, la fandom ne peut pas me trouver sur mes excès ? Qu’elle reste loin de moi. Je ne suis pas là pour passer devant quelqu’un, je suis là pour partager autant que possible avec quelqu’un. Si on me veut pour une conversation à bâtons rompus une nuit durant sur le talent du jeune homme, oh que oui je serais là. Si on veut me mettre une étiquette de récurrente selon critères, allez vous faire fouttre. Je ne suis pas dans un concours. Je suis là pour être vivante, et pour poser ma vie en parallèle à celle des gens qui m’inspirent, me font rêver, frissonner, rire, pleurer, vibrer, et en redemander même quand c’est presque difficile à supporter.

J’ai suffisament tiré sur la fandom Muse dans ce blog, je ne compte pas le refaire. Elle est loin d’être finalement la pire, même si il serait souhaitable que certains cessent de se comporter comme dans une secte.

Chez White Lies, vous n’imaginez pas comme on est jugé. Quand je suis arrivée en 2010, et quand j’ai eu la bonne idée de créer White Lies France, j’ai écopé de plus de huit mois à me faire cracher dessus sans jamais avoir rien dit de travers. Les anciennes me regardaient comme la peste. Alors que tout ce que je voulais, c’était tenter de faire quelque chose de correct, de réunir les fans français autours de passion commune. Je continue de tenir WLF, et je m’entends maintenant très bien avec les anciennes, parce que le temps m’a fait devenir l’une d’elles. Mais je ne parviens pas à comprendre comment on peut faire payer à quelqu’un l’envie volontaire de vouloir faire bouger un petit peu les choses. Ca me dépasse. Si j’avais su que cela allait me causer tant de stress, je ne l’aurais pas fait.

The Killers…Alors celle-là, elle est pas mal aussi. Il se dit et se passe de ces trucs, qui foutent les chtons et donnent envie de se carapater dans un coin d’une salle de concert, loin de la fosse et de ses tumultes et autres bastons. Oui, oui, bastons. Ca court à la popularité, marche sur la vie privée du groupe, vole des éléments persos aux membres et en fait l’étalage sur réseaux sociaux. On se croirait dans une cour de maternelle. Je n’ai même pas voulu mettre les pieds dedans, et quand il s’est posé la question de créer une unité française de fans, ça a été un non franc et direct. Surtout pas.

Sherlock est particulière. La moitié sont des créatifs adorables qui ont tenté de compenser l’absence et le manque, l’autre sont des dingues pour qui un montant minimum d’investissement prouvé est nécéssaire pour qu’on t’adresse la parole. Rigolez, les dindes, rigolez, le volume horaire totale que j’ai passé sur cette série dépasse sans aucun doute le millier d’heures tous épisodes confondus. Mais à quoi bon mentionner que c’est ma zone de comfort, mon petit bout de paradis quand j’ai besoin de souffler, ou juste, de me poser ? Qu’est-ce que ça va me donner de plus d’être considérée comme vraie mordue ? Je le suis. Aucun besoin de preuves. Je n’en fournirais de toutes façons pas. Une fois encore, c’est entre cette série et moi. Et entre elle et moi seulement. Parasiter cet univers profondément rassurant reviendrait pratiquement à me priver d’une île à l’abris du vent et de la pluie, ou je peux venir perdre une heure trente mais gagner un peu de paix. Plus rien de compte, plus de responsabilités, d’angoisses, de douleurs, de peines, de doutes, de peurs, de tragédies. Juste une sorte de règle de no man’s land de ma propre vie qui a le droit de se perdre dans ce que cette série a de génial. Je serais bien folle de vouloir perdre cela. Folle, et perdue.

Quand à ma dernière venue, je n’en veux pas. Je refuse tout net de rentrer dans le jeu parce que ce que j’y vois depuis plus d’un an (faut pas croire, ne pas avoir tout à fait réalisé qu’il allait être important, sinon décisif ne veut pas non plus dire que j’ai rien réalisé du tout). Qui voudrait d’une fandom qui s’est auto-proclamée…Cumberbitches ??? C’est quoi cette dégradation propre pour devenir une sorte de bande de louves baveuses incapable de réfléchir ? Même Benedict lui-même trouve que c’est profondément dégradant ! Posez-vous des questions, les gens. Et le pire dans l’histoire restant…Que c’est ce que la Grande Bretagne nous a sorti de plus talentueux ces vingt dernières années ! C’est insultant envers elles-mêmes, mais presque plus encore envers…Lui ! Ca n’a aucun sens. Pourquoi est-ce que j’ai été prise dans ses filets ? Parce que c’est un challenge permanent. Personne ne sait où il va aller, comment il va le faire, et surtout, où est-ce que ça va, moi, m’entraîner, dans quelles méandres, quel univers parallèle, en quoi est-ce que ça peut, en quoi ça va me forcer à me repousser dans mes propres retranchements ? C’est mon plus beau challenge, et en l’espace de quelques semaines et un fragment seulement de découverte de sa filmo (pitié, ne me forcez pas à inclure Starter For Ten dans l’espèce de giga masse d’émotions toutes plus dingues les unes que les autres que j’ai déjà découvert) j’en suis déjà arrivée à un monde entier de questions et de réponses et d’idées et d’inspirations et d’envies et de passion, tout simplement.

Alors faites-moi plaisir. Larguez vos fandoms et vos codes forcés, et lâchez-vous. Personne ne sera jamais un meilleur fan que vous, parce que personne ne le fera jamais plus comme vous. 

[strange days]

Un vrai post de journal, mon cher, cela faisait un petit moment que cela ne nous était pas arrivé, pas vrai ? En ce moment, mes posts sont soi des fous rires (Benedict qui fait le clown, mainly) soit des coup de coeurs (Benedict qui est fabuleux, mainly), soit des coups de gueule (The Killers mainly), et j’ai pas vraiment l’impression de prendre totalement le temps de me poser. Alors de temps en temps, ce n’est pas désagréable de juste souffler un bon coup, fermer les yeux, et apprécier les choses et leur impact.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis, let’s say, Jeudi dernier, j’ai été ballotée aux 4 vents, et je me suis adossée à des choses et des émotions, qui, la plupart du temps, m’ont dépassée complètement. Merci Benedict. Il s’est chargé de jouer avec mes sentiments et mes idéaux et mes obsessions et mes envies et mes choix et mes batailles. Il incarne déjà tellement de choses à mes yeux, je crois simplement que depuis Sherlock, depuis l’année dernière, il était toutes ces choses, ou sur le point de l’être. Il fallait juste que j’ouvre mes loupiottes de taupe et que je me réveille. Ca fait du bien. Beaucoup de bien. Un bien fou, libérateur, surréaliste. Il est extraordinaire. Au sens fort. Pas ordinaire du tout.

Entre deux flots anglais et, ma foi, fort charmants, j’ai quand même pris un backlash violent du côté de The Killers. Mais…Violent. Très violent. Je considère simplement que d’une façon ou d’une autre, même si je reconnais le talent des gens et le leur est indéniable, je n’accepte pas les gens qui se fichent d’autre gens, et quand cela concerne directement un groupe qui ne respect pas ses fans, alors je peux être vraiment en colère et pendant longtemps. Ce qu’ils ont fait, ce choix imbuvable, innacceptable, de jouer tant de titres que je tuerais pour avoir pour une audience de privilégiés qui ont déjà le cul bordé de nouilles, c’est…Wrong. Just wrong. Ce qui m’a renvoyée à Mars, et à un certain nombre de situations en forme de foutage de gueule que je n’ai pas sanctionnées parce que, simplement, j’avais envie de leur accorder le bénéfice du doute. Je me retrouve aujourd’hui à la conclusion que ce bénéfice n’avait peut être aucune raison d’être. Qu’ils ont peut être le melon. Suffisament pour croire que ne pas nous informer d’annulations, ne pas s’excuser, nous prendre pour des ânes.

Je suis en colère. Très en colère. J’aurais l’envie folle, en Juin, de réussir à les prendre entre quatre yeux et leur demander si ils trouvent cela normal.

Quand la colère prend le dessus, je relâche la pression. J’écris. Je me penche sur les gens qui valent le coup. Mais je reste en colère. Avec une bulle rageuse à l’intérieur.

Cette semaine aura été pleine de hauts et de bas, mais j’en tire comme conclusion plus de haut que de bas. Même si je me sens à nouveau en petite forme-une fois par mois, normal-je reste fondamentalement optimiste. J’ai des chouettes trucs qui appuient mes doutes.

Benedict, mainly.

[…]

Il existe, par moments, des expériences sonores, visuelles, sensorielles dont on ne sort pas complètement indemne. On peut appeler cela un manque de chance. Dans mon cas, plus je sors entamée, plus je me considère, justement, chanceuse. J’aime être poussée dans mes retranchements à l’extrême, malmenée, sortir boulversée. Je considère souvent que ce sont avec les larmes que vient ma plus pure et plus intense forme d’expression d’émotion.

Parce que j’ai, décidément, plus de chance qu’il n’y paraît au demeurant, j’en suis à ma troisième expérience de violente et salvatrice intensité en quelques semaines. Et elles ont toutes les trois un curieux dénominateur commun.

L’avantage, dans ces temps modernes et fort équipés que nous vivons aujourd’hui, quand soupçonne un coup de coeur pour quelque chose, dans quelque domaine que ce soit, c’est qu’il est souvent assez rapide et aisé de mettre la main sur tout l’univers de la “chose” en question. Hadopi me pardonnera ma mentalité, mais je trouve que cette sorte de porte ouverte et totalement libre donne accès à des merveilles dont je n’aurais pu, ou su, découvrir les trésors. Le piratage a peut être demonté l’industrie de la musique, mais il a aussi permis de rendre la culture soudainement à portée.

Quand j’ai compris qu’avec Benedict il était en train de se passer un tout petit peu plus qu’une simple histoire Sherlockienne,  mon reflexe premier a été de m’aventurer, à grands coups du grand méchant torrent,  dans sa filmographie déjà tout à fait impressionnante, et pourtant en constante augmentation, approfondissement, et lumière. Comme une petite fourmis, j’ai cherché, acquis, rangé, et archivé pour visionnage prochain. J’aurais rushé les choses il y a encore quelques mois, mais aujourd’hui, et parce que j’ai compris plus que je n’ai soupçonné la relation qui se noue entre lui et moi, je prends les choses étapes par étapes, en me laissant le temps de laisser les performances du bel anglais faire pleinement effet sur moi.

Sherlock n’a pas eu besoin de longtemps pour totalement retourner mon univers, et me faire devenir une Sherlockian chevronnée. J’en connais les épisodes sur le bout des doigts, c’est devenu ma zone de comfort. Quand ça ne va pas, c’est ce que je vais chercher, parce qu’il y a quelque chose de rassurant dans cet univers qui me plait tant et qui est inondé de gens tous tellement talentueux. C’est la maison. L’évocation de la suite cette année me rend folle de bonheur, au point même que je ne souhaite pas y penser trop souvent au risque de péter un plomb tellement j’en ai envie. Penser à la seule diffusion du premier épisode semble être l’Everest.

Parade’s End fut un cri du coeur. Jamais je n’avais vu quelqu’un interpréter avec une telle force le déchirement et le malheur. C’est vraiment ce qui m’a poussée à comprendre que, peut être, seulement peut être, Benedict Cumberbatch ne faisait pas partie de la classe des standards, mais de celle tellement plus rare et plus précieuse des majestueux. En le voyant donner vie à ce personnage magnifique, et le faire avec tant de force, de classe, et manquer de briser mon misérable coeur tant de fois, j’ai compris que cette route que je prenais allait forcément m’emmener bien plus loin que je n’aurais conscience d’aller.

J’ai trainé pendant une semaine, frôlant mon fichier source plusieurs fois, avançant, puis reculant, sans trop savoir par quoi commencer ni quand le faire, tout à fait au courant que ce pas de plus, qu’importait sa direction, que j’allais faire, serait un pas décisif, et qu’il n’y aurait pas de moyen de revenir en arrière.

Ne me posez plus la question. Bien sûr que je suis amoureuse de ce mec, de toutes les façons possibles et imaginables, de tout ce que je suis en mesure de savoir, de comprendre, de réaliser, et surtout, de toute ce que je suis en mesure de voir. Il émane de lui quelque chose que je ne suis pas assez habituée à voir, quelque chose de franc et de sincèrement juste, quelque chose qui me conforte dans mes idées en tant qu’être humain, et en tant qu’amoureuse folle du cinéma dans toutes ses formes, petit ou grand, modeste ou prétentieux. Il incarne à lui seul une sorte de philosophie générale qui tire vers le haut, une force tranquille emprunte d’un travail surréaliste. Je ne vois pas comment, en connaissant parfaitement son existence, et en l’ayant admise depuis longtemps comme étant si spéciale à mes yeux, j’ai pu réussir à prétendre le contraire si longtemps. Bien sûr qu’il est fantastique. Bien sûr qu’il est exceptionnel. Bien sûr que je suis aux anges, et absolument enchantée. Au sens littéral. Envoûtée. Sous le charme. Sous un charme.

Il y avait dans mon fichier source, celui où sont rangés paisiblement nombre de ses rôles, un film que je mourrais autant d’envie de voir autant qu’il me terrifiait, parce que, par erreur, j’avais lu sur wikipedia les trois premières lignes de résumé. Et jouer le rôle de “James, 29 ans, qui souffre d’un cancer terminal” ne peut pas vraiment annoncer une session de fous rires, pas vrai ?

Et quand on se rend compte qu’on aime des gens dont le talent est un chouilla supérieur à la moyenne, ce type de rôle constitue à la fois une sorte de semi-obligation, et en même temps, une terreur. Pour moi au moins. Et ne me forcez pas à préciser pourquoi.

Je tournais autours depuis quelques jours, frôlant le clic final des dizaines de fois. J’avais décidé que mon exploration globale continuerait comme ça. Il fallait bien que j’en passe par là de toutes façons, alors autant foncer dans le tas de manière nette, claire, franche et précise.

Grand bien m’en a pris. third-starThird Star. Je vais forcément, à un moment donné, manquer de mots. Et je m’en excuse.

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L’histoire reste simple sur le fond. Plutôt que de rester à se lamenter et à attendre l’inéxorable, James-Benedict, donc- et trois de ses plus proches amis décident de partir rejoindre la baie de Barafundle, avec ce que ça comporte comme organisation logistique, fou rires de camping, et mises au point avec la vie.

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Le quatuor d’acteurs est génial. L’alchimie marche, et plutôt très bien, et ils sont tous touchants. L’histoire est divinement écrite, et sa fin, même quasiment écrite depuis le début est absolument poignante. Si j’avais eu à voir ce film avec un autre acteur en plus de ces trois-là, j’aurais apprécié, probablement versé une larme ou deux.

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Avec Benedict, c’est un torrent que j’ai versé. Que dis-je. Une mer. Un océan entier. J’en avais une boule coincée au travers de la gorge qui me bloquait la respiration. Et la même cinquante centimètres en dessous, qui justifiaient que mon coeur ne s’emballe chaque fois que James souffrait, ou paraissait plus malade que la seconde précédente.

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Dire qu’il joue à la perfection serait quasiement écorcher son talent. Je ne sais pas quel talent venu d’ailleurs lui a permis de donner vie à cet être complètement hors normes. Je ne sais pas comment il a pu incarner la douleur-et quand on a vraiment gouté à la douleur une fois dans sa vie, on sait que son jeu est dévorant de réalisme-aussi bien. Je ne sais pas. Ca dépasse mon entendement, ma connaissance de ce que c’est que jouer un rôle, et mon éventail de connaissances général. Je ne sais pas. Et plus encore, je ne sais pas comment il a pu se relever d’un tel personnage. Quelle addition génétique fait de ce mec un tel talent. Comment il a réussi à percer la carapace du pathétique attendu pour rendre James si vivant tout en étant en train de mourir ?

320608371_640Plus perturbant encore, et je m’entendais le dire dans la première partie du film, comment, tout en ayant la totalité des caractéristiques physiques du malade terminal, il a réussi l’incroyable tour de force de parvenir à le rendre beau chaque seconde du film.

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Ne vous méprenez pas. Je trouve Benedict magnifique, je ne vais pas dire le contraire. Mais là, même dans les pires scènes de douleur, il conservait cette aura absolument dingue. Jusqu’au bout du bout, et je ne peux pas spoilier en disant que la fin qu’on attend arrive, d’une façon ou d’une autre…Mais jusqu’au bout, il est resté beau à s’en damner.

1036441_640Mais le plus beau dans cette histoire, ça a été sa justesse épatante. Son immense sagesse, et sa sublime morale, cachée juste en surface, qui ne peut que prendre aux tripes et laisser à bout de mots. Et c’est ce qui m’est arrivé. J’en suis restée à court de mots, de souffle, totalement incapable de m’arrêter de laisser couler ce flot ininterrompu de larmes qui pouvaient tout à fait me faire du mal, mais qui, au contraire, m’ont rassurées, m’ont fait du bien. Ils m’ont tous les quatre fait du bien. James m’a fait du bien. La justesse du propos m’a soulevé le coeur, et renvoyé dans mes propres constats, mes propres peurs, mes propres situations, mes propres doutes, mais le faire de cet façon n’avait rien d’outrageux ou de difficile. C’est au contraire une pommade passée sur cette blessure qui bat en moi.

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L’autre vraie victoire de ce film divin, c’est le nombre de fous rires à la minute. Le nombre de moments de pure dérison, de prise en ridicule de nombre de situations, de vrais éclats de rire qui font un bien fou à tous les personnages, et à nous aussi. A aucun moment le tragique de la situation-mourir à 29 ans, quel superbe gâchis-n’est totalement oublié, mais il n’est jamais alourdi, lesté d’un poids qui est pratiquement le piège dans lequel tout le monde tombe toujours. Pas ici. On rit autant qu’on pleure, et au final, même la terrible fin laisse à bout de souffle, un demi sourire au travers des larmes.

Je ne peux que conseiller d’investir cette heure et demie a quiconque a juste besoin d’une remise à niveau de vie, et d’un des plus beaux moments de cinéma qu’il m’est été donné de voir.

Et puis je laisse à James le loisir de vous offrir les derniers mots du film, qui sont comme celui-ci. Poignants, justes, et aussi tragiques que pleins de vie.

“So I raise a morphine toast to you all, and, if you should happen to remember it’s the anniversary of my birth, remember that you were loved by me and that you made my life a happy one. And there’s no tragedy in that.”

(“Alors je trinque à la morphine à vous tous, et si d’aventure vous vous souvenez que c’est l’anniversaire de ma naissance, souvenez vous que je vous ai aimés, et que vous avez fait de ma vie une vie heureuse. Et il n’est de tragédie là-dedans”)

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FOUTAGE DE GUEULE

Cherchez pas, c’est pas un titre de chanson.

Je suis en colère contre The Killers. Mais vraiment. Ils font du Muse, là.

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Mesdames et Messieurs, je vous présente la setlist d’un minuscule concert privé au Texas hier. Privé, donc. Pas accessible au commun des mortels.

Il se trouve donc que, nous, fans “average”, ceux qui se tapent les annulations un peu en coup de poignards dans le dos, les frais que ça entraîne, et le manque cruel d’information, ET QUI PARDONNENT, n’avons pas le droit de bénéficier de merveilles (et pas une, genre Dead Star qui sort en lousedé, non non non) mais CINQ TITRES QUI NE SORTENT JAMAIS OU PRESQUE. CINQ.

QUEL FOUTAGE DE GUEULE. QUEL MANQUE CRUEL DE RESPECT POUR LE FAN LAMBDA QUI PAIE, PARDONNE, OUBLIE ET RECOMMENCE.

 

Benedict, viens là, j’ai besoin de toi pour me calmer.

INSERER JURONS ICI.

 

 

[braindead]

…Non, je vous jure.

J’étais partie pour un long post emprunt de nostalgie sur Miouze. Mais genre un vrai truc, avec toute ma vie de Muser (enfin, ex-Muser) et tous les détails en long en large et en travers sur ce que j’ai fait, comment je l’ai fait, avec qui je l’ai fait, et surtout, pourquoi c’était génial.

Genre vraiment partie. J’avais les écouteurs qui crachaient du The Killers à fond, j’étais joueuse, détendue, le pc sur les genoux, avec la volonté réelle de partir en territoires intouchés depuis longtemps.

OUI MAIS VOILA.

J’ai commis une erreur de débutante.

J’ai ça en fond gmail.

Sans titre

Et forcément, comme c’est un peu a moitié ma boîte pro, je me sens obligée de checker les mails dès que je les reçois.

Et j’oublie que j’ai…”ça” en fond.

Et je nique définitivement, complètement, et pour un temps pouvant aller de la minute à l’heure(S)…C’est une catastrophe.

Pourquoi donc, me direz-vous ?

Sur ce fait, j’ai quelques hypothèses. Un peu chevrottantes, mes théories, mais comprenez-moi. Il n’était pas prévu dans mon système que je finirais par succomber à…

Hypothèse 1: 

On est d’accord, c’est un TRES grand acteur (et je n’évoque pas le fait qu’il fait une bonne tête et demie de plus que moi). Avec une intensité qui lui vient forcément de la scène, et qui fait qu’il a ce regard…Perçant, destabilisant, puissant (et beau). Hypothèse glorieuse : entièrement due au talent du phénomène.

J’ai quand même quelques doutes.

Hypothèse 2: 

Concentrons-nous sur le physique. Il est juste un peu parfait. Et je fricote assez peu avec la perfection. Je fais partie du commun des mortels, moi. Alors dans un processus de vice psychologique, sa perfection me renverra donc à ma propre imperfection, et justifierai donc que je sois perturbée quand je jette un oeil sur lui puisque ça tient de la torture mentale.

Je suis pas assez maline pour aller si loin. Next. 

Hypothèse 3: 

Je suis en train de succomber à une maladie faite de fascination mêlée à du fangirlisme pur (ce qui explique que je tremble, bave, perde mes mots, loupe des phrases, ait chaud, ait froid, ait l’impression que mes gambettes sont en coton et que ma bouche persiste à rester entrouverte dans une expression de crétinité profonde).

Bien que très peu glorieuse, c’est malheureusement la seule qui colle.

Donc j’avais commencé, le post était là, profond, gentil, emprunt de tout mon amour à peine enterré pour Muse, quand dérapage royal…Si j’étais inspirée au point d’avoir des kilomètres à écrire AVANT, il a fallut que je me relise trois fois pour comprendre de quoi j’étais en train de parler APRES.

Arrêtez de vous marrer et de glousser, les filles, la situation est grave. Entre l’avant-première de Star Trek la semaine dernière qui s’est terminée dans un abysse de tête de chouette à grand coup de “kldnfzjornfjngj”, le Graham Norton vendredi qui ont carrément meurtri mon coeur de fan tellement il est juste adorable et trop trop trop trop chou, et les vidéos hier ou monsieur imite l’accent français sur la langue anglaise (moi pas compris comment lui fait) où j’ai carrément foutu en l’air deux heures de concentration de taf. C’est tragique.

Quand on envisage le contenu du fichier video sus-nommé, et de toutes les heures de cinéma / télé / paradis / bonheur / claques / you name it qu’il va falloir que j’envisage sérieusement de visiter dans les prochaines heures, je préfère ne pas imaginer l’état mental dans lequel je vais terminer.

Benedict, rends-moi mon cerveau si teu plaîîîîîîît. Tu peux garder le reste si tu veux, mais ça, j’en ai besoin.

Tssss. Foutus anglais.