Deadlines & Commitments

Dead-lines et Commit-ments, devrais-je dire, plutôt. Au train où je vais avec les titres liés a The Killers, je vais avoir un problème de rupture de stock de titres d’ici à la mi-décembre. Au pire, j’utiliserai les titres de Flamingo et Big Talk, mais même comme ça, j’irais pas loin ! En même temps, quelle idée de mettre des titres de chanson comme titres de posts, quoi…

C’est clair, ça n’a jamais été fait avant (Grey’s Anatomy fait ça très bien, d’ailleurs…)

Bref, revenons-en a nos moutons.

Vous êtes déjà allés en concert ? Je veux dire, pas pour le divertissement, non, pour retrouver sur scène ce qui vous possède vraiment, pour accomplir un rêve. Pour la dimension magique de la chose. Vous avez déjà eu cette chance ? Quand on attend la date des mois et des semaines et des jours, et qu’elle se rapproche, et qu’on a du mal à le croire, et quand on met les pieds dans la salle, qu’on regarde partout autours de soi, histoire de figer dans sa mémoire les gens qui se retrouvent autours d’une même idée, d’une même passion…Et puis, la salle est plongée dans le noir, les cris de fans deviennent l’expression unique de la joie que cela représente. Durant cette précieuse minute où tout n’est que silhouettes dans l’obscurité, où, battements cardiaques après battements cardiaques, on se retrouve avec une excitation et une émotion qui frôle l’indicible quand on réalise que là, en face, il y a des gens qu’on a appris a aimer sans les voir, qu’on a posé en idoles d’une manière ou d’une autre…

C’est une drogue, la scène, mais c’est aussi une drogue d’être dans le public et d’être une brique qui, additionnée a toutes les autres, va faire de cet ensemble, ce mur une sorte de miroir amplifié de ce qui se passe sur scène, et va répondre dans la même logique et de la même façon. C’est ce qu’il existe de plus addictif au monde, et sans les effets négatifs ou pervers de ce qu’une addiction génère habituellement. Si on oublie les quelques bleus, la fatigue et les courbatures, naturellement. C’est plus addictif que la drogue, que le chocolat, et c’est même plus addictif que le sexe. Quand on aime les bons artistes, naturellement.

Et mes trois groupes fétiches, déclenchent, ont déclenché ou vont déclencher cet effet. Paradoxalement, je peux utiliser ce terme au passé pour Muse, au présent pour White Lies et au futur pour The Killers.

Je vous vois venir. Je trahit encore Muse, mon premier amour, quelle honte.

Il y a deux ans, j’aurais dementi farouchement. Je me serais considérée comme insultée et aurait fait une tirade longue comme le bras pour dire que non, que jamais je ne ferais cela, mais que j’avais droit à aller voir ailleurs et que…

Aujourd’hui, je me contenterai de hausser une épaule, un peu blasée. Oui. Si. Je suis probablement en train de les trahir. Mais est-ce que je n’ai pas été trahie en premier lieu, est-ce que je suis la seule a devoir faire preuve de fidelité et d’allégeance ? The second Law est un bon album, mais est-ce que je suis obligée de foncer tête baissée et de dire amen à tout sous pretexte que…C’est Muse ? Je n’ai plus rien à prouver, rien du tout, j’ai tout fait, je les ais vus des dizaines de fois, je leur ai accordé plusieurs années de ma vie, années qui furent belles, mais est-ce que la beauté de la chose ne viendrait pas de la diversité que je crée gentiment ?

Je crois, sincèrement, du fond de mon coeur, que je suis juste fatiguée des codes Muse. Des trucs immenses, et parfois sans beaucoup d’âme, du calqué/copié/collé d’un soir sur l’autre, et des comportement annexes que je ne comprend ni ne supporte. J’ai le droit d’être fatiguée, sans pour autant renier ce qu’ils ont été, et ce qu’ils sont à mes yeux. J’ai le droit de décider une troisième année de break, j’ai le droit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, et mieux encore, j’ai le droit de la trouver plus verte. Et ça a été le cas. Chez White Lies, je n’ai aucune frustration, pas une, rien du tout. Même l’absence de Turn The Bells qui reste une de mes chansons préférées n’est pas un problème, au contraire. Le traitement du live n’est pas le même, et ce n’est pas une question de taille de groupe, mais de ce qu’on veut montrer ou transmettre.

J’ai le droit de trouver que c’est too much chez Muse. J’ai le droit de detester la mondanité que ce groupe est en train de devenir. J’ai le droit de trouver que la fandom par a vau l’eau. J’ai le droit de me sentir essouflée quand, même quand j’insuffle autant de passion que je peux, ca retombe comme un soufflet. J’ai le droit de me sentir vexée de ne pas avoir l’envie de les écouter tout le temps, j’ai le droit de me sentir distante, j’ai le droit de me dire plus White Liar, et même plus Victim que je suis actuellement Muser. Ce sont des droits qui n’ont rien a voir avec un divorce, cependant. Ils sont toujours là, bien au chaud, avec une place privilégiée dans mon coeur. Mais oui, aujourd’hui, je prend bel et bien une troisième année, et sûrement une quatrième vu l’album de White Lies qui s’annonce, à aller m’installer chez d’autres et à retrouver les états de mes débuts de Musers. Quand la musique n’est plus qu’émotion, quand les notes me touchent en plein coeur, quand les larmes que je verse sont juste parce que ça va atteindre la zone d’âme allouée a cet effet. Quand l’attente d’un concert devient une quasi obsession, et quand on se dit que en dépit de tous les cauchemars endurés, et toutes les batailles futures, c’est ce qui fait que cela en vaut la peine. Quand mes mains tremblent, mes yeux brillent, quand mon coeur s’accélère parce que j’ai appuyé sur play et que le hasard me met nez à nez avec des choses qui me transportent et me boulversent.

Comme c’est le cas au moment où j’écris cet article, et comme c’est le cas pour une quantité de chansons affolantes de ce groupe, les unes derrière les autres, ce qui me conforte dans mon idée que, aujourd’hui, telle que je suis, avec toutes mes expériences, avec toutes mes failles, tous mes doutes, toutes mes peurs, j’ai trouvé the perfect musical match.

Et si ce n’était pas une course à qui va faire le plus avec un groupe, et si ce n’était pas à qui va être le meilleur fan, mais si plutôt, tout tournait autours de la course a ce qui va coller le plus avec ce qu’on est a un moment donné ?

Ca mérite reflexion, pas vrai…

Une chose est certaine, en ce moment, rien ne peut plus me correspondre que The Killers. Ce qui me conforte dans mon idée que quand tout va mal, mon esprit sait trouver exactement ce qu’il faut pour garder suffisament de raisons de continuer à se battre. La religion n’y est pour rien (désolée Brandon), mais on est fait de manière a garder sous le pieds suffisament de reserves pour qu’au moment où on risque d’atteindre le point de non-retour, cette ressource sorte une carte joker de nulle part et redistribue le jeu.

C’est en cela qu’aimer la musique comme je le fais, sans chichis, sans prétention, sans hipsterisation, mais pour les émotions que cela apporte, et pour le nombre de problèmes que cela solutionne, revêt un caractère proche de la religion.

Sauf qu’au lieu de croire à un truc qui tient du fictif, je pense que c’est, finalement, après tout, en moi que je crois, et en ma capacité a pouvoir me relever à chaque fois.

A past, a present & a future. 

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